Jennifer Teege
Jennifer Teege, née le à Munich, est une autrice allemande[1]. En 2013, elle publie Amon : Mon grand-père m'aurait tuée après avoir découvert être la petite-fille de l'ancien commandant du camp de concentration de Płaszów, Amon Göth, pendu en 1946 pour crimes contre l'humanité[2].
Biographie
Sa mère est Monika Hertwig (de), la fille d'Amon Göth et de Ruth Irene Kalder (de), une esthéticienne[3]. Née d'une liaison de sa mère avec un étudiant nigérian, elle est placée à Salberg House, un orphelinat catholique[4] à l'âge de 4 semaines[5]. À l'âge de 3 ans, elle est mise dans une famille d'accueil avant d'être adoptée à 7 ans[5]. Seule enfant de couleur dans son quartier, elle est victime d'insultes[1],[4].
Intéressée par la Shoah pendant ses études, elle passe cinq ans à étudier en Israël dans les années 1990[1] et entre en contact avec des survivants dans le cadre de son travail avec l'Institut Goethe[6]. Jennifer Teege étudie également l'hébreu et obtient son baccalauréat universitaire du département d'Études du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Université de Tel Aviv[1].
En 2008[6], alors qu'elle regarde les rayonnages d'une bibliothèque municipale de Hambourg, où elle vit, elle tombe sur un exemplaire de Ich muß doch meinen Vater lieben, oder?, un ouvrage écrit par Matthias Kessler avec sa mère biologique à propos de son père, Amon Göth[7]. Enfant, elle avait continué de voir sa mère et sa grand-mère biologique qui ne lui ont jamais parlé de Göth[5].
En 2013, elle publie Mein Grossvater hätte Mich erschossen où elle raconte sa découverte mais aussi ses difficultés à vivre avec ce secret de famille dévoilé qui lui engendre un trouble de stress post-traumatique et la plonge dans la dépression[8]. Pour écrire son ouvrage, elle part en Pologne sur les traces de Göth et relit des essais sur la période[9]. Son ouvrage, écrit en allemand, est traduit en anglais, en français[10], en portugais[11], en espagnol[12], en polonais[13] et en hébreu[8]. Après la sortie, elle donne de nombreuses conférences autour du monde pour parler de son histoire[14] comme au San Antonio Holocaust Memorial Museum[15] ou lors de la Holocaust Educational Week 2016 à Toronto[16].
Bibliographie
Références
- (en) Avner Shapira, « When a Black German Woman Discovered Her Grandfather Was the Nazi Villain of 'Schindler's List' », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
- Bertrand Guyard, « La petite-fille d'un bourreau d'Hitler se confie dans un livre », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- (de) Simone Kaiser, « NS-Verbrechen: Den charmanten Sadisten entlarven », FAZ.NET, (ISSN 0174-4909, lire en ligne, consulté le )
- (en) Moni Basu, « Bakc German woman learn a schocking family secret: Her grandfather was a Nazi », CNN, (lire en ligne)
- (en) « My Nazi Grandfather Would Have Shot Me », sur NBC News (consulté le )
- (en-US) Ben Sales, « When grandpa was a Nazi », sur Times of Israel (consulté le )
- (en) « Jennifer Teege illuminates evil’s shadow in My Grandfather Would Have Shot Me », sur The Georgia Straight, (consulté le )
- (en) « Jennifer Teege, granddaughter of Nazi war criminal, speaks in Vancouver », CBC, (lire en ligne)
- Bertrand Guyard, « La petite-fille du bourreau de La Liste de Schindler témoigne », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Amon, mon grand-père, m'aurait tuée, Jennifer Teege - Critique du livre », sur Allée des Curiosités, (consulté le )
- (pt) Cátia Bruno, « Jennifer Teege: “Para muitos, o meu avô é a personificação do nazismo" », sur Observador (consulté le )
- (es) « MI ABUELO ME HABRÍA PEGADO UN TIRO », sur www.popularlibros.com (consulté le )
- (pl) Anna J. Dudek, « Jennifer Teege: Trzeba zrobić wszystko, by tacy ludzie jak mój dziadek nigdy nie doszli do władzy », sur Polska Times, (consulté le )
- (en) « Granddaughter of notorious death camp commander: 'There is no Nazi gene' », i24News, (lire en ligne)
- Richard A. Marini, « Author Jennifer Teege will speak at San Antonio Holocaust Museum fundraiser », sur San Antonio Express-News, (consulté le )
- (en-US) Frances Kraft, « Granddaugher of Nazi war criminal brings message of hope to HEW », sur The Canadian Jewish News, (consulté le )
Liens externes
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