Jean Plumancy
Jean Plumancy, parfois nommé Jean-Baptiste Plumancy, né le à Périgueux et mort le à Paris, est un chef de bataillon et sous-intendant français.
Jean Plumancy Jean-Baptiste Plumancy | ||
Naissance | Périgueux |
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Décès | Paris |
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Origine | Royaume de France et de Navarre | |
Allégeance | Empire français (1806 – 1815) Royaume de France (1815 – 1825) |
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Arme | Infanterie | |
Grade | Chef de bataillon | |
Années de service | 1806 – 1825 | |
Commandement | 5e régiment d'infanterie | |
Conflits | Guerres napoléoniennes | |
Faits d'armes | Campagne de Dalmatie Rébellion du Tyrol Campagne de France |
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Distinctions | Légion d'honneur Ordre de Saint-Louis Médaille de Sainte-Hélène |
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Hommages | Place Plumancy | |
Autres fonctions | Sous-intendant | |
Dès la fin de ses études à l'École spéciale militaire de Fontainebleau, il part sur le front des guerres napoléoniennes. Il monte rapidement les échelons, finissant au grade de chef de bataillon et sous-intendant militaire du 9e régiment d'infanterie en 1821. Après dix-huit années de service, il reçoit plusieurs distinctions et son nom est donné à titre posthume à une place de Périgueux, sa ville natale.
Biographie
Jeunesse et études
Issu d'une famille modeste sans grand patrimoine[1], Jean Plumancy, ou Jean-Baptiste Plumancy[2], naît le à Périgueux[3], fils de Pierre Plumancy et Françoise Lacau. Il est baptisé le jour de sa naissance, avec un autre Jean Plumancy pour parrain, et Marie Roussarie pour marraine[2].
Il quitte Périgueux pour aller faire ses études à l'École spéciale militaire de Fontainebleau, où il entre le [2].
Carrière militaire
Jean Plumancy fait partie des nombreux jeunes de Périgueux à être mobilisés pour les guerres napoléoniennes[4]. Au cours de sa formation à l'école spéciale militaire , il passe au grade de caporal (), puis à celui de sergent (). À la sortie de l'école, il devient sous-lieutenant du 5e régiment d'infanterie de ligne (), puis lieutenant () pour ses faits d'armes lors de la campagne de Dalmatie. En 1809, il se bat contre les révolutionnaires tyroliens[2]. Il est promu au rang de lieutenant-officier payeur le [5].
En 1811, il est franc-maçon et adhérent à la loge « La Double Union » de Toulon[6].
Il part ensuite se battre en Catalogne entre 1811 et 1813, lors d'une campagne à la suite de laquelle seront créés les départements français en Espagne. Alors âgé de 24 ans, Jean Plumancy entre dans l'état-major de la 41e légion de la Haute-Loire, le , après avoir été promu au poste de capitaine le [7],[8]. Il intègre le 9e régiment d'infanterie légère. En 1814, il participe à la campagne de France, près de la ville de Lyon et seconde le général Louis Ordonneau en tant qu'aide de camp à partir du [5]. Jean Plumancy se distingue particulièrement aux batailles de Meximieux, Lons-le-Saunier et Mâcon, respectivement les , et [2]. Il repart dans la légion de la Haute-Loire le [5]. Jean Plumancy est ensuite capitaine-trésorier du 5e régiment d'infanterie, après sa nomination du [6], puis, le , il est promu au rang de chef de bataillon et sous-intendant de 1re classe[2],[5],[9].
Le , Jean Plumancy est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, puis chevalier de la Légion d'honneur le [3],[8],[2]. À 36 ans, ses états de service sont dressés le [2]. Il n'a jamais été blessé pendant ses 18 années de service[2], alors que la plupart des conscrits périgourdins sont morts sur le champ de bataille et le peu d'hommes qui sont revenus sont rentrés blessés à vie[4].
Retraite
Le , il est promu au rang d'officier de la Légion d'honneur[10].
À partir de 1840, Jean Plumancy correspond plusieurs fois avec le maréchal Bugeaud[11]. Alors qu'il vient de sortir victorieux de la bataille d'Isly, le dernier affrontement de la guerre franco-marocaine, le maréchal lui répond depuis Alger, le : « Mon cher Plumancy, je vous remercie de vos souhaits et de vos félicitations. Le ciel exaucera les uns, et je puiserai dans les autres de nouvelles forces pour continuer à servir mon pays en Afrique »[12].
Entre 1857 et 1860[N 1], il reçoit la médaille de Sainte-Hélène[6].
Jean Plumancy ne se marie pas[5],[1] et passe les dernières années de sa vie au 5 rue de Martignac à Paris[13].
Mort et postérité
Image externe | |
Tombe de Jean Plumancy, sur le site Sépultures militaires individuelles[5] | |
Alors âgé de 71 ans, il meurt le au 42 rue Barbet-de-Jouy, dans le 7e arrondissement de Paris[14],[5]. Il est enterré au cimetière du Montparnasse[15], dans la première ligne de la division no 14[14],[5].
Jean Plumancy indique dans son testament daté du qu'il confie sa fortune à Périgueux, sa ville natale, estimée entre 150 000[16] et 200 000 francs[1]. Cent volumes de sa bibliothèque personnelle reviennent également à la ville[1]. Après protestation des héritiers (notamment sa cousine germaine)[17] et accord de la mairie, le legs est validé officiellement par décret impérial le [18].
Avec le soutien financier de la ville de Périgueux, l'architecte Pierre-Louis Renaud fait élever le tombeau de Jean Plumancy[1]. Un de ses dessins de la pierre tombale est aujourd'hui conservé au musée d'art et d'archéologie du Périgord[18].
En guise de reconnaissance, la mairie donne également son nom en 1866 à une place de Périgueux[19],[20] auparavant dénommée « place ronde Saint-Martin »[21],[6].
Décorations
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (décret du )[6]
- Chevalier de la Légion d'honneur (décret du )[2]
- Officier de la Légion d'honneur (décret du )[10]
- Médaille de Sainte-Hélène (entre 1857 et 1860)[N 1],[6]
Notes et références
Notes
- C'est-à-dire entre la date de création de la médaille et celle du décès de Jean Plumancy.
Références
- Benoît 2009.
- « Jean Plumancy », base Léonore, ministère français de la Culture (page consultée le 3 février 2013).
- Feuilles d'histoire du XVIIe au XXe siècle, vol. 5, (présentation en ligne), p. 271.
- Bernard Lachaise (dir.) et al., Histoire du Périgord, Périgueux, éditions Fanlac, , 322 p. (ISBN 2-86577-216-0), p. 253-254.
- Jacques Seynaeve, « Plumancy Jean », sur Sépultures militaires individuelles (consulté le ).
- Penaud 1999.
- Ministère de la Guerre, Annuaire officiel de l'armée française, (présentation en ligne), p. 252.
- Houry, Almanach national, Berger-Levrault, (présentation en ligne), p. 596.
- Jean Maximilien Lamarque, Le Spectateur Militaire : Recueil de Science, d'Art et d'Histoire militaires, vol. 40, Paris, M. Noirot, (lire en ligne), p. 118.
- Houry, Almanach royal et national, Paris, A. Guyot et Scribe, (lire en ligne), p. 289.
- Auguste-Nicolas Laverdet, Catalogues de lettres autographes, manuscrits, documents historiques, etc., Paris, A. Laverdet, 1856-1861, 462 p. (lire en ligne), p. 424.
- Henry Dupont (rédacteur en chef), « Sur le Maroc », La Liberté, no 31, , p. 2 (lire en ligne).
- Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration, Paris, Firmin-Didot frères, (lire en ligne), p. 376.
- Inventaire général du patrimoine culturel, Inventaire général des richesses d'art de la France, vol. 3, E. Plon et Cie, (présentation en ligne), p. 346.
- Pinard, Le Cimetière du Sud (Montparnasse), (lire en ligne), p. 113.
- Conseil général de la Dordogne, Rapports et délibérations, Conseil général de la Dordogne, (lire en ligne), p. 402.
- BNF 36806768 (consultée le 26 avril 2015).
- Catalogue des tableaux, dessins, statues, gravures et œuvres d'art du musée de la ville de Périgueux, Paris, imprimeries Dupont et Cie, , 72 p. (lire en ligne), p. 31.
- Penaud 2003.
- Grégoire Morizet, « Les dessous de Madame Plumancy », Sud Ouest, (lire en ligne).
- Chantal Gibert, « Périgueux : l'eau jaillit à nouveau à la fontaine Plumancy », Sud Ouest, (lire en ligne).
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Robert Benoît, Petite Histoire de Périgueux, Cressé, éditions des Régionalismes, , 280 p. (ISBN 978-2-8240-0280-4), p. 106-108, 253
- Guy Penaud, Le Grand Livre de Périgueux, Périgueux, éditions la Lauze, , 601 p. (ISBN 2-912032-50-4), p. 403
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Périgueux, éditions Fanlac, , 964 p. (ISBN 2-86577-214-4), p. 752
Articles connexes
Liens externes
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