Jean-Marie de la Croix García Méndez

Jean-Marie de la Croix García Méndez, né le à San Esteban de los Patos et mort le à Silla, est un prêtre du Sacré-Cœur espagnol, déclaré bienheureux par Jean-Paul II le avec d'autres martyrs espagnols de cette époque.

Jean-Marie de la Croix García Méndez
Bienheureux
Naissance
San Esteban de los Patos
Décès   (44 ans)
Silla
Ordre religieux Prêtres du Sacré-Cœur de Saint-Quentin
Vénéré à Puente la Reina
Béatification
par Jean-Paul II
Fête 23 août
Saint patron vocations déhoniennes[1]

Biographie

Mariano Garcia Méndez, aîné de quinze enfants, naît dans une famille paysanne pieuse[2] de la province d’Avila. Après des études au petit séminaire d'Avila puis au grand séminaire d'Avila, il est ordonné prêtre[3] le pour le diocèse d'Ávila, où il travaille dans plusieurs paroisses jusqu’à la fin de 1925. Mais désireux d'une vie spirituelle plus intense, et après un essai chez les Carmes déchaux, il postule chez les prêtres du Sacré-Cœur de Saint-Quentin et malgré des débuts difficiles il devient profès le prenant le nom de religion de Jean-Marie de la Croix. Il enseigne d'abord au petit séminaire de Novelda, mais peu doué il devient prêtre itinérant en 1929, quêtant dans les villes et villages pour sa congrégation et travaillant au recrutement pour le petit séminaire de Puente la Reina en Navarre[2] et en alternant des séjours au couvent pour divers services spirituels. Cependant la République est proclamée le , ouvrant une période d'intimidation pour l'Église qui va se muer en véritable persécution au fil du temps.

La guerre civile éclate le . Le père Jean-Marie se réfugie à Cuenca dans une communauté religieuse, mais lorsque la ville passe aux républicains, il s'enfuit habillé en civil pour rejoindre Valence habiter chez des amis. En passant le devant une église[4], il constate avec désarroi que les révolutionnaires sont en train de la démolir et se préparent à l'incendier. Le prêtre proteste devant eux lorsque les flammes montent et il est arrêté car reconnu comme prêtre lorsqu'il décline son état ecclésiastique spontanément[2]. À la prison de Valence, il se prépare au martyre dans la prière pendant un mois, suivant les horaires de sa règle religieuse et réconfortant ses compagnons de cellule, très conscient de connaître le même sort que les martyrs chrétiens des premiers siècles, comme le relateront ses compagnons ; dans la nuit du suivant, il est emmené avec neuf autres hommes au sud de la ville pour y être fusillé. Les cadavres sont jetés dans une fosse commune du cimetière de Silla au matin du [5].

Fosse commune de Silla.

Sa dépouille est transférée en 1940 à l'école apostolique de Puente la Reina[2].

Le , le pape Jean-Paul Il le déclare bienheureux. Il avait depuis son jeune âge un immense amour du Saint Sacrement et une grande dévotion à la Vierge. Il s'était préparé au martyre dans un esprit de réparation depuis de longues années, comme en témoignent ses lettres et ses propos.

Notes et références

  1. (es) « Memoria del Beato Juan María de la Cruz », sur https://dehonianos.com (consulté le )
  2. Notice biographique scjef
  3. Après un an d'essai infructueux chez les Dominicains car de santé fragile.
  4. Église de los Juanes.
  5. Bothe, Les Martyrs déhoniens du XXe siècle, page 14.

Voir aussi

Liens externes

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