Johan De Moor

Johan de Moor est le fils du dessinateur Bob de Moor[1] et le filleul de Willy Vandersteen. Il fait ses études primaires et secondaires au Collège Saint-Pierre d'Uccle et étudie ensuite le dessin à l'Institut St-Luc et à La Cambre à Bruxelles (Belgique).

En 1981, il rentre aux Studios Hergé pour travailler sur Tintin et l'Alph-Art (qui restera inachevé) et, en 1984, collabore avec l'Atelier Graphoui à 260 dessins animés de Quick et Flupke. Suit l'édition de deux volumes de bande dessinée dans lesquels il adapte avec les Studios Hergé certaines planches d'Hergé lui-même en y ajoutant certains gags de sa création[1] : Haute tension et Jeux interdits.

En 1987, avec le scénariste Desberg, il lance la série Gaspard de la nuit dans un style ligne claire[1], puis, en 1992 — toujours avec Desberg au scénario — La Vache[1], à l'origine prépubliée dans le mensuel (À suivre). Cette série se poursuivra à partir de 2001 sous le nom de Lait entier. À partir de 2004, et toujours avec le même scénariste mais pour Henri Reculé, il réalise l'encrage et les couleurs des deux premiers tomes de la série Le Dernier Livre de la jungle (Le Lombard 2004-2007)[2].

Johan De Moor a collaboré au journal Spirou[3], où il illustrait la chronique de Martin Winckler, à l'hebdomadaire Pan et au journal Le Soir où ses dessins d'humour se substituent parfois à ceux de Kroll.

Johan De Moor demeure à Forest[4].

• Quick et Flupke (d'après Hergé), Casterman, 10 vol., 1985-1989.
• Gaspard de la nuit (dessin), avec Stephen Desberg (scénario), Casterman, 4 vol., 1987-1991.
• La Vache (dessin), avec Stephen Desberg (scénario), Casterman, 9 vol., 1992-1999.
• Cori le moussaillon t. 6 : Dali Capitan (dessin d'après Bob de Moor), avec Bob de Moor (scénario), Casterman, 1993.
• Je sais tout, Point Image, coll. « Monde cruel », 1995.
• Il était une fois…, adaptation de Blanche-Neige, 1995.
• Lait entier (dessin), avec Stephen Desberg (scénario), Le Lombard, coll. « Troisième degré », 2 vol., 2001-2002[5]^,[6].
• Le 12 septembre (dessin), avec Jean-Pierre Verheggen (scénario), Le Lombard, coll. « Petits Délires », 2005.
• Cœur glacé, scénario de Gilles Dal, Le Lombard, août 2014
• La Vie à deux, scénario de Gilles Dal, Le Lombard, octobre 2016

• Les Sauvages Animaux, Casterman, 9 mars 2022
  Scénario : Stephen Desberg - Dessin et couleurs : Johan De Moor - (ISBN 978-2-203-19106-8)[7].

• Nicolas Anspach, « Johan De Moor distingué pour ses dessins dans la presse », ActuaBD,‎ 22 février 2008 (lire en ligne, consulté le 27 juillet 2022)
• Patrick Gaumer, « De Moor, Johan », dans Dictionnaire mondial de la BD, Paris, Larousse, 2010 (ISBN 9782035843319), p. 243.
• Johan de Moor (interviewé par Christian Missia Dio), « Johan de Moor : "Je me suis rendu compte que je pouvais aussi tracer ma propre voie artistique" », ActuaBD,‎ 18 mai 2013 (lire en ligne, consulté le 27 juillet 2022)
• Johan de Moor (interviewé par Nicolas Anspach), « Johan De Moor : « À travers l’attentat de Charlie Hebdo, on cherche à nous intimider. » », ActuaBD,‎ 10 janvier 2015 (lire en ligne, consulté le 27 juillet 2022)
• (en) Kjell Knudde, « Johan de Moor », sur Comiclopedia, 26 février 2017 (consulté le 21 septembre 2017).
• Didier Pasamonik, « Johan de Moor, l’échappé de la Ligne claire [VIDEO] », ActuaBD,‎ 6 avril 2022 (lire en ligne, consulté le 27 juillet 2022)

• 1988 : Prix Avenir décerné par la Chambre belge des experts en bande dessinée pour Gaspard de la nuit t.1[8].
• 1989 : Adhémar de bronze
• 1994 : Grand prix du festival BDSierre.
• 1995 : Alph-Art humour au festival international de la bande dessinée d'Angoulême pour La Vache t. 2 (avec Stephen Desberg)
• 2008 : Prix Press Cartoon Belgium[9].

Son père Bob De Moor a réalisé une série intitulée Les aventures de Johan et Stephan qui porte le nom de ses deux fils.

Le 12 décembre 2008, Johan De Moor a inauguré une fresque géante de sa création représentant la plupart des héros de la bande dessinée belge. Cette fresque sur bâche de 260 m²[10] située place Victor Horta à Saint-Gilles (Bruxelles), face à la gare du Midi[11], était destinée à cacher momentanément une partie à rénover de l'immeuble des éditions du Lombard créées par Raymond Leblanc.

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