Jeannette Guyot
Jeannette Guyot ( - ) est une résistante française. Elle est l’une des deux seules femmes titulaires de la Distinguished Service Cross, obtenue durant la Seconde Guerre mondiale. Elle participe au plan Sussex et à la mission Pathfinder.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 97 ans) Chalon-sur-Saône |
Nationalité | |
Activité |
Grade militaire | |
---|---|
Conflit | |
Distinctions |
Biographie
Louise Raymonde Jeanne « Jeannette » Guyot[1] naît le à Chalon-sur-Saône, d'un père marchand de bois et d'une mère couturière[2]. Sa famille s'engage dans la Résistance, ce qui vaut à ses deux parents d'être déportés[2]. Elle-même rejoint la France libre en [3]. Sa première participation à un réseau clandestin consiste à faire exfiltrer des agents et des civils vers la zone libre. Au fur et à mesure de son investissement dans le réseau, elle devient un agent de liaison chargé de transmettre des informations à la France libre[4]. En , elle est arrêtée par la Gestapo mais est libérée faute de preuve.
Elle rejoint alors le réseau Confrérie Notre-Dame (C.N.D.) commandé par le colonel Remy[5]. En , le réseau est trahi et Jeannette Guyot s'enfuit vers Lyon puis vers l'Angleterre. Elle porte alors le nom de Jeannette Gauthier. Elle fait alors partie des 120 volontaires formés pour participer au plan Sussex[4].
Le est annoncée l'opération Calanque. Après de multiples tentatives abordés face aux conditions météorologiques, elle est finalement parachutée à Loches avec trois autres résistants, Marcel Saubestre, Georges Lasalle et Pierre Binet afin de mettre en place une cellule de recherche de zone de parachutage et de caches pour les soldats qui seront parachutés par la suite.
Après la guerre, elle se retire de la vie publique et meurt le à 97 ans à Gueugnon après une vie au service de la France[6]. Le quotidien britannique The Daily Telegraph lui consacre une page entière pour lui rendre hommage[7].
La 45e promotion de l'institut régional d'administration de Nantes s'est baptisée en son honneur (2017)[8].
Le , l'école élémentaire de Génelard est baptisée "École Jeannette Guyot"[9],[10].
Distinctions
Etats-Unis
- Distinguished Service Cross (DSC), 1945[12].[13] ; une des deux femmes ayant obtenu cette médaille, avec Virginia Hall[6] ;
Références
- Fichier des décès de l'Insee
- (en) « Jeannette Guyot, Free French agent – obituary », sur The Telegraph (consulté le ).
- « Jeannette Guyot - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )
- Le Point.fr, « Jeannette Guyot, la (trop) discrète disparition d'une femme de l'ombre », sur Le Point, (consulté le )
- « C.N.D. Castille - Résistant - GUYOT Jeannette », sur cnd-castille.fr (consulté le )
- « Jeannette Guyot. Heroine of the French Resistance who became one of the most decorated women of the Second World War », sur www.thetimes.co.uk (consulté le )
- (en) « Jeannette Guyot, Free French agent – obituary », The Telegraph, (lire en ligne, consulté le )
- OneXt Content System - www.onext.fr, « www.ira-nantes.fr: La 45ème promotion a fait sa rentrée le 1er septembre 2017 », sur www.ira-nantes.gouv.fr (consulté le )
- Agnès Jaffre, « L’école élémentaire portera le nom de Jeannette-Guyot », Le Journal de Saône et Loire, (lire en ligne)
- Décision du conseil municipal de Génelard le 3 juillet 2019
- Laurent Lagneau, « Grande résistante, Jeannette Guyot nous a quittés dans la plus grande discrétion », sur Zone Militaire, (consulté le )
- « Valor awards for Jeannette Guyot », sur valor.militarytimes.com (consulté le )
- « Jeannette Guyot - forum "Livres de guerre" », sur www.livresdeguerre.net (consulté le )
Voir aussi
- Portail de la Seconde Guerre mondiale
- Portail de la Résistance française
- Portail du renseignement
- Portail de la France