Johan Eliasch

Johan Eliasch (né en à Djursholm) est un homme d'affaires suédois, PDG de Head et président de la Fédération internationale de ski depuis 2021.

Johan Eliasch
Johan Eliasch (Cool Earth)
Naissance
Djursholm, Suède
Nationalité Suédoise et Britannique
Profession
homme d'affaires
Activité principale
PDG de Head. President de la Fédération internationale de ski
Autres activités
Fondateur de Rainforest Trust et Cool Earth
Conjoint
Amanda Eliasch (1988-2006)
Famille
2 fils

Biographie

Johan Eliasch naît en à Djursholm dans la banlieue de Stockholm[1],[2]. Il est le petit-fils de G. A. Svensson, un homme d'affaires suédois qui a fait fortune dans l'immobilier[3].

Il fait ses études à Stokholm, où il obtient en 1984 un Bachelor of Economics (en) de l'Université de Stockholm puis une maîtrise universitaire en sciences de l'Institut royal de technologie[4],[5].

Carrière dans les affaires

Eliasch commence sa carrière en 1985 au sein de Tufton Group, une société de capital-investissement basée à Londres pour laquelle il œuvre au redressement d'entreprises en difficultés[3]. En 1991 il fonde Equity Partners avec l'aide du groupe publicitaire Saatchi and Saatchi, avec laquelle il rachète la London Film Productions[3],[6],[7]. Par ce biais il devient producteur de quelques séries télévisées comme Resort to Murder (en) ou Lady Chatterley (en)[8]. Puis en 1995, avec l’appui financier de Rothschild Investment Trust (en) et Saatchi and Saatchi, il rachète Head, une entreprise autrichienne au bord de la faillite qui produit des articles de sports, notamment de tennis et de ski, à Austria Tabak (de) et en devient PDG[9],[10]. En 2014 il est nommé président du groupe hôtelier de luxe Aman Group[11]. Il est également membre de nombreux conseils d’administration, notamment dans le cadre de son activité de redressement d'entreprises[1].

D'après la Sunday Times Rich List (en) en 2020 sa fortune est estimée à 2,2 milliards de livres sterling[12].

Activité politiques

Eliasch supporte le Parti conservateur britannique, à qui il prête de l'argent et dont il est, de 2003 à 2007, trésorier adjoint[13],[14],[15]. Il est également membre du think tank conservateur « Centre for Social Justice (en) » de Iain Duncan Smith[15]. Pourtant en 2007 il répond à l'appel de Gordon Brown, premier ministre travailliste pour travailler au sein du gouvernement britannique sur les sujets de la déforestation et l'énergie durable[13],[16].

Activités dans le monde du sport

En plus d'être à la tête de Head, qui équipe des champions comme Andre Agassi, Novak Djokovic ou Alexis Pinturault, Johan Eliasch s'investit dans l'administration du sport. Il préside la British Paralympic Association de 2002 à 2009, et est membre du conseil d'administration de l'Association olympique britannique de 2003 à 2012[17]. En , il annonce sa candidature à la présidence de la Fédération internationale de ski alors que Gian-Franco Kasper a annoncé sa future démission. Seul candidat à ne pas être issu du conseil d'administration de la FIS, il fait une campagne active et profite de ses bonnes relations avec de nombreux skieurs du circuit professionnel[18],[19],[20],[21]. Le , lors du cinquante-deuxième congrès de la FIS, il est élu président de la fédération dès le premier tour avec 53% des cent-neuf voix[22],[23].

Engagements environnementaux

En 2005, Johan Eliasch crée Rainforest Trust, une association qui rachète 400 000 acres (1 618,742568 km2) de forêts humides au cœur de la forêt amazonienne à une scierie (près du Rio Madeira) dans le but de la protéger[24],[25].

En 2007, il fonde, avec Frank Field, l'ONG Cool Earth (en), qui poursuit le même but de protection des forêts humides[26].

La même année, il est mandaté par le Gouvernement Brown pour proposer des solutions afin de lutter contre la déforestation mondiale, et publie son rapport en 2008, le Eliasch Review[27],[28]. Pourtant, en , des médias brésiliens et internationaux rapportent que la société Gethal, détenue par Eliasch, est condamnée à une amende de 450 millions de réaux par l'IBAMA pour déforestation illégale présumée dans la région amazonienne[29],[30]. Finalement, Gethal a bien fait l'objet d'une enquête, mais n'a pas été condamné, et Eliasch ne possédait pas la société au moment des faits[31].

Johan Eliasch est également membre du comité de direction de la Foundation for Renewable Energy and Environment une ONG qui promeut les énergies renouvelable et le développement durable[16]

Vie personnelle

De 1988 à 2006 Johan Eliasch est marié à la photographe et cinéaste Amanda Eliasch (en)[6]. Ils ont deux enfants[32],[33], dont Charles, un chanteur d'opéra[34]. En 2011, il est en couple avec l'actrice Sharon Stone[35].

Références

  1. (en) « Johan ELIASCH : Personal Appointments », sur service.gov.uk (consulté le )
  2. (sv) Caspar Opitz, « Svensk räddar skog för 100 miljoner » Un Suédois sauve la forêt pour 100 millions »], Dagens Nyheter, (lire en ligne)
  3. (en) Rob Wherry, « Head's up », Forbes, (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « International advisory board », sur stockholmresilience.org (consulté le )
  5. (en) « Johan Eliasch », sur twst.com (en) (consulté le )
  6. (en) Angella Johnson, « I only cheated on my husband with one man... though it was for several years », Daily Mail, (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « London Films International Limited - Company Information », sur endole.co.uk (consulté le )
  8. (en) Johan Eliasch sur l’Internet Movie Database
  9. « L'autrichien Head-Tyrolia est sauvé de la faillite », Les Échos, (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) « Biographies : Johan Eliasch: Chairman, The HEAD Group », sur head.com (consulté le )
  11. (en) « Johan Eliasch : Appointed Chairman at Aman Group in London , United Kingdom », sur hospitalitynet.org, (consulté le )
  12. (en) « Rich List 2020: profiles 51-100, featuring Bernie Ecclestone », The Sunday Times, (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) Hélène Mulholland et Deborah Summers, « Tory backer jumps ship to become Brown adviser », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Aida Edemariam, « The man who bought a forest », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Simon Atkinson et Matthew Tempest, « Full list of Tory lenders », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  16. « Johan Eliasch », sur freefutures.org (consulté le )
  17. (en) « Meet the FIS Presidential Candidates », sur fis-ski.com, (consulté le )
  18. « Qui sera le nouveau président de la Fédération internationale de ski ? », Ski Chrono, (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) « Who’s the best candidate for FIS president? Election set for Friday », sur skiracing.com, (consulté le )
  20. « Michel Vion : "Johan Eliasch incarne le potentiel de changement à la Fis" », Ski Chrono, (lire en ligne, consulté le )
  21. « Alexis Pinturault : "L’élection de Johan Eliasch à la FIS est une bonne nouvelle pour le ski" », Ski Chrono, (lire en ligne, consulté le )
  22. « Ski: Johan Eliasch élu à la présidence de la FIS », Radio télévision suisse, (lire en ligne, consulté le )
  23. « Johan Eliasch a été élu président de la Fédération internationale », L'Équipe, (lire en ligne, consulté le )
  24. (en) Maurice Chittenden, « It's my rainforest now. No logging », The Sunday Times, (lire en ligne, consulté le )
  25. « ELIASCH Johan », sur faunesauvage.fr (consulté le )
  26. (en) Sean O’Neill, « Green campaigner and businessman who despaired of ineffective politics », The Times, London, , T7 (lire en ligne, consulté le )
  27. (en) Lilly Peel, « Business big shot: Johan Eliasch of Head », The Times, , T43 (lire en ligne, consulté le )
  28. (en) Johan Eliasch, Climate Change:Financing Global Forests, (ISBN 9780108507632, lire en ligne [PDF])
  29. (en) « Johan Eliasch, Gordon Brown consultant, fined for illegal Amazon », The Daily Telegraph, (lire en ligne, consulté le )
  30. (pt) « Ibama multa madeireira de milionário sueco em R$ 450 mi no Amazonas », Folha de S. Paulo, (lire en ligne, consulté le )
  31. (de) « Fairness bei BLICK », sur blick.ch, (consulté le )
  32. (en) Alberto Corrado, « Charles Eliasch », Vogue Italia, (lire en ligne, consulté le )
  33. Dominic Lutyens, « All Tamara's parties », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  34. (en) Xaque Gruber, « 20-Year-Old Charles Eliasch Makes His Opera Debut at Carnegie Hall », HuffPost, (lire en ligne, consulté le )
  35. Tichard Gianorio, « Sharon Stone : “La force de mon destin...” », Madame Figaro, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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