Jean-Thomas Bédard
Jean-Thomas Bédard (Québec, 1947) est un animateur, réalisateur, scénariste et monteur québécois.
Pour les articles homonymes, voir Bédard.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activité |
A travaillé pour |
---|
Biographie
Né au Québec en 1947, Jean-Thomas Bédard grandit à Roberval, dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Très jeune, il s'intéresse à la peinture et au dessin. En 1967, lauréat d'un concours de l'Office national du film du Canada, il devient stagiaire au Studio d'animation de l'ONF et collabore à la série Chansons contemporaines. Dans le cadre de cette série, il réalise un premier film d'animation, La Ville, illustrant une chanson de Jean-Pierre Ferland. Parallèlement, il poursuit des études en histoire de l'art à l'Université de Montréal, puis en peinture à l'École des beaux-arts de Montréal.
En 1973, il entre au service de l'ONF et tourne un deuxième film d'animation, Ceci est un message enregistré, qui dénonce des stéréotypes véhiculés par la publicité opposant images de violence et images publicitaires. Suivra, en 1978, L'Âge de chaise, qui s'en prend au caractère inhumain de la compétition mise au service de la croissance, où des hommes s'accrochent à la possession d'une simple chaise. Ce film, qui utilise des techniques d'animation inédites à l'ONF, remportera trois prix internationaux.
Au printemps de 1979, Jean-Thomas Bédard entreprend un voyage d'une année qui le mènera de l'Amérique latine jusqu'en Océanie, en passant par l'Europe et l'Asie du Sud-Est. À son retour, il organise des expositions de photos, puis il repart en 1981 pour le Brésil, où il est invité à prononcer une série de conférences sur les techniques d'animation de l'ONF. Il y retournera quatre ans plus tard pour créer un studio d'animation dans le cadre d'un projet du gouvernement brésilien et de l'Agence canadienne de développement international (ACDI).
Il passe au documentaire en 1985 avec Le Combat d'Onésime Tremblay. À l'aide de documents d'archives, ce film raconte la lutte acharnée d'un cultivateur du début du siècle contre l'inondation planifiée des terres du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Poursuivant son exploration historique, il signe, en 1988, À force de bras, consacré aux premiers habitants du Royaume du Saguenay, dont la sortie coïncide avec le 150e anniversaire de la région.
Avec La Traversée de la nuit, qui s'attache au parcours d'hommes et de femmes ayant reconstruit leur vie à la suite de terribles accidents, Jean-Thomas Bédard réalise, en 1994, un film qui " fait réfléchir sur l'essentiel ", selon l'humaniste Albert Jacquard, et qui lui acquiert la réputation d'un documentariste de grand talent. Réputation que confirme son quatrième documentaire, Père pour la vie, qui pose un regard intimiste sur les joies et les difficultés de l'engagement paternel. Renouant avec le thème de la reconstruction de l'être humain après une tragédie, il explore, dans Le Voyage inachevé, l'expérience du deuil et ses manifestations dans une petite communauté marquée par la mort soudaine de 43 personnes.
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Portail du cinéma québécois
- Portail de l’animation
- Portail de la réalisation audiovisuelle
- Portail du Saguenay–Lac-Saint-Jean