Jacques Koechlin
Jean-Jacques Koechlin, prononcé ke'klɛ̃, (Mulhouse, - Mulhouse, ), est un industriel du textile et homme politique français qui fut maire de Mulhouse à deux reprises, également député du Haut-Rhin.
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Député du Haut-Rhin | |
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Maire de Mulhouse | |
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Maire de Mulhouse | |
Naissance | |
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Décès |
(à 58 ans) Mulhouse |
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Famille | |
Père |
Jean Koechlin (d) |
Fratrie |
Rodolphe Koechlin (d) Daniel Koechlin-Schouch (d) Nicolas Koechlin Ferdinand Koechlin (d) |
Distinction |
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Biographie
Petit-fils de Samuel Koechlin (cofondateur de l'industrie textile mulhousienne en 1746) et frère de Nicolas Koechlin, Jacques Koechlin s'associa à ce dernier dans l'entreprise familiale d'indiennage.
Nommé maire de Mulhouse en 1814 et reconduit pendant les Cent-Jours, il démissionna à la Restauration, mais fut renommé à ce poste entre 1819 et 1820.
Il créa à ses frais un orphelinat communal en 1819.
Élu député en 1820, il siégea parmi la gauche libérale, dont il fut un des principaux leaders. À ce titre, il prit part, avec Voyer d'Argenson, au complot libéral du colonel Caron ().
Il participa également au complot avorté de Belfort (1er - ), qui devait le porter au gouvernement, et dont il protégea l'instigateur, La Fayette, en faisant disparaître la voiture qui prouvait l'implication du général dans cette conjuration.
En juillet de la même année, une nouvelle tentative de Caron se solda par l'arrestation puis l'exécution du colonel (). Indigné par le fait que la garnison de Colmar avait joué un double jeu en ne faisant que semblant de se mutiner pour compromettre Caron et ses complices libéraux, Koechlin (réélu en mai) tenta de protester à la Chambre et fit publier une brochure intitulée Relation historique des événements qui ont précédé, accompagné et suivi l'arrestation du lieutenant-colonel Caron.
Ses accusations, jugées séditieuses, lui valurent d'être condamné par la Cour royale de Paris en juillet 1823 à une peine de prison à Sainte-Pélagie (ramenée en appel d'un an à six mois) et à une lourde amende (payée par une souscription patriotique) pour crime de lèse-majesté.
À sa sortie de prison, il fut célébré en héros par ses concitoyens et triomphalement réélu député en mars 1824. Il continua à siéger à gauche, combattant le gouvernement Villèle, jusqu'à sa démission, en 1826.
Quelques mois après sa mort, la municipalité de Mulhouse lui érigea une colonne commémorative (visible de nos jours dans le square de la place de la Bourse, entre les cafés Moll et Rey).
Deux de ses cousins, André Koechlin et Joseph Koechlin-Schlumberger, de même qu'un de ses neveux, Émile Koechlin, devinrent maires de Mulhouse après lui.
Pour approfondir
Bibliographie
- Raymond Oberlé, « Jacques Koechlin », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 21, p. 2047
- « Jacques Koechlin », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition], vol. III (Fes-Lav), p. 466.
- Marie-Claire Vitoux, Paupérisme et assistance à Mulhouse au XIXe siècle, PUS, Strasbourg, 1986, p. 80.
- Paul Schmitt, Mulhouse au XIXe siècle - La montée du catholicisme, Coprur, Strasbourg, 1992, pp. 66-67 et 133.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Fiche sur le site officiel de la famille Koechlin
Notes et références
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