Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps

Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps, né le à Dreux et mort le à Paris, est un botaniste français.

Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps
Portrait de Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps par Ambroise Tardieu, 1827.
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris (France)
Abréviation en botanique
Loisel.
Nationalité
Domicile
Activités
Enfant
Parentèle
Philippe Loiseleur des Longchamps Deville (petit-fils en lignée masculine)
Autres informations
Membre de
Distinction

Biographie

Il est le fils unique de Jean-Louis Loiseleur des Longchamps (1753-1807), négociant et greffier au tribunal de police correctionnelle de Dreux[1], conseiller du roi à l'élection de Dreux, vice-président du directoire de l'Eure-et-Loir (1792) ; et de Geneviève Amoreau[2],[3].
Il a pour oncle le géographe Jacques-François Loiseleur-Deslongchamps (1747-1843), qui travaille avec Cassini à l'établissement de la méridienne de Paris.

Il reçoit à Paris le diplôme de docteur en médecine en 1805 (avec une thèse intitulée Recherches sur l'ancienneté des purgatifs et sur les purgatifs indigènes), et lorsque l'Académie des sciences est réorganisée en 1821, il l'intègre dans la section d'histoire naturelle médicale.[réf. nécessaire]

Docteur en médecine, auteur de Flora Gallica (1806-1807) et de nombreux autres travaux, il oriente déjà ses recherches vers la phytothérapie. Des espèces végétales lui ont été dédiées, en particulier une Drave qui croît sur les plus hauts sommets de l'île de Beauté. Cette dernière, Draba loiseleurii Boiss. (Drave de Loiseleur), demeure confinée aux rochers et pelouses rocailleuses de l'étage alpin (massif du Cintu et du Ritondu). Il s'agit d'une espèce endémique stricte. La floraison de cette petite Crucifère, fini-vernale, précède l'apparition de silicules[réf. nécessaire]

Il rédige les volumes 5, 6 et 7 (1812, 1815, 1819), illustrés par Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) et par Pancrace Bessa (1772-1835), du Traité des arbres ou Nouveau Duhamel, publié à Paris, de Henri Louis Duhamel du Monceau (1700-1782). Il participe aussi à la Flore générale de France ou Iconographie, description et histoire de toutes les plantes (Ferra jeune, Paris, 1828-1829) aux côtés de Christiaan Hendrik Persoon (1755-1837), Benjamin Gaillon (1782-1839), Jean-Baptiste Alphonse Dechauffour de Boisduval (1799-1879) et de Louis Alphonse de Brébisson (1798-1872). Il participe aussi à la publication de la revue Le Bon Jardinier, une encyclopédie horticole.[réf. nécessaire]

Il publie des articles dans le Dictionnaire des sciences médicales, dans les Annales de la Société d'agriculture, dans les Annales générales de sciences physiques (un article en botanique). Il assiste au cours de Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) en 1800, aux côtés de Jean-Marie Léon Dufour (1780-1865) et de François-Victor Mérat de Vaumartoise (1780-1851). Il est un des compagnons de Léon Dufour[Lequel ?] durant son séjour parisien.[réf. nécessaire]

Élu membre de l'Académie de Médecine en 1823, Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1834.[réf. nécessaire]

Hommages

Son nom a été donné à la rue Loiseleur-Deslongchamps de Dreux, ainsi qu'à une variété d'azalée alpestre, la Loiseleuria procumbens, ou « loiseleurie couchée ».

Famille

Jean-Louis-Auguste Loiseleur Deslongchamps eut deux fils :

Liste partielle des publications

  • Herbier général de l'Amateur (de fleurs) en huit volumes.
  • Recherches Historiques Botaniques et médicales Sur Les Narcisses Indigènes, pour servir à l'histoire des plantes de France, Auduin, 1810
  • Nouveau voyage dans l'empire de Flore, ou Principes élémentaires de botanique, Paris : Méquignon, 1817
  • Manuel des plantes usuelles indigènes, ou histoire abrégée des plantes de France, distribuées d'après une nouvelle méthode: contenant leurs propriétés et leurs usages en médecine, dans la pharmacie et dans l'économie domestique, suivi de Recherches et observations sur l'emploi de plusieurs espèces qui, dans la pratique de la médecine, peuvent remplacer un certain nombre de substances exotiques, Paris : Méquignon aîné, père, 1819, 2 vol. in-8° de près de 500 p. chacun
  • Flora Gallica, seu enumeratio plantarum in Gallia sponte nascentium, secundum linnaeanum naturalium synopsi. Editio secunda aucta et emendata., Paris, 1828
  • Rapport sur la culture du mûrier et les éducations de vers à soie, dans les environs de Paris, 1836
  • Nouvel Herbier de l'Amateur, contenant la description, la culture, l'histoire et les propriétés des plantes rares et nouvelles cultivées dans les jardins de Paris avec figures peintes d'après nature par Deville, élève de Bessa, Paris, Audot, 1816-1827, 8 vol.
  • Considérations sur les céréales, et principalement sur les froments, Paris : Libraire de Madame V. Bouchard-Huzard, 1842-1843
  • La Rose, son histoire, sa culture, sa poésie, Paris : Audot, 1844

Voir aussi

Bibliographie

  • Philippe Loiseleur des Longchamps Deville : Portraits de famille, Paris ; Les Presses Réunies, mars 1964, p. 11-14.
  • Xavier Loiseleur des Longchamps Deville : Florilège - Hommage au botaniste Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps (Dreux 1774, Paris 1849) ; Société botanique du Centre-Ouest, no spécial 36, , 129 p.
  • Michel Laverret, « Voyage dans l’Empire de Flore en Basse-Marche et en Poitou au XVIIe siècle », Cahiers du GRHAIJ, no 1 – 1998, 420 pp. (supplément du Bulletin no 7, Groupe de recherches historiques et archéologiques de l’Isle-Jourdain), p. 5  : « Ce titre se veut un hommage au botaniste Jean-Louis-Auguste Loiseleur des Longchamps (1774-1849)…».
  • Pierre Jacquet, « Panorama historique de la découverte des orchidées sauvages de France», in Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, 1992, 61e année, no 5, pp. 121–155.

Iconographie

  • Le dessin d'Antoine Chazal réalisé en 1827, gravé par Ambroise Tardieu est conservé à Paris au Muséum d'histoire naturelle. Ce dessin est reproduit en couleurs dans le bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest, Nouvelle Série no spécial 36-2011, « Florilège, Hommage au botaniste Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps », par Xavier Loiseleur-Deslonchamps, p. 10.

Notes et références

Références

  1. (en) « Jean-Louis Loiseleur-Deslongchamps », sur gw.geneanet.org, wikifrat (consulté en ).
  2. (en) « Jean-Louis Loiseleur-Deslongchamps », sur gw.geneanet.org, pierfit (consulté en ).
  3. [Clapier 2006] Pascal Clapier, Les cadastres de Haute-Guyenne, éd. Le Manuscrit, , sur books.google.fr (lire en ligne), p. 279.

Voir aussi

Liens externes

Loisel. est l’abréviation botanique standard de Jean-Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps.

Consulter la liste des abréviations d'auteur ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI

  • Portail de l’histoire de la zoologie et de la botanique
  • Portail du royaume de France
  • Portail de la botanique
  • Portail d’Eure-et-Loir
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.