Jean-Baptiste Philibert Vaillant
Jean-Baptiste Philibert Vaillant[2] (Dijon, – Paris, ) est un homme politique et militaire français, qui fut maréchal de France en 1851, puis sénateur en 1852, ministre de la Guerre de 1854 à 1859, ministre de la maison de l'Empereur de 1860 à 1870, et ministre des Beaux-Arts de 1863 à 1870.
Pour les articles homonymes, voir Vaillant.
Ne doit pas être confondu avec Jean-Baptiste Vaillant.
Ministre des Beaux-Arts | |
---|---|
- | |
Ministre de la Guerre | |
- | |
Sénateur | |
Conseiller général de la Côte-d'Or |
Comte |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 81 ans) 7e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Membre de | |
---|---|
Arme | |
Grade militaire | |
Conflit | |
Grade | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 6 YD 48)[1] |
Biographie
Premier Empire
Élève de l'École polytechnique en 1807, puis de l'école du génie de Metz, dont il sort en 1809, il fait ses premières armes à Dantzig en 1811.
Aide de camp du général Haxo, dont il épousa la veuve en 1843, Jean-Baptiste Vaillant le suit avec la Grande Armée. En 1812, il rencontre Napoléon à Marienwerder. Le , il est fait prisonnier à Kulm (aujourd'hui Chelmno en Pologne) avec Haxo et Vandamme. Libéré à la paix, il rejoint Napoléon pendant les Cent-Jours, combat à Ligny, puis à Waterloo, avant de participer à la défense de Paris, au cours de laquelle il est blessé.
Restauration
Chef de bataillon en 1826, Jean-Baptiste Vaillant prend part au 1830 à l'expédition d'Alger qui lui vaut une nouvelle blessure.
Monarchie de Juillet
Après la campagne de Belgique, qu'il suit avec le grade de lieutenant-colonel, il est de nouveau en Algérie en 1837, chargé de la direction des fortifications à Alger le en remplacement du colonel Thiébault[3]. Maréchal de camp en 1838, il est commandant de l’École polytechnique en 1839 et 1840, il est nommé ensuite à la direction des fortifications de Paris et accomplit un travail considérable.
Lieutenant-général en 1845, il sera aussi nommé inspecteur général jusqu'en 1848.
Deuxième République
Le général Vaillant reçoit, au mois de mai 1849, lors de l'expédition de Rome, le commandement des troupes du génie. L'habileté avec laquelle il dirige le siège de la ville éternelle lui vaut le bâton de maréchal en décembre 1851. Il devient titulaire de la grand-croix de la Légion d'honneur en 1849.
Second Empire
Le maréchal Vaillant entre à l'Académie des sciences en 1853. Il est comte et ministre de la Guerre en 1854.
Sénateur en , puis grand maréchal du palais, fonction qu'il occupa pendant la totalité du Second Empire (1852 - 1870), Vaillant est ministre de la guerre de mars 1854 à mai 1859.
Pendant cinq ans jusqu'à son remplacement, il travaille à la réorganisation de l'armée et des récoltes militaires.
Membre du Conseil privé, il exerce le commandement en chef de l'armée d'Italie en 1859 contre les Autrichiens. Il signe, le de cette même année, la suspension d'armes qui précède l'armistice de Villafranca. En 1860, le maréchal Vaillant est nommé ministre de la Maison de l'Empereur, charge qu'il occupe jusqu'à la chute du Second Empire.
Entre 1856 et 1860, il assure par trois fois l'intérim de l'Instruction publique et des Cultes : du 1er juillet au , du au et du au .
De 1863 à 1870, il est aussi ministre des Beaux-Arts, membre du Conseil privé. De plus, de 1858 à 1870, il préside le conseil général de la Côte-d'Or, son département natal. Le , il inaugure la statue de Napoléon à Rouen.
Lorsque la guerre de 1870 éclate, le maréchal Vaillant donne sa démission de tous les emplois qu’il occupait auprès de l’Empereur. Il reçoit l’ordre de quitter Paris, puis la France.
Réfugié en Espagne en , il regagna la France en juin 1871. Il fit plusieurs legs à sa ville natale de Dijon, où il est inhumé.
En 1872, il légua également à la commune de Nogent-sur-Marne sa propriété, dévastée par les bombardements prussiens. C'est sur ces terrains qu'a été construite l'actuelle mairie[4].
Il meurt à son domicile 58 rue de Varenne. Ses funérailles sont célébrées dans l'église Sainte-Clotilde et il est inhumé à Dijon selon sa volonté.
Distinctions
Grand maréchal du Palais, ministre de la Guerre, puis ministre de la Maison de l'empereur, il n'est pas étonnant que le maréchal Vaillant ait été l'un des dignitaires du Second Empire les plus décorés". Il lègue ses décorations à sa ville natale[5].
Décorations françaises
- Ordre de la Légion d'honneur : chevalier 6/08/1813; officier 21/03/1831; commandeur 28/04/1841; grand officier 14/04/1844; Grand-croix 12/07/1849
- Médaille militaire 10/05/1852
- Médaille de Sainte-Hélène 12/08/1857
- Médaille d'Italie 15/08/1859
- Officier de l'Instruction publique 15/08/1868
Décorations étrangères
- 1er Comte romain et Vaillant (, titré par Pie IX)
- Grand-croix de l'Ordre du Bain (Royaume-Uni) 26/04/1856
- Grand cordon de l'Ordre de Léopold de Belgique (Belgique) 17/07/1855
- Grand-croix de l'Ordre de Saint-Benoit d'Aviz (Portugal) 17/07/1855
- Chevalier de l'Ordre de Saint-Alexandre Nevski avec diamants (Russie) 2/06/1857
- Grand-croix de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Sardaigne) 12/08/1853
- Grand-croix de l'ordre militaire de Savoie (Sardaigne) 11/08/1856
- Grand-croix de l'Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges (Deux Siciles) 27/01/1852
- Grand-croix de l'Ordre de la Maison ernestine de Saxe (Saxe-Cobourg-Gotha) 7/07/1854
- Grand-croix de l'Ordre de l'Épée (Suède) 17/07/1855
- Grand-croix de l'Ordre impérial de Léopold (Autriche) 17/07/1855
- Grand-croix de l'Ordre du Lion de Zähringen (Bade) 7/07/1854
- Grand-croix de l'Ordre de Charles III (Espagne) 13/01/1857
- Grand-croix de l'Ordre de Pie IX (Saint-Siège) 4/04/1850
- Grand-croix de l'Ordre de Saint-Étienne (Autriche) 27/05/1868
- Grand-croix de l'Ordre de Dannebrog (Danemark) 16/11/1857
- Grand-croix de l'Ordre du Lion néerlandais (Pays-Bas) 16/01/1858
- Chevalier de l'Ordre de Saint-André (Russie) 21/11/1867
- Chevalier de l'Ordre de l'Aigle blanc (Russie) 21/11/1867
- Chevalier 1re classe de l'Ordre de Sainte-Anne (Russie) 21/11/1867
- Chevalier 1re classe de l'Ordre de Saint-Stanislas (Russie) 21/11/1867
- Chevalier de l'Annonciade (Sardaigne) 14/07/1859
- Chevalier 1re classe de l'Ordre du Médjidié (Turquie) 17/07/1855
- Chevalier 1re classe de l'Ordre de l'Osmanié (Turquie) 27/05/1868
- Chevalier de l'Ordre de l'Aigle noir (Prusse) 8/10/1861
- Chevalier de l'Ordre de l'Aigle rouge (Prusse) 8/10/1861
- Médaille de Crimée (Royaume-Uni)
- Médaille d'or de la valeur militaire (Sardaigne) 25/02/1860
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Écartelé: au 1, d'azur, à une épée d'argent, garnie d'or; au 2, de gueules, à une tour d'argent, ouverte et ajourée de sable; au 3, de gueules, à un croissant d'argent, surmonté d'une étoile du même ; au 4, d'azur, à deux clés d'or, passées en sautoir. (en commémoration de l'expédition de Rome en 1849)[6] |
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Ses deux premiers prénoms étaient liés par un trait d'union, comme en atteste son acte de naissance : http://archivesenligne.cotedor.fr/console/ir_ead_visu_lien.php?m=&ir=914&id=196280647# [page 699 du registre.]
- « Ordres généraux », Le Moniteur Algérien, vol. 7e année, no 327, , p. 1
- Archives nationales, Notaire Constant Amédée Mocquard - le 26 mars 1872 - MC/RE/LXVIII/17 Cotes : 190 r°-215 v° Vue 9/27 - MC/ET/LXVIII/1244.
- Cf. Écrins impériaux, splendeurs diplomatiques du second Empire, p. 18-20.
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
Voir aussi
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- WorldCat
- Notice sur data.bnf.fr
Bibliographie
- Almamach impérial 1863, Annuaires militaires
- « Jean-Baptiste Philibert Vaillant », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Alain Decaux, André Castelot (dir.), Le Grand dictionnaire d'histoire de France, Librairie Perrin, 1979
- Anne de Chefdebien (dir.), Laurence Wodey (dir.), Michael Autengruber, Nicolas Botta-Kouznetzoff, Laure Chabanne, Luciano Faverzani, Jean-Christophe Palthey et Patrick Spilliaert... (préf. Général d'armées Jean-Pierre Georgelin, grand chancelier de la Légion d'honneur), Écrins impériaux : Splendeurs diplomatiques du Second Empire, Société des amis du musée national de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, (1re éd. 2011), 228 p., 222 x 280 mm (ISBN 978-2-901644-17-0 et 2-901644-17-1), Voir plus particulièrement les chapitres "L'écrin du maréchal Vaillant", p. 16-20 et "Diplomatie et protocole sous le Second Empire", p. 21-30.
- Un président, un maréchal, un régiment (27e RI) : ou 70 ans de phaléristique, Dijon, Musée de la Vie Bourguignonne, (1re éd. 2001), 192 p., 165 x 232 mm (ISBN 2-911404-76-9), Voir plus particulièrement la partie consacrée au "Maréchal Vaillant (1790-1872)", p. 81-149
- Portail de la France au XIXe siècle
- Portail du Second Empire
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la politique française