Joannès Déchelette
Joannès Déchelette de son vrai nom Joannès François Marie Déchelette, né le à Montagny (Loire) et décédé le à Villars-les-Dombes (Ain), est un homme politique français.
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Joannès Déchelette | |
Fonctions | |
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Député de la Loire | |
– (2 ans, 2 mois et 14 jours) |
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Législature | Xe (Troisième République) |
Groupe politique | Action libérale |
Maire de Montagny | |
– (10 ans) |
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Prédécesseur | Jules Dugoujard |
Successeur | M. Desseignez |
Conseiller général du canton de Perreux | |
– (15 ans) |
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Prédécesseur | André Robert |
Successeur | Louis Cherpin |
Biographie | |
Nom de naissance | Joannès François Marie Déchelette |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montagny (Loire) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Villars-les-Dombes (Ain) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Action libérale |
Biographie
La famille de Joannès Déchelette appartient à la riche bourgeoisie catholique et réactionnaire de province. Son père dirige une importante fabrique de tissus.
C'est naturellement à Lyon, à l'Institut des Chartreux où son oncle occupe une chaire, que Joannès Déchelette fait ses humanités. Il est non moins naturel qu'il reprenne, à la mort de son père, la direction de l'entreprise familiale. Devenu riche industriel, et par conséquent un notable local, Joannès Déchelette devient conseiller municipal de Montagny en 1892, puis maire en 1902 et conseiller général pour le canton de Perreux en 1904. Dès lors il brigue un siège de député.
Candidat aux élections générales des 6 et 20 mai 1906, il n'est battu que de 1.000 voix par Jean Morel, le député sortant, sur 20.469 votants, dans la deuxième circonscription de Roanne.
Il ne se présente pas en 1910 ; Jean Morel est de nouveau élu, mais démissionne aussitôt pour entrer au Sénat. Estimant cette fois qu'il a de bonnes chances, Joannès Déchelette se présente à l'élection partielle du et l'emporte au second tour avec 8.433 voix contre 7.000 à Fernand Merlin, le candidat le mieux placé après lui, sur 18.865 votants. Partisan de la représentation proportionnelle, il dira plus tard : « mon élection est due à l'inscription de la réforme électorale dans mon programme ».
Il s'inscrit au groupe d'Action libérale, devient secrétaire du cinquième bureau en 1913 et participe, en 1914, à la vingt-quatrième commission d'initiative parlementaire.
En 1912, il défend les projets et propositions de lois qui instaurent l'élection des députés au scrutin de liste avec représentation proportionnelle.
En 1913, vaillant défenseur des intérêts locaux, il dépose une proposition de loi demandant que soit ouvert au Ministre de l'Agriculture, sur l'exercice de 1913, un crédit extraordinaire de 300.00 francs destiné à venir en aide aux victimes de l'orage et de la grêle dans le canton de Saint-Symphorien-de-Lay.
Sa dernière intervention est une adresse au Ministre de la Guerre sur des incidents survenus à la revue du 14 juillet.
« Nous avons, dit-il, grand besoin de patriotisme en ce moment pour voter la loi de trois ans qui nous est pénible parce que nous sentons l'effort énorme qu'elle va imposer au pays. Ce n'est pas à ce moment que l'on peut empêcher les citoyens qui désiraient se réconforter dans un spectacle militaire de pénétrer dans les tribunes de Longchamp ».
Tel est l'essentiel du travail parlementaire de Joannès Déchelette.
Il se présente aux élections des 26 avril et 10 mai 1914, mais son ancien rival, Fernand Merlin, le bat au second tour de scrutin, par 9.963 voix contre 8.757, sur 18.935 votants.
Désormais, Joannès Déchelette se consacre exclusivement à l'exercice de ses responsabilités locales et mourra à Villars-lès-Dombes le , à l'âge de 69 ans.
Source
- « Joannès Déchelette », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Lien externe
- Sa fiche biographique sur le site de l'Assemblée nationale
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