Jean Picollec

Fils d'un marin-pêcheur[6], né le 15 juin 1938[7] à Port-Lyautey, Jean Picollec grandit à Concarneau[8] et reçoit en 1956 le premier prix au concours général d'histoire[9]. En cité universitaire à Antony, il est colocataire de Lionel Jospin[10]. Cofondateur de Pour une jeune Europe en 1968, il entre à Défense de l'Occident avec François Duprat en 1967[11] et est membre du bureau politique d'Ordre nouveau sous le pseudonyme « Yann Beuzec » jusqu'en 1971[12]^,[13]. Il commence une thèse, abandonnée, sur le mouvement breton durant la Seconde Guerre mondiale[10].

Embauché aux éditions Larousse en 1966 comme chargé des études de marché[8], où il reste six ans, il cofonde en 1972 les éditions Alain Moreau[10] avant de lancer sa propre structure en 1978[8]. De 1987 à 1992, à la demande de Vincent Bolloré, Jean Picollec exerce, tout en continuant à gérer sa propre société, des fonctions dirigeantes aux éditions La Table Ronde, qu'il contribue dès lors à redresser[14].

En 1999, il signe pour s'opposer à la guerre en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix »[15], initiée par le collectif Non à la guerre[16].

En 2012, il fait partie des parrains du projet Notre antenne, qui donnera naissance en 2014 à TV Libertés[17].

À la fois généraliste et spécialisée, la maison d'édition publie des ouvrages de nature variée, notamment des documents d’histoire contemporaine, mais aussi des ouvrages consacrés à la Bretagne, que Jean Picollec définit comme une « bibliothèque celtique ». Il a aussi publié des ouvrages d'auteurs comme Jacques Vergès[18], Jean-André Faucher[19], Gwenn-Aël Bolloré[20], Jean Bothorel[21] ou Irène Frain[22]^,[8]^,[23].

En 2001, Picollec connaît un important succès de librairie avec Au nom d'Oussama ben Laden, ouvrage de Roland Jacquard[24] consacré aux réseaux du terrorisme islamiste. Rédigé avant les attentats du 11 septembre 2001, le livre voit ses ventes profiter de l'événement et est ensuite traduit dans de nombreux pays[25]. Picollec a ensuite publié en 2004, du même auteur et sur le même sujet et coécrit avec Atmane Tazaghart, Ben Laden, la destruction programmée de l'Occident.

En 2004, REFLEXes classe Jean Picollec parmi les « petites maisons d'édition droitières qui publient à intervalles plus ou moins réguliers des auteurs nationalistes militants »[26].