Jean-Pierre Piat

Jean-Pierre Piat, 1er baron Piat, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un général français de l’Empire.

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Jean-Pierre Piat

Naissance
Paris (Royaume de France)
Décès  87 ans)
Paris (Empire français)
Origine France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17921837
Distinctions Baron de l'Empire
Grand-officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Biographie

Il entre comme sous-lieutenant le dans le 2e bataillon du 56e régiment d'infanterie, devenu 112e puis 88e demi-brigade d'infanterie de ligne, et sert à l'armée du Nord en 1792 et 1793. À la bataille de Nerwinde, il reçoit un coup de feu à la main droite. Lieutenant le , il fait les guerres de l'an II à l'an IV à l'armée de Sambre-et-Meuse, passe à l'armée d'Italie et est nommé capitaine de grenadiers sur le champ de bataille le , pour sa conduite au passage du Tagliamento.

Sa demi-brigade fait partie de l'armée d'Orient en l'an VI. Il se signale à la bataille de Sedenian (Haute-Égypte) le , et devient chef de bataillon le suivant. Blessé à l'affaire de Bénéhadi le , d'un coup de feu dans les reins, il est atteint d'une balle à la figure au siège du Caire. Il se trouve encore à la bataille livrée sous les murs d'Alexandrie le , et y reçoit une nouvelle blessure au genou droit. Le général en chef Bonaparte le nomme chef de brigade provisoire le .

Rentré en France au commencement de l'an X, la 88e va tenir garnison à Phalsbourg. Le , le chef de brigade Piat, qui n'a pas été confirmé dans ce dernier grade, est cependant nommé major du 2e régiment de ligne et chevalier de la Légion d'honneur le .

Il fait les campagnes de la Grande Armée de l'an XIV à 1807, obtient la croix d'officier de la Légion d'honneur le , et le , le grade de colonel du 85e régiment d'infanterie de ligne (ancien régiment suisse de Diesbach) qui est alors en Allemagne. Il sert en Russie, où il mérite le titre de baron de l'Empire le , et en Saxe en 1813. Le , l'Empereur le nomme général de brigade et l'envoie à l'armée d'Italie.

Revenu en France en 1814, le roi le fait chevalier de Saint-Louis le de la même année. En 1815, il commande une brigade à la division Girard au 2e corps d'armée et est blessé le à Ligny. Il reste en disponibilité jusqu'à son admission à la retraite, qui a lieu le .

Rappelé à l'activité après la Révolution de 1830, il commande en 1831 et 1832, le département du Var, obtient la croix de commandeur de la Légion d'honneur le , et en 1833, le commandement des Hautes-Alpes où il reste jusqu'en 1837. Mis alors en non-activité à cette date, il entre dans la 2e section du cadre de l'état-major général, conformément à l'ordonnance du , et obtient définitivement sa retraite.

La tentative de Boulogne d'abord, puis la révolution de 1848, lui font entrevoir la possibilité d'une restauration bonapartiste qu'il appelait de tous ses vœux. Il se met aussitôt à l'œuvre et participe à la fondation des journaux populaires : Le Napoléonien, le Petit Caporal, la Redingote grise, destinés à répandre les idées du prince Louis-Napoléon. Il est en outre le promoteur d'une société (plus tard Société du 10 Décembre) où entrent le maréchal Exelmans, le prince de la Moskowa, l'abbé Coquereau, Belmontet, Conneau, Ferdinand Barrot, Abbatucci, etc., qui prépare la quadruple élection du prince le , dans la Seine, l'Yonne, la Charente-Inférieure et la Corse, la quintuple élection du , et enfin l'élection présidentielle du .

Grand-officier de la Légion d'honneur en 1850, le général Piat est nommé sénateur le  : il siège silencieusement à la Chambre haute jusqu'à sa mort.

Inscriptions sur sa tombe

Les informations suivantes viennent remémorer ce qui a disparu, effacé par le temps sur la tombe de ce général d'Empire qui participa a la grandeur de Napoléon Bonaparte. Sa tombe se trouve au cimetière de Saint-Maurice.

CI gît le Général Sénateur Baron PIAT J.P 1774 . 1862 62 ans de services 7/6 à Paris 12/4 se distingua dans le Nord NAMUR BENDOFF BIMBOUR ITALIE passage du Garigliano et Gardiscia En Égypte à la bataille des Pyramides et du SETENAH BENESA au CAIRE ou il fut blessé Il combattu en Italie de 1804 à 1807 Blessé à GERONE en 1808 ( catalogne) En RUSSIE de 1812 à 1813 se distingua à NOKILENE et à MOSCOU à KRASNOV à VIASNA au passage de la BERESINA Blessé à BIGNY ( nord ) en 1815 Dans les événements de Colonel de la IX légion de la garde nationale le

Tel est ce qui était gravé et qui a disparu laissant cette gloire à l'anonyme Honneur au Héros qui pour la grandeur de la France ont donné bien souvent leur Vie.

Tombe restaurée par les Amis du Patrimoine Napoléonien et « inaugurée » le .

Sources : sont celles des personnes qui s'occupaient du cimetière de Saint-Maurice (Val-de-Marne).

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Jean-Pierre Piat et de l'Empire

D'azur, à une bannière d'or, frangée du même, en pal, la hampe sommée d'une aigle de l'Empire français et tenue par une main d'argent, en fasce, le tout acc. d'une étoile d'argent, posée au canton dextre du chef ; au canton des barons militaires brochant.

Notes et références

  1. Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial sur PLEADE

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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