Jean Planchais

Jean Planchais est un journaliste français, né le à Mortagne-au-Perche, mort le à Paris.

Jean Planchais
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Biographie

Jean Planchais est le fils d'un médecin catholique, installé à Mortagne-au-Perche. Son père, résistant, est mort durant la Seconde Guerre mondiale, en déportation, au début de l'année 1945. Jean Planchais est devenu également résistant et a rejoint le maquis. Jeune FFI démobilisé, correspondant à temps partiel de la Fédération Mondiale des Anciens Combattants, il est engagé en à l'essai par Hubert Beuve-Méry, directeur du nouveau quotidien Le Monde, qui avait connu son père avant la guerre[1],[2].

Il a fait toute sa carrière au Monde. Aux côtés des anciens du quotidien LeTemps, il tient d'abord (entre autres, la rédaction est alors très réduite[3]) la rubrique aéronautique (les catastrophes aériennes mais aussi le renouveau de l'industrie aéronautique française jusqu'à « la Caravelle ») et est rapidement nommé « maître des novices » accueillant ainsi dans le journal les jeunes journalistes arrivants dont André Fontaine puis bien d'autres.

C'est à la rubrique militaire qu'il se fait connaitre (lui qui cultivait la modestie) par ses articles et ses livres : après avoir débarqué en Égypte en 1956, à l'occasion de la crise du canal de Suez[1], il couvre la guerre d'Algérie grâce à ses contacts avec les jeunes officiers, s'oppose à la torture, décrypte les frustrations à l'origine du putsch des généraux de 1961, et voit son domicile plastiqué deux fois par l'OAS[4].

Puis ce sera le retrait du commandement intégré de l'OTAN et le débat sur la doctrine de dissuasion nucléaire française. En 1965, il devient chef du grand service « Informations Générales » (qui couvre tout à l'époque, sauf la politique et l'étranger) puis de 1969 à 1972 rédacteur en chef-adjoint auprès de Jacques Fauvet[1]. Il portera ainsi le projet Le Monde de l'éducation. En 1979, il crée le supplément (alors controversé pour son modernisme) Le Monde Dimanche dont la Une est un grand dessin (Tudor Banus, Barbe, Ernest Pignon-Ernest...) et qui ouvre largement ses pages aux sciences humaines notamment l'Histoire du Temps Présent. Considérant Hubert Beuve-Méry comme son deuxième père spirituel, il s'attachera tout au long de sa carrière à en défendre l'esprit au sein de la rédaction avec son ami Bernard Lauzanne. Il prend sa retraite en 1987 et n'accepte la Légion d'honneur que bien après son départ[5].

Il est enterré à Coulonges-sur-Sarthe.

Œuvres

  • Le malaise de l'armée, Plon, 1958 (Lire le début en ligne)
  • Où en est l'armée ? 1959
  • La fronde des généraux, 1961 (avec Jacques Fauvet)
  • De de Gaulle à de Gaulle, 1940-1967, Seuil, 1967
  • Une histoire politique de l'armée, 1967
  • Les Provinciaux ou la France sans Paris - 1970
  • Cités géantes, Fayard- Le Monde, 1978
  • L'armée, PUF, 1986 (avec Samy Cohen, Bernard Chantebout).
  • Un homme du monde, Calmann-Lévy, 1989
  • La Guerre d'Algérie : dossiers et témoignages, Le Monde, 1989 (avec Patrick Eveno)
  • L'Empire embrasé, 1990
  • La deuxième guerre mondiale, 1939-1945 : récits et mémoire, Le Monde, 1944 (avec Patrick Eveno)
  • Les Médias et l'histoire, en collaboration avec Marc Ferro, 1997
  • Adieu Valmy, la fin de la nation en armes, Le Félin, 2003, 124 p.

Notes et références

  1. Le Monde, 12 septembre 2006.
  2. Jean Planchais, Un homme du Monde, Calmann-Lévy, 1989
  3. Patrick Eveno, Le Monde, histoire d'une entreprise de presse, 1944-1995,, Paris, Le Monde Editions, , 540 p. (ISBN 978-2-878-99143-7), pp; 42-44
  4. Patrick Eveno et Jean Planchais, La Guerre d'Algérie, documents et témoignages, Paris, La Découverte, , 425 p. (ISBN 2 - 7071 - 1863 - X), pp. 8, 15, 27
  5. Jean Planchais, Un homme du Monde, Paris, Calmann-Lévy, , 245 p. (ISBN 2702118305)

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