Jean de Chissé

Jean de Chissé (de Chissey), mort le , à Paris, est un prélat français du XIVe siècle, évêque de Grenoble, sous le nom de Jean II. Premier membre de la famille de Chissé à monter sur le trône épiscopal, trois autres le suivent et l'occupent pendant près d'un siècle, jusqu'en 1450.

Jean de Chissé
Fonctions
Évêque de Grenoble
-
Évêque diocésain
à partir de
Évêque catholique
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnus
Décès
Activité
Famille
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Blason

Biographie

Origines

Jean de Chissé (Joannes de Chissiaco)[1] appartient à la famille noble de Chissé, originaire de Faucigny, alors possession des dauphins de Viennois, et qui a donné quatre évêques de Grenoble, pendant près d'un siècle (1337 à 1450)[2],[3],[4].

Bruno Galland (1998) le dit son oncle de Rodolphe de Chissé, évêque de Grenoble[5]. Jean-Louis Grillet (1756-1812) le donnait pour frère[6].

Carrière ecclésiastique

Jean de Chissé est Chanoine de Genève[2]. Il n'a pas encore reçu les ordres, lorsqu'il est élu évêque de Grenoble en 1337[1],[2]. Il est nommé Jean II[7]. Le pape Benoît XII confirme son élection[1],[2]. Cette élection est voulue par le Dauphin de Viennois, car depuis Humbert Ier, les dauphins veillent à ce que le trône épiscopal de leur région soit entre les mains de familiers[8].

Il « doit accepter » l'installation des principales institutions de l'administration des Dauphins de Viennois dans la cité de Grenoble[9].

Avant le milieu du XIVe siècle, il fait supprimer la dignité de doyen de Saint-André (Savoie)[10],[11]. Le décanat de Savoie revêt un rôle important puisqu'il se trouve sous l'influence des comtes de Savoie, et surtout dans le conflit opposant cette principauté au Dauphiné[12].

Mort et succession

Jean de Chissé meurt en 1350[1],[2]. Auguste Prudhomme donne sa mort le , à Paris[13].

Son frère, Rodolphe, lui succède sur le siège épiscopal de Grenoble, en 1350[4],[6],[14].

Notes et références

  1. Étienne Le Camus, Ulysse Chevalier, Catalogue des évêques de Grenoble, Grenoble, Imprimerie de Prudhomme, , 24 p. (lire en ligne), p. 18-19.
  2. Paravy, 1993, p. 86-89, « Les Chissé (1337-1450) ».
  3. Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 150.
  4. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle (t.X. Cha-Chu.), t. 10, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 354.
  5. Bruno Galland, Les papes d'Avignon et la Maison de Savoie. 1309-1409, École française de Rome, , 512 p. (ISBN 978-2-7283-0539-1, lire en ligne), p. 383.
  6. Jean-Louis Grillet, Dictionnaire historique, littéraire et statistique des départements du Mont-Blanc et du Léman, contenant l'histoire ancienne et moderne de la Savoie, vol. 3, t. 2, Chambéry, J.F. Puthod, , p. 338. (lire en ligne).
  7. Bligny, 1979, p. 329 (lire en ligne).
  8. Anne Lemonde, Prince, seigneurs et Église à la fin du Moyen Âge. Les enjeux de pouvoir autour du prieuré de Saint-Martin-de-Miséré (XIIIe-XVe siècles), Grenoble, PUG, coll. « La Pierre et l'Ecrit », , 57-86 p. (lire en ligne), chap. 26.
  9. Bligny, 1979, p. 69 (lire en ligne).
  10. Chanoine François Trépier, Recherches historiques sur le décanat de Saint-André et sur la ville de ce nom ensevelie, au XIIIe siècle, sous les éboulis du Mont-Granier (Première partie), t. 6, Chambéry, impr. Chatelain, coll. « Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », , 797 p. (lire en ligne), p. XXVI.
  11. Paravy, 1993, p. 70.
  12. Chanoine François Trépier, Recherches historiques sur le décanat de Saint-André et sur la ville de ce nom ensevelie, au XIIIe siècle, sous les éboulis du Mont-Granier (Première partie), t. 6, Chambéry, impr. Chatelain, coll. « Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », , 797 p. (lire en ligne), p. 320.
  13. Auguste Prudhomme, Histoire de Grenoble, Grenoble, A. Gratier, (lire en ligne), p. 207.
  14. Jacqueline Roubert, « La seigneurie des Archevêques Comtes de Tarentaise du Xe au XVIe siècle », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, impr. Chatelain (Chambéry), t. 5, no 6, , p. 235 (lire en ligne).

Voir aussi

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Bibliographie

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