Jean-Pierre Klein (psychiatre)
Jean-Pierre Klein, né le à Paris, est un psychiatre, chercheur en psychothérapie, essayiste et auteur dramatique. Il est une figure centrale de la théorisation de l’art-thérapie en France.
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Biographie
Son enfance est marquée par la référence à son père médecin généraliste, qui a été résistant dans le Grésivaudan, créant un hôpital avec les moyens de fortune en pleine montagne. Jean-Pierre Klein lui rend hommage au premier chapitre de son ouvrage Penser l’art-thérapie[1], en jouant sur les ambiguïtés du terme « résistance », préconisant la résistance aux résistances au changement par le travail en clandestinité. Il s’agit, selon lui, du propre de l’art-thérapie, abord indirect des problématiques de la personne, sans qu’une interprétation trop explicite n’effraie ses défenses.
Il étudie d’abord la médecine à la faculté de médecine de Paris, notamment l’externat (1959) et l’internat (1964). Il est nommé docteur en médecine de la Faculté de Médecine de Paris (mention très honorable), le 10 mai 1968. Puis il devient médecin des Hôpitaux Psychiatriques en 1968, avec pour spécialité la neuropsychiatrie, et en qualification supplémentaire la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Il est en même temps nommé chef de clinique de la Faculté de médecine de Paris en 1969 à l'Hôpital Henri Mondor à Créteil.
Il exerce les fonctions de psychiatre des Hôpitaux en pédopsychiatrie d’abord à Paris (3 premiers arrondissements) avec Guy Benoit comme chef de service puis il crée le service de psychiatrie de l’enfant à Blois où, dès 1973, il embauche, outre les soignants, des artistes, un psychopédagogue, un sociologue et ensuite un psychosémioticien. Il prend sa retraite en 1997 pour se consacrer entièrement à l’Inecat[2].
ll crée à Barcelone au sein de l’AEC[3] la escuela de arteterapia à partir de 2004.
Entre 1988 et 1993, il devient chercheur associé au CNRS au sein de l’Institut de la langue française/analyse du discours[4] (sémiotique). Il est également nommé Président du Collège de psychiatrie infanto-juvénile qu’il crée en 1992 au Ministère de la Santé[5]. Par la suite, il reçoit le titre de docteur habilité à diriger des recherches en psychologie en 1996. Puis il est nommé psychiatre honoraire des hôpitaux en 2000.
Il s’engage dès les années 1980 comme directeur et fondateur de la revue Art et Thérapie[6], de l’association Art et Thérapie (1981) et de son département INECAT (Institut national d’Expression, de Création, d’Art et Thérapie). Cet institut consacré à l’art-thérapie et à la médiation artistique en relation d’aide délivre des titres professionnels de médiateur artistique en relation d’aide[7], et d’art-thérapeute[8] inscrits au Répertoire national des certifications professionnelles (Niveau VI CEE).
De 2007 à 2013, Jean-Pierre Klein est président de la Fédération internationale de thérapie et relation d’aide par la médiation[9], OING agréée auprès du Conseil de l’Europe.
Jean-Pierre Klein écrit des ouvrages consacrés à la conceptualisation de l’art-thérapie et de la médiation artistique en relation d’aide, comme à la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Il coordonne des ouvrages collectifs et des revues (telles que Art, pédagogie, thérapie ; Apprendre à (de) l’adolescence, Psychothérapie institutionnelle, etc.), et participe à d’autres ouvrages collectifs, en France et à l’étranger. À ce jour, il a coordonné plus de 125 numéros de la revue Art et Thérapie fondée en 1981. Il est par ailleurs directeur de 2 collections aux éditions HDiffusion « Précursions » et « Psyc’ et Phi ». Il est aussi critique d’art dans Artension, lacritique.org, Art et Thérapie, Cultures en mouvement/Sciences de l’homme.
Il publie également comme auteur dramatique. Il est auteur d’une cinquantaine de pièces de théâtre dont une quinzaine a été jouée et publiée. Tous ses écrits sont traduits dans de nombreuses langues : en anglais, italien, portugais, roumain, coréen, japonais, basque, etc.
Il organise également des séminaires et manifestations comme L’engendrement de l’œuvre au Centre Pompidou[10] (avec I. Darrault). À partir de 2010, il dirige le séminaire mensuel de janvier à juin à la Halle Saint-Pierre[11], consacré aux processus de création, sur des thèmes tels que : « Pouvons-nous redevenir artistes de sa vie ? », « L’énigme de la création est-elle ineffable ? », « Art-thérapie et changement de paradigme ».
Ses thèmes de recherche principaux sont :
- Dans le domaine de la psychiatrie : la prescription médicamenteuse, aspects symboliques et défensifs, la mort et folie, de l’ethnopsychiatrie à la psychiatrie transculturelle, la référence phénoménologique en psychiatrie, la spécificité de la psychiatrie infanto-juvénile.
- En art-thérapie : le dispositif en art-thérapie, la symbolisation accompagnée, l’approche sémiotique en art-thérapie, la conceptualisation de l’art-thérapie.
- En théâtre : l’écriture spécifique théâtrale.
- La sexualité et les relations amoureuses.
- Les changements de mentalité et l’avènement d’une autre société.
Publications
- En psychiatrie et en art-thérapie
- L’enfance malgré nous, ou toute une éducation à refaire, Paris, Mercure de France, 1972 (avec P. Cordelier, H. Leygnac, R. et R. Millot, É. Viarmé).
- Les masques de l’argent, Paris, Robert Laffont, 1984 (préface de C. Valabrègue).
- Métapsychothérapie de l’enfant et de l’adolescent, Paris, Desclée de Brouwer/Hommes et Perspectives, 1995 (avec M. Hénin).
- L’art-thérapie, coll. « Que sais-je ? » n°3137, 1997, 11eédition, 2014.
- Histoire contemporaine de la psychiatrie de l’enfant, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? » n°3554, 2000, avec G. Benoit).
- Violences sexuelles faites à enfant : Une nouvelle clinique, Nantes, Pleins feux, 2006.
- Petit voyage iconoclaste en psychothérapie, Grenoble, PUG, 2006, (préface de G. Lantéri-Laura).
- Pour une psychiatrie de l’ellipse : les aventures du sujet en création, Paris, PUF, 1993
- Penser l’art-thérapie, Paris, PUF, 2012 (postface de H. Maldiney) 4e édition.
- Psychothérapies d’enfants et d’adolescents, une réinvention permanente, à HDiffusion (Hermann) 2014, collection Psych et Phi).
- Initiation à l’art-thérapie, découvrez-vous artiste de votre vie, Marabout, 2014.
- Théâtre et dramathérapie, coll. « Que sais-je ? » n°4929, 2015.
- Essais, pièces de théâtre, romans
- Passion, amour, et autres cas de figure, L’Harmattan, 2010 (Liminaire de Sigmund Freud).
- Meurtre par omission, pièce de théâtre, éditions de l’amandier (préface de Philippe Adrien, postface d’Henri Caillavet).
- Femme d’un certain âge cherche jeune homme, pièce de théâtre, éditions de l’amandier.
- Cinq ans d’âge, pièce de théâtre, éd. Crater (préface de Alain Knapp, illustrations de Valère Novarina), réédition éd. Triartis, 2019.
- Rien à lui, tout à lui, pièce de théâtre, éd Art et Thérapie.
- Têtes perdues, pièce de théâtre, éd Art et Thérapie.
- Scènes d’une cure ordinaire, roman suivi de son adaptation théâtrale, HDiffusion.
Distinctions
- Médaille d'honneur des épidémies[Quoi ?]
- Chevalier des Arts et des Lettres[réf. nécessaire][12]
- Palmes académiques
Notes et références
- Penser l’art-thérapie, Paris, PUF,
- « INECAT »
- « AEC »
- « Institut de la Langue Française/Analyse du discours »
- « Ministère de la Santé »
- « revue Art et Thérapie »
- « médiateur artistique en relation d’aide »
- « art-thérapeute »
- « Fédération internationale de thérapie et relation d’aide par la médiation »
- « Centre Pompidou »
- « Halle Saint-Pierre »
- « Chevalier des Arts et des Lettres »
Articles connexes
Liens externes
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