Jean Pons (1936-2016)
Jean Michel Pons, né le à Abidjan (faisant alors partie de la colonie française de Côte d'Ivoire au sein de l'Afrique-Occidentale française) et mort le à Gap (France), est un maître d’atelier, sculpteur, peintre aquarelliste et conteur.
Pour les articles homonymes, voir Jean Pons (homonymie) et Pons.
Biographie
Enfance
Jean Pons est né le à Abidjan[1]. Ses parents géraient alors en Côte d’Ivoire une plantation de cacaotiers, puis une concession de caféiers à Grand-Bassam. Sa mère Pangaud Georgette Susanne est née à Razès (Haute-Vienne) tandis que son père Paul Pons est né en 1896 à Crest (Drôme).
Peu après sa naissance, son père part rejoindre la résistance dans la Drôme. La Seconde Guerre mondiale est déclarée. La plantation ne pouvant être gardée par une femme seule, la famille Pons est contrainte d’organiser leur retour en France.
Durant l’hiver 1939, à 3 ans, Jean Pons débarque seul en France. Il sera accueilli pas les amis de son père et passera les années de guerre dans les maquis et en itinérance de village en village, de ferme en ferme. Cette enfance difficile restera marquée dans ses souvenirs. Il vivra plusieurs bombardements dont celui de Saint-Pierre-des-Corps où peu en réchappèrent. Il a 8 ans quand il retrouve sa mère à Paris.
Jean Pons entre au collège Chaptal, à Paris. Lors de sa dernière année, il est contraint d’abandonner ses études du fait d’une méningite. Errant sans réel but dans Paris, sa mère l’envoie à Nice pour qu’il y retrouve sa santé.
Formation et vie familiale
À l'âge de 14 ans, Jean Pons est élève dans l’atelier du sculpteur Maurice Prost au studio Marie Émilie Rolez[1]. L'année suivante, il est admis à l'École des Arts décoratifs de Nice, section sculpture[1].
Au cours de sa troisième année de formation, sa mère et son nouveau compagnon ne peuvent plus assumer les frais de ses études. Six mois avant l’obtention de son diplôme, il doit quitter l’école pour travailler. Il fera plusieurs petits boulots. Il travaillera notamment dans une maison de photographies, vendra des tissus, mettra en couleur, à l’aquarelle, des documents imprimés…
En juin 1956 il épouse Marcelle Jellinek Mercedes. Tous deux vivent pendant plusieurs années à Roquebrune-Cap-Martin-Village, dans un mas sur les hauteurs où ils restaurent une pension de famille.[pertinence contestée]
En 1963, contraint de partir pour des raisons de santé, ils déménagent pour la montagne dans le petit village de Montadroit, département du Jura, près d’Arinthod.
L’atelier « Montjoie » est créé. C'est un endroit où il enseigne la sculpture, la peinture et l’aquarelle et accueille aussi bien des amateurs que de futurs professionnels en formation de longue durée.
Jean Pons a souvent participé a des initiatives sur les questions d’environnement, de justice sociale, de défense des droits de la région.[Interprétation personnelle ?]
De 1967 à 1677, il est au Niger, à Niamey, avec sa famille. Il travaille pour la télévision scolaire où il gère un service en enseignant les principes technologiques, à partir de matériaux locaux. Les émissions de la Télévision scolaire du Niger sont diffusées dans les classes de brousse. des amis ayant participé a cette initiative ont précisé que ceci se faisait grâce à des téléviseurs alimentés par batteries, et exploitées par des moniteurs nigériens spécialement formés.[pertinence contestée]
Jean Pons est l’auteur de plusieurs œuvres, notamment une Vierge à l’Enfant commandée par l’évêché et qui a été exposée dans la cathédrale de Niamey.
En 1979, il devient sculpteur modéliste, un designer chargé de la direction artistique des établissements Henri Chavet à Dortan. À cette occasion, il sera le créateur de plusieurs jeux d’échecs.
En 1982, il est admis à la « Maison des Artistes de Paris ».
Dans son atelier qu'il nomme Atelier Montjoie, il enseigne la sculpture, l’aquarelle et le dessin. Ainsi, futurs artistes professionnels et amateurs suivent les pas "du maître". Sa formation est notamment orientée pour développer sa créativité et valoriser les potentialités de chacun.[Interprétation personnelle ?]. Jean Pons précisait souvent que les mots « art » et « sacré » sont des pléonasmes. Le parcours qu'il proposait aux élèves avait pour but de développer leur créativité et sensibilité afin qu'elles s'expriment dans leurs sculptures.[Interprétation personnelle ?]
De nombreuses œuvres, sculptures et peintures sont créées dans son atelier et lui-même sera l’auteur de plus de 500 sculptures au cours de sa vie.
En 1984, il devient membre du jury des Métiers d’art à la préfecture du Jura et membre du jury des Meilleurs ouvriers de France.
Il est membre de l’association des « Quatre Arts » qui organise pendant trois années consécutives à Lons-le-Saunier des symposiums artistiques dans la salle du Carcom puis dans le grand hall de Juraparc.
L’âme poète, il écrit également dans des recueils des poèmes, comme Le Séquanais et sera l’auteur de contes pour adultes. Ainsi on pouvait aussi le rencontrer comme conteur lors de « soirées contées » au coin du feu.[Interprétation personnelle ?]
et part vivre plusieurs années dans la région de Lons-le-Saunier sur la commune de Montain où il poursuit ses enseignements et ses sculptures.
En 2000, il quitte le Jura pour s’installer dans les Hautes-Alpes Il poursuit dans cette région de façon plus épisodique.[Interprétation personnelle ?] son activité artistique.
Jean Pons meurt le à l’hôpital de Gap. Il est enterré dans la région d’Arinthod.
Œuvres
(ce chapitre est en cours de réalisation.)
Association : l’école de Montadroit
En 2001, 4 anciens élèves de Jean Pons ont décidé de faire perdurer son enseignement. Pour cela ils ont créé une association loi 1901 dans le but de faire vivre l'esprit d'atelier que Jean Pons leur a transmis. La création n'est pas un geste de solitude, il s'accompagne d'un souci de l'Autre que Jean Pons a illustré par son implication caritative tout au long de sa vie.[Interprétation personnelle ?] Ils l'ont baptisée L'École de Montadroit, École pour la référence aux ateliers de sculpture du temps des cathédrales et Montadroit pour le lieu où Jean Pons a formé plus de 400 artistes dans le Jura.
Notes et références
- (en) « Jean Pons », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
Pour approfondir
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) Bénézit
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