Jinks Kunst

Jinks Kunst est un artiste de street art d'origine franco-suisse, né en 1976. Il vit et travaille à Rezé, dans la région nantaise.

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Jinks Kunst - Katmandu - 2015

Biographie

Jinks Kunst est né en 1976 à Vevey, dans le canton de Vaud, en Suisse.

Il passe son enfance dans l’Ouest de la France, à Pornic (Loire-Atlantique), où il découvre l'art grâce à son grand-père, Paul Urfer, céramiste d’art élu meilleur ouvrier de France en 1972[1].

Pendant toute son adolescence Jinks Kunst s’imprègne de la culture hip-hop et de celle du skate-board. À 14 ans, il commence par s’essayer au lettrage graffiti. Les magazines, fanzines, pochettes de disques l’amènent à découvrir les graffs et les illustrations d’artistes urbains comme Lazoo ou Mode2.

En 2002, sous le pseudonyme Jinks Kunst Stencil, il démarre le projet : « T.A.N.K : tout artiste Nantais Konfondus », qui a pour but de photographier tous les artistes nantais et d’exposer leurs œuvres sur un site internet dédié[2].

En 2005, il fonde le fanzine trimestriel « Apocalypse Nantes », qui reprend les actualités du monde des arts, de la musique hip-hop, et présente le travail des graffeurs nantais.

En 2006, il découvre le travail au pochoir de Jef Aérosol et de Logan Hicks. Il se met à travailler le pochoir sur différents supports : murs, bois, papiers, toiles, planches de skate-board et disques vinyle.

En 2011, pour commémorer les 20 ans de la mort de Serge Gainsbourg, il réalise un portrait du chanteur avec plus de 20 000 filtres de cigarettes qu’il a collecté pendant trois ans[3].  

En 2013, il réalise un portrait de Nelson Mandela, constitué d'environ 10 000 briques Lego[4].

En 2015, il se rend dans le bidonville de Sidi Moumen à Casablanca avec l’association Street Art Sans Frontières. Il y réalise une peinture relatant la vie quotidienne des habitants du lieu. Puis, à la demande de l’association Art Lab de Katmandu, il gagne le Népal pour y organiser des ateliers autour du street art. Cette série d’ateliers se clôture dans la ville de Béni. Jinks Kunst participe à la réalisation d’une fresque en hommage à Mahabir Pun, un enseignant népalais ayant équipé en wi-fi des zones très reculées de l’Himalaya. Jinks Kunst peint son portrait. Une œuvre de 2,5 × 4,3 m[5].

En 2016, Jinks Kunst voyage au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Bénin. Avec le soutien d’associations locales, il organise des ateliers de découverte des techniques du pochoir, et réalise des peintures dans des écoles. Dans chaque pays visité, il choisit de rendre hommage à des hommes et des femmes pour leurs engagements en faveur de causes sociales ou culturelles. Ces hommages se matérialisent sous la forme de fresques peintes sur les murs des villes où ces acteurs locaux agissent.

En 2017, il participe au Cambodia Urban Art de Phnom Penh (Cambodge), et y peint une fresque inspirée par le film documentaire de Xavier de Lauzanne, Les Pépites (sorti en 2016).

En 2018, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), il peint au pochoir sur les murs des quartiers populaires de Penhouët et Méan des scènes de vie ouvrière[3].

En 2019, Jinks Kunst et Vincent Prieur organisent le projet Alibi (réalisations de peintures dans les camps de réfugiés) au Kurdistan Irakien (Erbil) et au Liban (camps de Chatila, Najr et Bar Elias) avec l'association Solid'Art International.

En plus de ses peintures au pochoir, Jinks Kunst détourne à l’aide de stickers les panneaux signalisation de tous les pays qu’il visite.

En 2021, Jinks Kunst est sélectionné avec 76 autres artistes parmi 2 700 candidats pour participer au Prix du graffiti et du street art 2021 de Paris.

Á Nantes, et dans toute la région nantaise, ses pochoirs sont visibles sur de nombreux murs et des devantures de magasins, tout comme ses stickers sur les panneaux de signalisation.

Techniques

Artiste multidisciplinaire, Jinks Kunst travaille en particulier le détournement de panneaux et le pochoir.

À l'aide d'autocollants découpés à la main, il détourne les panneaux signalétiques : un panneau sens interdit devient une baignoire, un dos d’âne se transforme en skate parc ou un sens interdit en crucifix moderne. Jinks Kunst a customisé plus de 3000 panneaux, dans 23 pays différents[6].

Jinks Kunst pratique également le pochoir. Armé d’un cutter, il découpe à la main des œuvres grandeur nature s’inspirant de l’actualité, de la politique, de la littérature, des cultures urbaines, du monde ouvrier ou de la vie animale.

Expositions personnelles

  • 2021 : Rue du château - Tarascon
  • 2019 : Cité des congrès - Nantes
  • 2018 : Radisson Blu - Nantes
  • 2018 : Galerie l’Artichaut - Nantes
  • 2018 : Château de la Gobinière - Orvault
  • 2017 : Kiosko - Nantes
  • 2017 : Galerie 18 - Nantes
  • 2015 : Click SkateShop - Nantes
  • 2015 : Brooklyn Bar - Casablanca (Maroc)
  • 2015 : L'Uzine - Casablanca (Maroc)
  • 2015 : Le Vème - Vevey (Suisse)
  • 2014 : Galeria Al Xaraf - Albaida (Espagne)
  • 2014 : Galerie Républiqu’Art - Hyères
  • 2014 : Château De La Baliniere - Rezé
  • 2012 : Château De La Gournerie  - St Herblain

Expositions collectives

  • 2021 : Urban Signature "Street vs Wild" - Paris
  • 2021 : Grande serre des docks "Prix du Graffiti" - Saint-Ouen
  • 2021 : Galerie La Graffiti Compagnie - Le Pouliguen
  • 2021 : Street Art Postal - Sassenage
  • 2021 : Musée Mola - Paris
  • 2021 : Centre Culturel Maurice Genevoix "Aux Arts Citoyens" - Saint-Denis-de-l'Hôtel
  • 2020 : Urban Signature - Paris
  • 2019 : Espace Niemeyer - Paris
  • 2019 : Le Mekano - Rezé
  • 2018 : Musée Mola - Paris
  • 2018 : Pavillon de l’eau - Paris
  • 2018 : FADA 317 - Amman (Jordanie)
  • 2017 : Espace Vanderborght “Expo Strokar” - Bruxelles (Belgique)
  • 2017 : Galerie The Art Project - Bruxelles (Belgique)
  • 2017 : Studio 49 - Genève (Suisse)
  • 2017 : Maison Mère Immobilier - Paris
  • 2016 : Lavo//Matik - Paris
  • 2015 : Park Gallery - Katmandu (Népal)
  • 2015 : The D&N Win House - Genève (Suisse)
  • 2015: Galerie Lavo//Matik – Paris
  • 2015 : Galerie Ligne 13 - Paris
  • 2015 : Galerie Bagatelle - Fontainebleau
  • 2014 : Galerie Kazamat - Osijek (Croatie)
  • 2014 : Laszlo Biro Gallery - Rome (Italie)
  • 2014 : The Music Center - Orlando (USA)
  • 2014 : Punk Milk Gallery - Melbourne (Australie)
  • 2014 : Galerie Angle3 - Quimper
  • 2013 : Bab’s Galerie - Bagnolet
  • 2013 : Galerie Nunc - Paris
  • 2013 : Galerie Bab Mansour Laalaj - Meknès (Maroc)
  • 2013 : Galerie Bab El Marsa - Tanger (Maroc)
  • 2013 : Château De Genève - Moncoutant
  • 2012 : Musée Dupuy Mestreau - Saintes
  • 2012 : Galerie Ophite - Paris
  • 2012 : Galerie Espace Smaaks - Paris
  • 2012 : Galerie Mohamed Drissi - Tanger (Maroc)
  • 2012 : Gardu House Gallery - Jakarta (Indonésie)
  • 2011 : North Art Space Gallery - Jakarta (Indonésie)

Bibliographie

  • G. James Daichendt, Tour du Monde du Street Art, Paris, Editions Géo Art, 239 p., 28 × 25,3 cm  (ISBN 978-2-8104-2958-5)
  • Serge Louis, Stencilists Pochoirists, Genval, Maedia Editions, 2019, 444 p., 23 × 21 cm (ISBN 9782960099133)
  • Sarah Guilbaud, Nantes Balades Urbaines, Saint-Pierre-d'Oléron, Editions Matin, Midi et Soir, (ISBN 1093876018)
  • Magali Grandet & Anne-Lyse Thomine, Nantes est un musée, Nantes, Editions d'Orbestier, 192 p., 15,1 × 15,1 cm (ISBN 2842383621)
  • Stéphanie Martin-Petit & Christian Omodeo, Street Art & Cinéma, Paris, Pyramyd, , 240 p., 24,5 × 29,1 cm (ISBN 2350174158)
  • Sophie Pujas, Street Art, Poésie Urbaine, Paris, Editions Tana, , 192 p., 10,8 × 14,8 cm (ISBN 1030100675)
  • Epsylon Point, Marie Eddo & Nathalie Roger, Ma gueule par mes potes, Paris, Editions Omniscience, , 128 p., 16 × 24 cm (ISBN 2916097643)

Galerie

Jinks Kunst - Berlin - 2019
Jinks Kunst - Bamako - 2016


Jinks Kunst - Kusdistan - 2019
Jinks Kunst - I am a man - 2021


Jinks Kunst - Détournement de panneau - 2020

Notes et références

  1. Jinks Kunst, « Copie du diplôme de meilleur ouvrier de France en tant que décorateur sur faïence, décerné à Paul Urfer lors de la 13ème Exposition du Travail de Paris de 1972 », sur Jinkkunst.com (consulté le )
  2. « Jinks Kunst Stencil: un artiste multidisciplinaire », sur L'art Contemporain, (consulté le )
  3. Monsieur K, « Jinks Kunst », sur Zeitgeist, (consulté le )
  4. « Mandela », sur Jinks Kunst (1976) - Street Artist (consulté le )
  5. « Jinks Kunst pose sa griffe street-art de Nantes au Népal », sur Franceinfo, (consulté le )
  6. « Ce street artist nantais trace sa route avec ses panneaux », sur www.20minutes.fr (consulté le )
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