Jeanne de Diesbach

Jeanne de Diesbach de Belleroche (1853-1931), est une philanthrope française, fondatrice de l'Association de l'enseignement ménager.

Jeanne de Diesbach
Biographie
Naissance
Décès
(à 77 ans)
Domfront
Nationalité

Biographie

Jeanne Marie Marguerite de Beaurepaire de Louvagny[1] est née le au château de Montalier, à Preignac, en Gironde, de Raoul de Beaurepaire de Louvagny et Eugénie de la Mire Mory. Elle épouse en 1871 Marie Philippe Romain Lucien de Diesbach de Belleroche, né le à Fribourg (Freiburg), Suisse et décédé le au château de Remaugies, Remaugies, Somme, à l’âge de 37 ans. Il était bourgeois de Fribourg, zouave pontifical, lieutenant aux carabiniers suisses de l'armée pontificale.

Mariée à 18 ans et veuve à 25 ans, la comtesse de Diesbach est mère de deux enfants, une fille Caroline qui meurt en bas âge, un fils Romain (1877-1938).

Son œuvre

En 1901, Jeanne de Diesbach se rend dans un cours ménager à Wavre-Notre-Dame en Belgique[2]. Elle fonde ensuite un cours d'enseignement ménager en France la même année, au 3 rue de l’Abbaye à Paris, à quelques pas de Saint-Germain des Prés, habités par les sœurs de Saint-Vincent de Paul. Cette école est installée ensuite 11, avenue de Breteuil, dans un local plus grand, pour grouper en Association de l’Enseignement ménager les différentes écoles existantes.

Une lettre de la comtesse de Diesbach, présidente de l'Association de l’enseignement ménager annonce dans La Croix du  : « Nous avons actuellement environ 30 écoles ménagères disséminées dans toute France. »

Elle participe au congrès national d’assistance publique et privée à Reims du 21 au avec Augusta Moll-Weiss[3]. Paul Acker décrit ainsi les cours : « Pendant six semaines, les élèves, qui travaillent de huit heures du matin à cinq heures du soir, suivent des leçons et des exercices pratiques. Elles prennent part aussi au fonctionnement d’une des écoles ménagères qui existent à Paris et qui ont été organisées d’après les conseils de Mme de Diesbach. Les cours sont faits par un médecin, deux maîtresses belges, une maîtresse française et Mme de Diesbach. On s’étonne parfois de la durée si courte de ces cours : il semble impossible de former une maîtresse en six semaines. Et en effet, on n’a pas cette prétention : on veut simplement lui fournir les moyens de devenir plus tard une maîtresse. »[4].

Elle publie en 1904 Enseignement ménager : la nécessité, la nature, le programme, la directrice, les résultats de cet enseignement[5] ; une seconde édition est publiée en 1914.

Elle décède le à Domfront dans l'Orne, à l’âge de 77 ans.

Notes et références

  1. Evelyne Diebolt 2009.
  2. Éliane Gubin, « Femmes rurales en Belgique. Aspects sociaux et discours idéologiques XIXe – XXe siècles », dans Sextant, no 5, 1996 Lire en ligne
  3. Congrès national d’assistance publique et privée à Reims
  4. Paul Acker 1907, p. 424.
  5. « Notice », sur Bibliothèque nationale de France.

Annexes

Bibliographie

  • Paul Acker, « Œuvres sociales des femmes – La famille » dans la Revue des Deux Mondes, tome 38, 1907, p. 412-442 Lire en ligne sur Wikisource.
  • « Jeanne de Diesbach » dans Evelyne Diebolt (direction, Militer au XXe siècle. Femmes, féminisme, églises et société. Dictionnaire biographique, Paris, Michel Houdiard, 2009, p. 121-125.

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