Jean Hugues Gambin
Jean Hugues Gambin, né à Paris le , mort à Toulon (Var) le , est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Jean Hugues Gambin | ||
Naissance | Paris |
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Décès | (à 71 ans) Toulon (Var) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1785 – 1813 | |
Distinctions | Comte de l'Empire chevalier de Saint-Louis officier de la Légion d'honneur |
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Biographie
Soldat le dans le régiment d'Angoulême (34e régiment d'infanterie), caporal le , sergent le , et sergent-major le , il passa avec son grade, le suivant, dans la Garde constitutionnelle du Roi, y resta jusqu'au , et le suivant il entra comme sergent-major dans le 1er bataillon des Gravilliers, où il fut nommé capitaine adjudant-major, le 15 du même mois.
Il fit le campagnes de 1792 à l'an IX aux armées des Ardennes, du Nord, des Alpes, d'Italie et des Grisons, et donna des preuves de courage et de dévouement, le , lors de l'incendie qui éclata dans le parc d'artillerie de Louvain.
Chef de bataillon, le , au 1er bataillon de volontaires de la Meurthe il servit au siège de Valenciennes, où, l'ennemi s'était emparé dans la nuit du 25 au du chemin couvert et de quelques ouvrages extérieurs qui couvraient le corps de la place.
Plusieurs compagnies de grenadiers, commandées pour chasser l'ennemi des postes qu'il occupait entre la porte de Cardon et celle de Mars, intimidées par la grandeur du péril, restent un moment indécises.
Le chef de bataillon Gambin, remplissant les fonctions de commandant temporaire, saisit le fusil d'un grenadier et leur dit : « Eh quoi ! grenadiers ! vous craignez ces gens-là. Suivez-moi ! » En même temps il s'élance dans les retranchements, et animés par son exemple, les grenadiers imitent son intrépidité, et les ouvrages sont emportés en un instant ; mais le commandant est atteint d'un coup de feu qui lui traverse la cuisse droite et le met hors de combat.
Amalgamé dans la 80e demi-brigade, le 10 brumaire an VI, il se fit remarquer en l'an VII aux affaires du poste des Barricades et de Fossano. Après avoir tenu garnison à Wissembourg, pendant l'an X, il servit en l'an XI en Helvétie, et passa par incorporation dans le 34e régiment d'infanterie de ligne le 1er brumaire an XII.
Major du 53e régiment d'infanterie de ligne le 30 frimaire, et membre de la Légion d'honneur le 4 germinal de la même année, il fit les campagnes de l'an XIV et de 1806 avec la 5e division d'infanterie de l'armée d'Italie.
Promu colonel à la suite du 53e de ligne le , et placé le , comme colonel titulaire à la tête du 84e régiment d'infanterie, il fit en cette qualité la campagne de 1809 en Italie et en Allemagne, et c'est sous ses ordres que le corps qu'il commandait ajouta à son illustration par un des faits d'armes les plus éclatants de cette époque.
Deux bataillons du 84e, forts au plus de 1 100 combattants, avaient été laissés dans la ville de Graz ; le , le général autrichien Gyulay se présenta devant cette place avec un corps de 10 à 12 000 hommes.
Le colonel Gambin plaça ses deux bataillons dans un des faubourgs de la ville, repoussa toutes les attaques de l'ennemi, le culbuta partout, lui prit 500 hommes, 2 drapeaux, et se maintient dans sa position pendant 14 heures.
C'est sur le champ de bataille de Wagram qu'il présenta à l'Empereur les drapeaux pris à Gratz : «Colonel, lui dit Napoléon, je suis content de la bravoure de votre régiment et de la vôtre, vous ferez graver sur vos aigles : UN CONTRE DIX ».
Le 84e régiment reçut en outre 96 décorations de la Légion d'honneur et un décret impérial du conféra au colonel le titre de comte, avec une dotation de 10 000 francs de rente.
Général de brigade commandant d'armes le , et employé en cette qualité à Rome le suivant, il exerça ces fonctions jusqu'au , époque à laquelle il obtint sa retraite.
Le il reçut la croix de chevalier de Saint-Louis, et le celle d'officier de la Légion d'honneur.
Bibliographie
- « Jean Hugues Gambin », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
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