Jean Chaulin-Servinière
Jean Chaulin-Servinière, né le à Mayenne et mort le en son domicile dans le 16e arrondissement de Paris[1], est un avocat et un homme politique français membre du Parti Radical, puis des Radicaux indépendants.
Jean Chaulin-Servinière | |
Jean Chaulin-Servinière avant 1919 | |
Fonctions | |
---|---|
Député 1914-1919 puis 1928-1940 | |
Gouvernement | IIIe République |
Groupe politique | GR (1914-1936) GDRI (1936-1940) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Mayenne |
Date de décès | (à 83 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Biographie
Origine
Il est le fils de Lucien Chaulin-Servinière, député et conseiller général de la Mayenne. Il étudie au lycée de Laval. Bachelier ès lettres en 1901, il s'inscrit à la Faculté de droit de Rennes où il effectue simultanément des études juridiques tout en remplissant les fonctions de secrétaire particulier du Préfet de l'Ille-et-Vilaine. Licencié en droit en 1904, docteur en 1907, il devient avocat à la Cour à Mayenne
Politique
Il se lance en politique, dans la suite de son père, en 1910, en devenant maire (en cours de mandat) de Javron-les-Chapelles, poste qu'il occupera durant trente ans.
Il est élu député la même année, lors des élections d'avril contre Edmond Leblanc, député sortan,t sous les couleurs du Parti radical-socialiste. Il siège dans le groupe de la Gauche radicale, il sera réélu en 1914.
Lors de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé comme sous-lieutenant au 732e régiment d'infanterie, à Reims, le . Il est blessé le , à Vailly. Cité à l'ordre du jour de l'armée en 1917, il est nommé lieutenant à la 69e division. Il termine la guerre comme capitaine d'aviation de chasse. À son retour du front, il se fait inscrire au barreau de Paris, avec le parrainage d'Henri Robert.
Il n'est pas réélu lors des élections de 1919. Il retrouvera son siège lors des élections des élections de 1928 et l'occupera durant trois mandats (1928, 1938, 1936), jusqu'au et siégera toujours dans le même groupe parlementaire[2].
Le , il fait partie des 569 parlementaires votant les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain[3].
Enfin, toujours en 1910, il se présente aux élections cantonales dans le canton de Couptrain, canton que son père avait représenté de 1974 à 1898. Jean Chaulin-Servinière est élu et devient président de l'assemblée en 1934. Il occupera ce poste jusqu'en , date à laquelle le conseil général est suspendu par le Régime de Vichy. En il est nommé à la tête de la Commission administrative mise en place par le nouveau pouvoir, puis est élu président du conseil département en [4].
Durant cette époque il occupe aussi durant un temps la fonction de président du Concours agricole départemental.
À la libération, sa déchéance est prononcée pour collaboration[5], mettant fin à sa carrière politique. Il continue sa profession d'avocat au barreau de Paris.
Synthèse des mandats
- Maire de Javron-les-Chapelles de 1910 à 1940 ;
- Député de la Mayenne de 1910 à 1919 puis de 1928 à 1942 ;
- Conseiller général du canton de Couptrain de 1910 à 1944 ;
- Président du Conseil général de la Mayenne de 1934 à 1944.
Sources
- « Jean Chaulin-Servinière », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Notes et références
- Archives de Paris 16e, acte de décès no 222 année 1968 (vue 29/31)
- Notice sur le site de l'Assemblée Nationale, consultée le 16/06/2014.
- La République dans la tourmente (1939-1945), site de l'Assemblée nationale.
- Michel Dloussky, « Le Conseil général de la Mayenne (1935-1953 » dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest n°103, pp.54, 1996. Consultable en ligne sur Persée, consulté le 16/06/2014.
- Michel Dloussky, « Le Conseil général de la Mayenne (1935-1953 » dans Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest n°103, pp.53-59, 1996. Consultable en ligne sur Persée, consulté le 16/06/2014.
Liens externes
- Portail de la Mayenne
- Portail de la politique française