Jean Minjoz
Jean Minjoz, né le à Montmélian (Savoie) et mort le à Besançon, est un homme politique français.
Jean Minjoz | |
Jean Minjoz vers 1946-1947. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (12 ans et 7 jours) |
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Élection | 10 novembre 1946 |
Réélection | 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
Législature | Ire, IIe et IIIe |
Maire de Besançon | |
– | |
Élection | Municipales de 1953 |
Réélection | 1959, 1965 et 1971 |
Prédécesseur | Henri Regnier |
Successeur | Robert Schwint |
– | |
Élection | 1945 |
Prédécesseur | Louis Charles Maitre |
Successeur | Henri Bugnet |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montmélian (Savoie, France) |
Date de décès | (à 83 ans) |
Lieu de décès | Besançon (Doubs, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | SFIO (1921-) → PS |
Père | Louis Minjoz |
Profession | Avocat |
Résidence | Doubs |
Biographie
Natif de la Savoie, il part habiter Besançon avec ses parents en 1911. En 1916, son père est tué dans un bombardement. Son engagement commence dans les années 1930 comme avocat à la Maison du peuple, défenseur des syndicats ouvriers[1]. Actif dans la résistance régionale, il est aussi un des réorganisateurs de la SFIO.[réf. nécessaire]
Officier de réserve, il rejoignit dès le 22e régiment d'infanterie coloniale avec lequel il occupa pendant l’hiver des positions en avant de la ligne Maginot. Participant à la contre-attaque que dirigea le colonel de Gaulle au Mont-Caubert (Somme) du 27 au , il fut grièvement blessé au bas ventre le en évacuant les derniers blessés et fut fait prisonnier à l’hôpital de Pont-Croix (Finistère) le . Il fut rapatrié comme grand blessé le . Cet acte de bravoure lui valut d'être décoré de la Légion d'honneur et de la croix de guerre 1939-1945 avec palmes.[2]
En 1944, il est emprisonné par les Allemands pendant deux mois.[réf. nécessaire] Il est élu député du Doubs en 1945, réélu jusqu'en 1958. Européen convaincu, en mai 1948, il participe au congrès européen de La Haye avec la délégation française en compagnie de Blum, Mitterrand, Monnet, Schuman, Chaban-Delmas et Edgar Faure.
Il est l'auteur d'une proposition de loi en 1950 relative aux fonds des Caisses d'épargne, dite « loi Minjoz », qui autorise les Caisses d’Epargne, dans le cadre de la reconstruction et de la modernisation de la France, à employer une partie des fonds du livret en prêts bonifiés aux collectivités locales et aux organismes publics[3],[4].
Il est élu maire socialiste de Besançon en 1953 et le restera jusqu'en 1977. Jean-Minjoz est enterré au cimetière des Champs Bruley à Besançon[5].
Hommages
- Le centre hospitalier régional universitaire de Besançon porte son nom.
- Une voie du 14e arrondissement de Paris, la rue Jean-Minjoz qui a reçu ce nom en 2001, lui rend aussi hommage.
Fonctions gouvernementales
- Sous-secrétaire d'État au Commerce et à la Distribution du gouvernement Léon Blum (3) (du au )
- Secrétaire d'État au Travail et à la Sécurité sociale du gouvernement Guy Mollet (du au )
- Secrétaire d'État au Travail et à la Sécurité sociale du gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury (du au )
Notes et références
- Jean Defrasne, Battant : au pays des Bousbots, Éditions Cabédita, , 136 p. (ISBN 978-2-88295-264-6), p. 102.
- Pierre LAURENT, « Jean Minjoz : du front de 1940 au fronton du CHRU de Besançon », L'Est Républicain, (lire en ligne , consulté le )
- https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000886441
- http://www.federation.caisse-epargne.fr/une-identite-cooperative/histoire/#.V2-2nJAko5s
- La tombe de Minjoz au cimetière des Champs Bruley, sur le site de l'association Vivre aux Chaprais (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Benoît Littardi, « La mort de Jean Minjoz : 18 novembre 1987 », 19/20 (Besançon). Bulletin du Centre d'histoire contemporaine, no 2, , p. 95-103.
Articles connexes
Liens externes
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