Joachim Pötter
Joachim Pötter ou Poetter (1913-1992) est un officier supérieur de la Luftwaffe de la Seconde Guerre mondiale. Il a reçu la très convoitée Croix de chevalier de la Croix de fer en 1942[note 1]. Crédité de 161 missions de combat, dont 118 en Russie, blessé à trois reprises, Joachim Pötter termina sa carrière dans la Bundeswehr, en 1971[1].
Joachim Pötter | |
Naissance | Metz, Alsace-Lorraine |
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Décès | Kronburg, Oberbayern, Allemagne |
Origine | Allemagne |
Allégeance | Troisième Reich |
Arme | Luftwaffe |
Grade | Oberst |
Commandement | I. Gruppe du KG 77 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes |
Biographie
Joachim Pötter naît le [1], à Metz[note 2], une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[2]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est, à la veille de la Première Guerre mondiale, la première place forte du Reich allemand[3], constituant une pépinière de militaires d'exception[note 3]. Dans le contexte de réarmement allemand des années 1930, le jeune Joachim se tourne naturellement vers une carrière militaire. Il s'engage d'abord dans l'artillerie en . En 1933, il suit une formation d'élève-officier. Sur les traces de Friedrich Marnet et Karl Braun, Joachim Pötter demande son transfert dans la nouvelle armée de l'air allemande, la Luftwaffe. Le , il est affecté à Cottbus puis à la Kampffliegerschule de Jüterbog. Breveté pilote, Poetter est affecté à la Fliegergruppe Finsterwalde, le [1]. En , il est affecté comme Staffelkapitän, chef d'escadron à Memmingen, dans un autre escadron de bombardiers, le Kampfgeschwader 255, qui deviendra le KG51 en 1940. En , juste avant la déclaration de guerre, Joachim Pötter est promu Hauptmann, capitaine.
Seconde Guerre mondiale
Comme Helmuth Bode, Joachim Pötter participe à la bataille de France, comme leader du groupe 7 de la KG51. Lors de l'offensive du , il est blessé en vol par la chasse française au-dessus de Lyon-Bron[1]. Promu Major en , il prend la tête du Ergänzungskampfgeschwader 4 (Ju 88), une escadrille de bombardiers de réserve. Le , il prend la tête de la 1re escadrille de l'escadron de bombardiers no 77, fonction qu'il assumera jusqu'en . Il reçoit la Deutsches Kreuz, en or, le . Peu après, le , son Junkers Ju 88 A-5 est abattu par la chasse soviétique. Après un atterrissage forcé près de Raguj, il réussit à rejoindre les lignes allemandes, où il sera hospitalisé quelque temps[1]. Toujours dans la même escadre, Joachim Pötter reçoit, pour son action au combat, la Croix de chevalier de la Croix de fer, le [4], deux ans avant Walter Bordellé. En , le commandant Pötter rejoint le service de formation de la Luftwaffe, en tant que Gruppen-Leiter, puis Abteilung-Chef. En , il est affecté à l’État-major de la Luftwaffe. Promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel, en , Pötter conserve son affectation au ministère. En , après des problèmes de santé, il est placé dans la Führerreserve de la Luftwaffe. Le , il est affecté à la Luftkriegsakademie , comme instructeur. Peu avant la défaite de l'armée allemande, en 1945, Joachim Pötter est affecté à l'état-major de la 2. Jagd-Division[1].
Après guerre
Après la guerre, Joachim Pötter poursuit sa carrière dans la Bundeswehr, la nouvelle armée allemande créée en 1955. Il quitte le service actif en , avec le grade de Oberst, colonel. Joachim Pötter s'éteignit à Kronburg en Haute-Bavière, le .
Commandements
Kommandeur I, Kampfgeshwader 77[5]
Décorations
Sources
- (en) Henry L. de Zeng, Douglas G. Stankey et Eddie J. Creek, Bomber units of the Luftwaffe, 1933-1945 : a reference source, Hinckley, Midland, , 208 p. (ISBN 978-1-85780-279-5, 978-1-903-22387-1 et 978-1-903-22372-7).
- de Zeng, H.L; Stanke D.G.: Luftwaffe Officer Career Summaries - Luftwaffe Officers 1935 - 1945, t.4, Section L-R, (p. 265)
Liens externes
- Kampfgeschwader 77 sur lexikon-der-wehrmacht.de
Notes et références
Notes
- Sur un effectif total de 18,2 millions de soldats mobilisés par le Troisième Reich, 7 313 Croix de chevalier de la Croix de fer seulement furent décernées pendant la Seconde Guerre mondiale.
- Metz ou Montigny-les-Metz (deZeng - Stanke, 2012).
- Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
Références
- Henry L. deZeng IV, Douglas G. Stanke: Luftwaffe Officer Career Summaries - Luftwaffe Officers 1935 - 1945, t.4, Section L-R, avril 2012 (p. 265) (en ligne)
- L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
- François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, In François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (p. 350).
- Die Träger des Ritterkreuzes sur lexikon-der-wehrmacht.de
- Notice biographique sur das-ritterkreuz.de
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