Jean Le Mulier de Bressey

Jean Le Mulier de Bressey (quelquefois orthographié Jean Le Mulier de Bressay) est un homme politique français né le à Dijon (Côte-d'Or) et décédé le dans la même ville.

Jean Le Mulier de Bressey
Fonctions
Député de la noblesse aux États généraux de 1789
Gouvernement  Royaume de France
Groupe politique Noblesse
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Dijon
Date de décès
Lieu de décès Dijon
Parti politique Club monarchique
Père Jean-François Le Mulier de Quercize (puis de Bressey)
Mère Claudine Arcelot de Charodon
Conjoint Claudine Charlotte Coujard de Laverchère
Religion catholique

Conseiller honoraire au Parlement de Dijon, il est élu député de la noblesse aux états généraux de 1789. Il s'y est distingué pour avoir été l'un des rares députés, avec Marc-Antoine, marquis de Lévis, baron de Lugny-en-Charollois, à s'opposer en à la disparition de la noblesse héréditaire, en tant que partisan de l'Ancien Régime.

Origine

Château de Bressey-sur-Tille

La famille Le Mulier, puis Le Mulier de Quercize et enfin Le Mulier de Bressey est originaire de Bourgogne. Son fief, à la naissance de Jean est celui de Bressey-sur-Tille, paroisse située à l'est de la ville de Dijon et dont le château est situé non loin du village.

Fils de Jean-François, seigneur du lieu, Jean le Mullier de Bressey procède à l'agrandissement de l'édifice dans sa largeur et le réoriente grâce à l'adjonction d'une nouvelle façade tournée vers Dijon. Il fait également ajouter un grand parc comprenant des allées cavalières, un jeu de canaux et des jardins. Le château a été aménagé en structure d'hébergement touristique et il est toujours visible en 2019[1].

Sa mère, Claudine Arcelot de Charodon est la co-héritère de Jean Gravier de Vergennes, président à la chambre des comptes et frère du Charles Gravier de Vergennes, secrétaire d'État des Affaires étrangères de Louis XVI[2].

Carrière politique

Assemblée nationale, au 4 février 1790

Cet aristocrate, très attaché à son rang, conseiller au parlement de Dijon et membre de l'académie de Dijon, est élu le premier sur la liste des deux députés représentant la noblesse le au bailliage de Dijon (l'autre élu étant le marquis de Lévis), son cahier de doléance exige impérativement le vote par ordre. Le , au Couvent des Capucins Saint-Honoré, siège du club monarchique, il proteste contre la suppression des titres. Six jours plus tard, il signe la déclaration en faveur de la religion catholique comme religion d'état[3].

Son mandat à l'Assemblée nationale constituante dure du au et son nom ne figurera pas sur la liste des députés de la législature suivante[4].

Selon sa fiche établie dans les états détaillés des liquidations faites par la Commission d'indemnités en 1826, l'ancien député partira en émigration, entrainant la confiscation de ses biens. Il reviendra cependant dans sa ville de Dijon avant sa mort survenue le et sa famille (composée de deux filles Claudine et Louis-Marthe) obtiendra une compensation durant la Restauration ainsi que la restitution du château de Bressey-sur-Tille[5].

Références

Voir aussi

Parlement de Dijon à la fin du XVIIIe siècle

Articles connexes

Liens externes

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