Jean Bonnefons
Jean Bonnefons, né à Clermont en Auvergne en 1554[1] et mort vers 1614, est un poète français, plus connu pour ses vers latins que pour ses vers français.
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Biographie
Né dans une famille de robe, Jean Bonnefons va faire des études de droit à Bourges, où il est l'élève de Cujas. Il s'y lie avec Gilles Durant, sieur de La Bergerie, clermontois comme lui, futur avocat, mais aussi poète (en langue française) et l'un des auteurs de la Satire Ménippée[2].
Il s'installe à Paris, exerce la profession d'avocat et se fait apprécier comme poète dans la société cultivée, où il trouve des protecteurs puissants comme Achille de Harlay, devenu premier président du parlement de Paris en 1582. Bonnefons publie en 1587 la Pancharis[3].
En 1584, il acquiert la charge de lieutenant général de Bar-sur-Seine, qu'il exerce tout au long de sa vie. Il s'y marie et renonce alors à la poésie amoureuse[4]. Il a eu cinq enfants, dont un fils prénommé comme lui, qui hérita de sa charge et pratiqua aussi la poésie latine.
Il meurt, probablement à Bar-sur-Seine, dans sa soixantième année et la trentième de sa charge de lieutenant général, donc vers 1614, comme en témoigne l'épitaphe qu'il composa pour sa tombe en l'église Saint-Étienne de Bar-sur-Seine.
Œuvre
Son œuvre principale, la Pancharis[5], œuvre de poésie amoureuse et galante en latin, se distingue par une élégance raffinée et un peu maniérée. Elle est formée de trente-deux pièces érotiques qui s'inscrivent dans la tradition des Basia (Baisers) de Jean Second (1539). Bonnefons se met sous le patronage de Catulle et de Tibulle.
Il avait une prédilection, du point de vue métrique, pour l'hendécasyllabe phalécien.
Notes et références
- La plupart des sources tant anciennes qu'actuelles situent sa naissance à Clermont ; cependant P. G. Aigueperse, Biographie ou dictionnaire historique des personnages d'Auvergne, t. I, Clermont-Ferrand, Thibaud-Landriot, 1834, le fait naître le 19 août 1554 à Mauriac.
- Gilles Durant a traduit en vers français la Pancharis de Jean Bonnefons.
- Petit volume in-12 édité par Abel Langelier.
- Gilles Durant en témoigne dans une épigramme : « Notre Bonnefons, poète, / Des vieux Latins envié, / Eut soudain l'âme muette / Quand il se vit marié. / Pour le vil soin d'un ménage / Il quitta le voisinage / Qu'il avait avec les dieux, / Et nonchalant de sa gloire, / Des neuf filles de mémoire / Cessa d'être soucieux. »
- Il nomme ainsi son inspiratrice, ce qui veut dite « la toute gracieuse ».
Voir aussi
Bibliographie
- La Pancharis de Jean Bonnefons, avec les Imitations françaises de Gilles Durant, notice, traductions et notes de Prosper Blanchemain, Paris, Isidore Liseux, 1878 (en ligne).
- Jean Bonnefons, La Pancharis, publiée et traduite d'après le texte de 1587 par André Berry et Edgar Valès, Paris, J. Haumont, 1944, 101 p. (édition du texte par Edgar Valès et traduction par André Berry).
- Pierre Laurens, Musae reduces : anthologie de la poésie latine dans l'Europe de la Renaissance, t. I, Leyde, Brill, 1975, p. 381 et suiv. (en ligne).
- « Bonnefons (Jean) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
Articles connexes
Liens externes
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