Johanna Kinkel
Johanna Kinkel (née Mockel le Bonn, – Londres, ) est une compositrice, écrivaine et révolutionnaire allemande.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Activités |
Compositrice, écrivaine, pianiste, professeure de musique, salonnière, révolutionnaire, éditrice |
Conjoint |
Gottfried Kinkel (depuis ) |
Enfants |
Instrument | |
---|---|
Archives conservées par |
University and State Library Bonn (d) |
Biographie
Johanna Kinkel travaille la musique à Berlin avec Franz Anton Ries[1] et Karl Böhmer. En 1840, après cinq mois d'un mariage malheureux, elle divorce du libraire de Cologne, Matthieux. Son second mariage a lieu en 1843, avec le poète allemand Gottfried Kinkel. Ils ont quatre enfants. À la suite de la Révolution de 1848, elle est forcée de quitter l'Allemagne et de fuir à Londres. Elle est trouvée morte dans son jardin en 1858, à la suite d'une chute ; bien que le suicide ait été suspecté, aucun moyen de vérification n'est possible[2]. Sur sa pierre tombale est inscrit : Freiheit, Liebe und Dichtung [« Liberté, Amour et Poésie »].
En tant qu'écrivaine, Johanna Kinkel est une autrice de beaucoup de mérite. Elle écrit sur le sujet de la musique, notamment de nombreuses revues sur des concerts pour la Bonner Zeitung, un journal qu'elle et son mari, éditent en collaboration avec Carl Schurz. Un roman autobiographique, Hans Ibeles à Londres, publié à titre posthume en 1860. Elle a également laissé de substantielles compositions musicales. Beaucoup de ces œuvres musicales sont écrites pour les Maikäferbund (Groupe Maikäfer — le Maikäfer est le hanneton Melolontha melolontha qui émerge de la terre en mai) festival annuel d'un groupe de poètes qu'elle dirige et auquel Gottfried a également contribué. Ce groupe, fondé en 1840, perdure jusqu'à la révolution de 1848. Elle écrit également de la musique pour ses enfants, qui a été publiée.
Elle meurt à Londres et est enterrée au cimetière de Brookwood, avec ses filles, Marie (1861) et Johanna (1845–1863).
Sources
- (de) Otto Maußer, « Kinkel, Gottfried und Johanna Kinkel », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 55, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 515-528
- (en) Carl Schurz, Reminiscences (3 volumes), New York: McClure Publ. Co., 1907. Le premier volume de l'autobiographie de Carl Schurz, comprend de nombreux souvenirs sur Johanna Kinkel, en particulier pour les années 1848-1852 quand il est très étroitement lié à la famille. Johanna ajoute de la profondeur à sa connaissance de l'instrument et de son répertoire, notamment avec Beethoven et Chopin.
Notes et références
- (en) « Kinkel [Mathieux; née Mockel], Johanna », sur Grove Music Online (DOI 10.1093/gmo/9781561592630.article.51273, consulté le )
- « Kinkel, Johanna », sur www.ohio.edu (consulté le )
Liens externes
- Anne-Charlotte Rémond, « Musicopolis : Johanna Kinkel, compositrice dans la tourmente révolutionnaire », sur francemusique.fr,
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale tchèque
- Bibliothèque nationale de Grèce
- WorldCat
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la musique :
- Partitions libres de Johanna Kinkel dans Choral Public Domain Library (ChoralWiki)
- Œuvres de Johanna Kinkel sur le projet Gutenberg
- Travaux par ou sur Johanna Kinkel sur Internet Archive
- Biographie
- Johanna Kinkel
- Portail de la musique classique
- Portail du Royaume de Prusse