Jean-Pierre Haigneré

Jean-Pierre Haigneré, né le à Paris, est un spationaute de l'Agence spatiale européenne (ESA). Il est l'époux de la spationaute, scientifique et femme politique Claudie Haigneré.

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Jean-Pierre Haigneré

Jean-Pierre Haigneré en 2000.

Nationalité  Français
Sélection 1985 CNES Groupe 2, 1998 ESA Groupe
Naissance
Paris, France
Occupation précédente Astronaute
Grade Général de brigade
Durée cumulée des missions 209 j 12 h 25 min
Mission(s)
Insigne(s)

Formation

Jean-Pierre Haigneré entre à l'École de l'air de Salon-de-Provence en 1969 et obtient un diplôme d'ingénieur en 1971. Breveté pilote de chasse à Tours en 1973, il est pilote de chasse puis commandant d'escadrille jusqu'en 1980, à la 13e escadre de chasse de Colmar, sur Mirage 5 et Mirage III E.

Il suit la formation de pilote d'essai de l'ETPS à Boscombe Down en Grande-Bretagne, dont il sort diplômé en 1981 après avoir passé sa thèse finale sur le Harrier (avion à décollage et atterrissage vertical).

De retour en France, il est responsable de la mise au point de l'une des versions du Mirage 2000 et de la présentation en vol du Dewoitine D.520 au Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge[1].

En 1983, il est nommé chef pilote d'essai. Il totalise 5 500 heures de vol sur 102 types d'avions différents dont 1 800 en essais en vol. Il possède les licences de pilote de ligne, pilote d'essai, pilote de montagne et d'hydravion.

Activités de spationaute

Sélectionné en tant que spationaute par le CNES en 1985, il supervise la division Vols habités au sein de la direction Hermès et Vols habités de 1986 à 1989. À ce titre, il participe aux études préliminaires de l'avion spatial Hermès.

D'autre part, il développe et met au point le programme Caravelle Zéro G (vol parabolique) dont il devient ensuite le responsable technique et opérationnel.

En , il est désigné comme doublure de Michel Tognini pour le vol spatial franco-russe Antarès et suit un entraînement à la cité des étoiles près de Moscou.

Mission ALTAÏR

De à , désigné membre de la 4e mission spatiale franco-russe (mission Soyouz TM-17 baptisée ALTAÏR par les Français et SIRIUS par les Russes), il s'entraîne à la mise en œuvre d'une dizaine d'expériences scientifiques relatives aux sciences de la vie, au comportement de fluides et matériaux en micropesanteur ainsi qu'à des recherches à caractère technologique. Parti du cosmodrome de Baïkonour le , il rejoint la station spatiale MIR le en compagnie du commandant de bord Vassili Tsibliev et de l'ingénieur de bord Alexandre Serebrov. Il revient sur Terre le , en compagnie de l'équipage présent à bord de la station depuis 6 mois, composé du commandant de bord Guenadi Manakov et de l'ingénieur de bord Alexandre Polechtchouk.

En 1994, il obtient une qualification sur Airbus, appareil destiné à succéder à la Caravelle Zéro G et qui permettra au CNES de poursuivre les campagnes de vol en micropesanteur, avec des expériences à bord, aussi bien françaises qu'européennes.

En , il est chargé de mission pour les Affaires spatiales auprès de l'ambassade de France à Moscou. Parallèlement, il est chargé d'assurer l'interface entre le centre de contrôle russe de Kaliningrad et l'équipage de la station Mir pendant toute la mission Mir 95.

En , il est désigné suppléant de la mission PEGASE.

Mission PERSEUS

En , Jean-Pierre Haigneré est sélectionné comme membre du corps européen des astronautes de l’Agence spatiale européenne ; il est mis à la disposition du CNES comme spationaute expérimentateur et ingénieur de bord de l'équipage titulaire désigné pour la mission franco-russe Soyouz TM-29 (baptisée PERSEUS) qui s'est déroulée à bord de la station spatiale Mir du 22 février au . Cette mission de longue durée (186 jours), qui comportait en outre une sortie extravéhiculaire d'une durée de 6 h 19 min à laquelle il participa[2]. Cette mission fit de lui celui qui passa le plus de temps, hors cosmonaute russe, dans la station[3].

À l'issue de ce vol, Jean-Pierre Haigneré rejoint le centre des astronautes européens à Cologne en Allemagne en tant que chef des astronautes de l'ESA.

Années 2000

Jean-Pierre Haigneré est Général de brigade de l'Armée de l'Air[4]. Il avait déjà ce grade quand il s'est marié, en uniforme, le avec Claudie André-Deshays[5].

En 2002 il devient chef du programme de l'ESA chargé de la construction d'une base de lancement pour le lanceur Soyouz sur le site du Centre spatial guyanais (Kourou)[6].

Depuis 2005, Jean-Pierre Haigneré est membre fondateur et président de l’Astronaute Club Européen, une association qui s’est fixé l’objectif de favoriser la participation du public à toutes les activités ayant un rapport avec l’exploration spatiale.

En 2009, il fait une apparition dans le film de Riad Sattouf, Les Beaux Gosses, dans un rôle de professeur de technologie.

Décorations

Hommages

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Jean-Pierre Haigneré », sur Eurospace, .
  2. « Mission franco-russe Perseus », Air Actualités, no 522, , p. 9 (ISSN 0002-2152)
  3. Jacques Villain, Mir : le voyage extraordinaire, 1986-2001, Paris, Le cherche midi, coll. « Ciels du monde », , 140 p. (ISBN 978-2-86274-884-9 et 2-862-74884-6, OCLC 468640165, BNF 37647349), p. 19
  4. Bibliographie de Jean-Pierre Haigneré whoswho.fr (consulté le 22 juillet 2019)
  5. Biographie de Claudie HAIGNERÉ
  6. Franceculture.fr (consulté le 22 septembre 2021)
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