Jeanne Romand
Jeanne Romand, aussi appelée Jeanne Bos-Romand, est une éducatrice française, directrice de centre pour enfants dans la Drôme. Elle cache de nombreux enfants juifs, y compris des enfants de résistants, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'Occupation.
Naissance | |
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Autres noms |
Jeanne Bos-Romand |
Époque |
XXe siècle |
Domiciles | |
Activités |
Distinction |
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Elle reçoit en 1987 la médaille des Justes et le titre de Juste parmi les nations.
Biographie
Jeanne Romand est lyonnaise d'origine[1].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Jeanne Romand dirige un centre pour enfants à Saint-Nazaire-en-Royans, au pied du Vercors[2]. Le centre qu'elle dirige s'appelle « les Joyeux Lutins », il est destiné aux jeunes catholiques[2].
Sous son impulsion, le centre se met à accueillir des enfants juifs menacés de déportation. Ils reçoivent de faux noms et de faux papiers d'identité[2]. En cette période de persécutions nazies, les enfants juifs recueillis sont souvent des enfants de déportés, et parfois aussi de juifs résistants[2], donc enfants de « terroristes » ce qui augmente les risques[1]. L'un d'entre eux est Jean-Pierre Samuel-Aubrac, fils de Raymond et Lucie Aubrac[1],[2],[3]. Lorsque les Allemands visitent le centre par surprise, elle fait réciter aux enfants le Je vous salue Marie qu'elle leur a appris par précaution[1].
En , peu avant que le centre soit investi par les Allemands pour en faire un hôpital de campagne, Jeanne Romand et le personnel évacuent les enfants, et les installent dans une ferme isolée, en montagne[4]. Jeanne Romand se rend régulièrement au village, malgré les risques, pour chercher les médicaments nécessaires[5].
À la Libération, elle improvise un drapeau français avec un tablier bleu de jardinier, un drap blanc et une jupe rouge à petits pois blancs[1].
Dans les années 1980, elle habite le quartier de La Duchère, à Lyon[1].
Distinctions
Jeanne Romand est décorée par le gouvernement français pour son action pendant l'Occupation[5].
La médaille des Justes lui est décernée le par le Yad Vashem, lui conférant le titre de Juste parmi les nations[5].
Références
- « Le sauvetage des enfants juifs de 1940 à 1944 », sur cairn.info, Le Monde juif, 1989/4, no 136 (consulté le ), p. 145-175.
- Gutman et Lazare 2003, p. 499.
- Robert Serre, De la Drôme aux camps de la mort: les déportés politiques, résistants, otages, juifs, nés, résidant ou arrêtés dans la Drôme, 1940-1945, Éditions Peuple libre, (ISBN 2912779111 et 9782912779113), p. 106.
- Gutman et Lazare 2003, p. 499-500.
- Gutman et Lazare 2003, p. 500.
Bibliographie
- « Romand, Jeanne », dans Israel Gutman, Lucien Lazare, Dictionnaire des Justes de France, Jérusalem et Paris, Yad Vashem et Arthème Fayard, (ISBN 2-213-61435-0), p. 499-500.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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