Jean-Pierre Majou

Jean-Pierre Majou est un navigateur français, célèbre pour son naufrage tragique à l'île des Pingouins en 1887.

Jean-Pierre Majou
Biographie
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Biographie

Plaque commémorative en souvenir des disparus du Tamaris, présente dans la chapelle Notre-Dame-des-Oiseaux de la base Alfred Faure (île de la Possession).

Peu de choses sont connues de la carrière de Jean-Pierre Majou avant son naufrage. En , il est second sur le cap-hornier Maputeo Ier, lorsque celui s'échoue à Corinto[1].

Le , capitaine du cap-hornier Tamaris, il part de Bordeaux et fait naufrage sur des écueils de l'île des Pingouins dans l'archipel des Crozet le .

Les survivants s'embarquent sur une chaloupe et rejoignent l'île aux Cochons. Ils ont alors sauvé trois cents livres de biscuits et une petite réserve d'eau. Ils se nourrissent des œufs de manchots et de la chair des phoques et d'un dépôt de vivres laissé en 1880 par le navire britannique Comus.

Au bout de quatre mois, ils sont à bout de ressource et envoient le un message accroché au cou d'un albatros : « Treize naufragés français sont réfugiés aux Crozet, 4 août ». Ce message sera recueilli sur une plage de Fremantle en Australie occidentale le . L'oiseau avait ainsi parcouru cinq mille cinq cents kilomètres en sept semaines.

Pendant ce temps là, les naufragés construisent une embarcation et décident de quitter l'île aux Cochons le . Un navire français basé à Madagascar, l'aviso la Meurthe, commandé par le lieutenant de vaisseau Richard-Foy, prévenu par les autorités australiennes, est alors en route pour leur porter secours. Lorsqu'il débarque le sur l'île aux Cochons, Richard-Foy ne découvre que l'abri des marins et le journal du capitaine Majou. Il décide alors d'inspecter les côtes de l'île de la Possession, de l'île de l'Est, de l'île des Pingouins puis de l'île des Apôtres, en vain. Le , Richard-Foy ordonne le retour à Madagascar. On ne retrouvera jamais rien des naufragés du Tamaris.

L'aventure du Tamaris inspira plusieurs romans dont Le fond d'un cœur de Marc de Chandplaix[2] en 1891 et Le novice du Tamaris de Yves Le Scal en 1961[3].

Bibliographie

  • Les naufragés du Tamaris , L'Illustration du , p. 502-504
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 263

Notes et références

  1. Brigitte Le Coat, Yvonnick Le Coat, Cap-Horniers français: Mémoire de marins des voiliers de l'armement bordes, Chasse-Marée, 2002, p. 62-63
  2. De Chandplaix n'est autre que le pseudonyme de Richard-Foy.
  3. Le Scal, Yves., Le Novice du Tamaris, Paris, France-Empire, , 273 p. (ISBN 2-7048-0296-3 et 978-2-7048-0296-8, OCLC 405658779, lire en ligne)
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