Jean Martin Thoulouse

Jean Martin Thoulouse, né le à Chandolas (Ardèche), mort le à Smolensk (Russie), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

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Jean Martin Thoulouse

Naissance
Chandolas (Ardèche)
Décès  46 ans)
Smolensk (Russie)
Mort au combat
Origine France
Arme Infanterie
Grade Colonel
Années de service 17831812
Distinctions Baron de l'Empire
Officier de la Légion d'honneur

États de service

Il entre en service le , comme soldat au 10e régiment d’infanterie, il devient caporal le , et sergent le 1er juin suivant. Il fait les campagnes de 1792, à l’armée des Alpes.

En 1793, lors du siège de Toulon, il est l’un des premiers à entrer dans la redoute anglaise, connue sous le nom de « petit Gibraltar », et il est nommé sous-lieutenant le . De l’an II à l’an V, il fait partie de l’armée d'Italie, et il y devient capitaine en second des canonniers de la 19e demi-brigade d’infanterie le .

En l’an VI, il s’embarque à Toulon pour la campagne d'Égypte, et il passe capitaine le , dans la 69e demi-brigade d’infanterie. Il est blessé d’un coup de feu à la tête le , au siège de Saint-Jean-d'Acre. Dans une sortie que font les Turcs, il conserve le poste qui lui a été confié, et, quoique cerné de toutes parts et ayant perdu les deux tiers de son effectif, il force l’ennemi à se retirer. Le , à la bataille d’Aboukir, il entre un des premiers dans la redoute, va droit aux pièces, et aidé par les sous-officiers canonniers de la demi-brigade qu’il commande, il tourne les pièces contre les Turcs, et par un feu bien dirigé, il contribue puissamment à leur entière déroute.

De retour en France, il obtient le commandement d’une compagnie de grenadiers le , et fait partie ensuite de l’armée des côtes de l'Océan pendant les ans XII et XIII. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le , et à l’inspection générale de l’an XIII, le maréchal Ney le propose pour le grade de chef de bataillon..

En 1805, il fait la campagne d’Autriche, et le , il commande la compagnie de grenadiers qui forme la tête de colonne à la bataille d'Elchingen. Il tue 2 Autrichiens de sa main, et fait 6 prisonniers dont un officier, et quoique blessé d’un coup de feu à la cuisse droite, il se tient constamment en avant de sa compagnie. Le , il concourt avec le capitaine Antoine Thirion à la soumission de la garnison de Scharnitz.

Il reçoit son brevet de chef de bataillon le , au 33e régiment d’infanterie de ligne, et il se distingue à la tête de son régiment le à la bataille d'Iéna, ainsi que le , à celle Eylau, où quoique blessé d’un coup de feu, il soutient avec son bataillon plusieurs charges d’infanterie et de cavalerie.

En 1809, il prend part à la campagne d’Autriche, et le , à la bataille de Wagram il est blessé à la jambe droite et à la cuisse gauche. Le , il est nommé par l’Empereur, colonel du 12e régiment d’infanterie de ligne, sur le champ de bataille. Il est créé baron de l’Empire le

Appelé pour participer à la campagne de Russie, il est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur le , et il est grièvement blessé le suivant, lors de la Bataille de Valoutino. Il meurt de ses blessures deux jours plus tard à Smolensk.

Dotation

  • Dotation de 4 000 francs de rente annuelle sur le Trasimène les et .

Armoiries

Figure Nom du baron et blasonnement
Armes du baron Jean Martin Thoulouse et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , officier de la Légion d'honneur

Écartelé au premier d'argent à la tour carrée soutenue, à la brèche ouverte à dextre d'azur; au deuxième des barons tirés de l'armé; au troisième d'azur à l'étendard à trois queues de cheval, renversé d'or, posé en barré; au quatrième d'or au crocodile en bande de sinople. Livrées : les couleurs de l'écu. Le verd en bordure seulement.

Sources

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 228.
  • « La noblesse d’Empire » (consulté le )
  • Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 308.
  • Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, Grands notables du Premier Empire : notices de biographie sociale: Vaucluse. Ardèche, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, , p. 113.
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