Jean-Baptiste Dumonceau

Jean-Baptiste Dumonceau de Bergendal, né le à Bruxelles et mort le à Forest (Bruxelles), est un général originaire des Pays-Bas autrichiens au service alternativement de la France et des Pays-Bas.

Jean-Baptiste Dumonceau

Surnom Le général sans tache
Naissance
Bruxelles
Décès
Forest (Bruxelles)
Origine  Pays-Bas autrichiens
Allégeance  République française
 République batave
 Royaume de Hollande
Empire français
 Royaume uni des Pays-Bas
Arme Infanterie
Grade Général de division
Maréchal de Hollande
Années de service 17891821
Faits d'armes Bataille de Bergen
Distinctions Comte de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 1re colonne
Rue Dumonceau, Bruxelles

Biographie

Il s'est d'abord destiné à la profession d'architecte, pour laquelle il a des dispositions marquées. Il fait ses premières armes pendant la révolution brabançonne en 1789, comme volontaire dans un bataillon de chasseurs désigné sous le nom de Canaris à cause de la couleur de son uniforme, dont il devient lieutenant-colonel[1] en . Après l'échec de la révolution en 1790, il fuit et passe au service de la France. Il commande l'un des bataillons de la légion belge. Il est à Jemappes et devient général de brigade en 1793, après sa défense des approches de Lille contre le jeune comte de Bouillé.

Ayant participé à l'invasion des Provinces-Unies par le général Pichegru en 1795], il passe en qualité de lieutenant-général, au service de la République batave. En 1796, il commande les troupes protégeant les provinces de Groningue, Frise et Drenthe, puis est nommé gouverneur militaire de La Haye. Lors du débarquement anglo-russe en 1799 en Hollande, il est blessé à la bataille de Bergen. En 1805, il commande le corps de troupes bataves placé sous les ordres du maréchal Mortier.

Après la transformation de la République batave en royaume de Hollande confié à Louis Bonaparte en 1806, le général Dumonceau devient conseiller d'État et maréchal de Hollande. Il commande régulièrement les troupes hollandaises dans les guerres napoléoniennes. Le , il est naturalisé citoyen hollandais par Louis, avant d'être fait comte de Bergenduin le . Après l'annexion de la Hollande par la France en , Dumonceau est fait comte de l'Empire par Napoléon Ier le , puis comte de Bergendal, avec l'établissement de majorat sur le département d'Ombrone le . Ce titre est confirmé par le roi Guillaume des Pays-Bas par décret royal le , comme comte du Monceau, mais sans le de Bergendal qui rappelait une victoire française à Bergen gagnée en grande partie grâce à lui, comme Brune le reconnaîtra[2].

Il participe à la campagne de 1813, sous les ordres du général Vandamme et assure la retraite de l'armée après la capture de Vandamme à la bataille de Kulm. Il est à son tour capturé à Dresde le , avec le maréchal Gouvion-Saint-Cyr jusqu'à l'abdication de Napoléon en . Il ne joue aucun rôle aux Cent-Jours, où il est le chef de corps de Mézière[3].

Il démissionne de son grade de général de division français le . Il rentre alors à Bruxelles et devient aide de camp de Guillaume Ier. Il est élu député du Brabant-Méridional à la seconde Chambre des États généraux des Pays-Bas du , à sa mort le , à Forest.

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 1re et 2e colonnes.

Il était surnommé le « général sans tache » par ses soldats en raison de sa probité. Il fut nommé Grand Aigle de la Légion d'honneur[4]

Famille

Le général Dumonceau a été marié deux fois. Il a épousé en premières noces Anne-Marie Collinet à Bruxelles le . Après la mort de celle-ci le , il épouse Agnes Wilhelmina Cremers à Groningue le . Son fils Jean-François Dumonceau (1790-1884), son petit-fils Charles-Henri-Félix (1827-1918) et son arrière-petit-fils Charles-Joseph-Henri-Félix Dumonceau (1859-1952) ont été aides de camp de Guillaume III puis de Wilhelmine.

Sa fille aînée du premier mariage épousa Joseph Emmanuel Jérôme Zaman.

Son gendre, Charles-Victor De Bavay devint procureur général près de la Cour d'appel de Bruxelles.

Un Comte du Monceau fut également corégent du Royaume des Pays-Bas[5].

Lors des cent jours, il était alors le chef de corps de Méizière[3].

Les descendants de Jean Baptiste Dumonceau ou Du Monceau, il signait des deux manières, sont maintenant soit Comte du Monceau de Bergendal, soit Comte Du Monceau de Bergendal et ne portent plus quasiment leur titre de Comte de Bergenduin. En général, ils sont connus comme Comte du Monceau.

Voir aussi

Références

  1. http://www.canaris1790.be/fr/index.php?id=32
  2. Mémoires du Général Comte François Dumonceau ou du Monceau (l'aîné de ses fils) publiées par Brepols entre 1960 et 1963 par Jean Puraye à Bruxelles trois tomes . Un quatrième tome parut bien des années après chez un autre éditeur
  3. « http://www.nationaalarchief.nl/webviews/page.webview?eadid=NL-HaNA_2.21.056&pageid=N10093 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  4. Hippolyte Vigneron, La Belgique militaire, E. Renier, Bruxelles, 1855, tome I, page 367.
  5. référence: Généalogie des du Monceau du général aviateur Comte Ivan georges Du Monceau de Bergendal avant la majorité de la Reine Wilhelmine. http://www.maisondesailes.be/vieillestiges/vtb_dumonceau.html

Source

Liens externes

Articles connexes

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