Jo Ractliffe
Jo Ractliffe, née le , est une photographe et enseignante sud-africaine travaillant au Cap, où elle est née, et à Johannesbourg, en Afrique du Sud. Elle est considérée comme l'une des «photographes sociales» sud-africaines les plus influentes[1].
Biographie
Née au Cap en 1961, elle mène ses études artistiques dans cette ville, à la Ruth Prowse School of Art de Woodstock, puis, jusqu’en 1988, à la Michaelis School of Fine Art (en) de l'université du Cap[2].
Dès sa première participation à une exposition,en 1988, au Musée Irma Stern, ses travaux attirent l’attention. D’autres expositions suivent ensuite en Afrique du Sud, mais aussi, notamment à la 7e Biennale de Gwangju en Corée du Sud en 2008, au Museum of Modern Art à New York en 2011, en France aux Rencontres d'Arles de 2011 et de 2013, au Tate Modern en 2014, au Metropolitan Museum of Art en 2015, etc[2]. Okwui Enwezor décrit Ractliffe comme « l'une des photographes les plus accomplies et sous-estimées de sa génération »[3]. Les œuvres de Ractliffe ont été exposées dans des expositions solos, ou collectives avec d'autres artistes de renom tels que David Goldblatt, Guy Tillim, William Kentridge, ou encore Zanele Muholi[2].
Elle a été boursière ou résidente de la fondation Christoph Merian et de l'École cantonale d'art du Valais, en Suisse et au début des années 2000[4],[5], puis en 2008 de l'Ampersand Foundation à New York, et en 2010 de l’institut Wiser (Wits Institute for Social and Economic Research)[6]. Elle est maître de conférences à la Witwatersrand School of Arts, au sein de l'université du Witwatersrand de Johannesburg[6],[7]. Elle a enseigné également à l'Académie internationale d'été des beaux-arts de Salzbourg, en Autriche, et au Market Photo Workshop de Johannesbourg[2].
Elle a reçu de nombreux prix. Son recueil de photographies As Terras do Fim do Mundo a été désigné Meilleur livre photo de 2010 au Festival International du livre-photo de Cassel[2]. Ce travail est un des plus connus. Elle s’est intéressée à l'Angola depuis le milieu des années 1980 lorsqu'elle a lu pour la première fois Another Day of Life, le récit de Ryszard Kapuściński sur les événements qui ont conduit à l'indépendance de l'Angola et à la guerre civile qui a suivi[8]. Ses photographies constituent un reportage documentaire, effectué en 2009 et 2010, qui capture les traces de la violence, et de combat dans un paysage, évoquant la mémoire, l'histoire et les conséquences du conflit[9],[10],[11],[12],[13].
Collections
Ses oeuvres sont présentes dans les collections suivantes :
Nom | Lieu |
---|---|
Musée de l'apartheid | Johannesbourg, Afrique du Sud |
Centre Georges Pompidou | Paris, France |
Fondation A. Stitching | Bruxelles, Belgique |
Huis Marseille Museum for Photography | Amsterdam, Pays-Bas |
Museum of Modern Art | New York, États-Unis |
Musée d'art moderne de San Francisco | San Francisco, États-Unis |
Iziko South African National Gallery | Le Cap, Afrique du Sud |
The Deutsche Bank Collection | |
The Metropolitan Museum of Art | New York, États-Unis |
The Walther Collection | Neu-Ulm, Allemagne |
Collection d'art de l'université du Cap | Le Cap, Afrique du Sud |
Galerie d'art de l'université d'Afrique du Sud | Pretoria, Afrique du Sud |
WITS Art Museum | Johannesbourg, Afrique du Sud |
Références
- (en) « Black Social Photography in South Africa : Before & After », OkayAfrica, (lire en ligne)
- (en) Leander, « Jo Ractliffe », South African History Online, (lire en ligne)
- (en) Sean O'Toole, « Jo Ractliffe: Photography, Africa, dystopian fantasies and 'the present as a screen' », Frieze, (lire en ligne).
- (en) Okwui Enwezor, Snap Judgments: New Positions in Contemporary African Photography, Steidl, , p. 368
- « Artistes en résidence »
- (en) « Jo Ractliffe »
- (en) « Staff », sur le site de l'université du Witwatersrand
- (en) « Jo Ractliffe. The Borderlands »
- (en) Holland Cottermay, « Jo Ractliffe : ‘As Terras do Fim do Mundo (The Lands of the End of the World)’ », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) « Angola: Through Jo Ractliffe's lens », sur Mail & Guardian
- (en) Nell Frizzell et Jo Ractliffe, « Jo Ractliffe's best photograph : the ghosts of Angola's civil war », The Guardian, (lire en ligne)
- (en) Juliana Irene Smith et SAHO, « The Contemporaries : Jo Ractliffe », Artthrob, (lire en ligne)
- Edelweiss Vieira, « Des photographies d’Afrique exposées à La Maison rouge à Paris », Le Monde, (lire en ligne)
Liens externes
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