John Amen

John Harlan Amen, né le à Exeter, et mort le à New York, est un juriste, militaire américain et procureur en charge de l'interrogatoire des accusés et témoins au procès de Nuremberg.

John Amen
Biographie
Naissance
Décès
(à 61 ans)
New York
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Père
Harlan Page Amen (d)
Mère
Mary Rawson (d)
Conjoint
Marion Cleveland (d) (depuis )
Enfant
Grover Amen (d)
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Personne liée
Thomas J. Dodd (en)
Distinction

Biographie

En 1926, il épouse Marion Cleveland (1895–1977), fille du président Grover Cleveland, qui a une fille de son premier mariage avec William Stanley Dell. En 1928, il est nommé assistant spécial du procureur des États-Unis dans l'État de New York, où il est responsable de la lutte contre le crime organisé jusqu'en 1942. Il est le premier à appliquer les lois antitrust pour lutter contre la mafia et les gangs[1]. Dans ses bureaux, on le surnomme Racket-Buster (destructeur de gangs)[2].

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est nommé chef de la Division des interrogatoires de la Commission des crimes de guerre des Nations unies avec Robert Jackson pour supérieur direct, et a le rang de colonel. Amen dirige l'interrogatoire des accusés et des témoins au procès de Nuremberg, et tient le rôle de procureur pour des témoins importants comme Otto Ohlendorf le 3 janvier 1946[3]. Ne maîtrisant pas l'allemand, il est assisté par le traducteur en chef Richard Sonnenfeldt (en)[4]. Lors de l'interrogatoire d'Hermann Göring, Amen utilise une tactique d'interrogatoire qui lui est propre : il pose exclusivement des questions sur des faits pour lesquels l'accusation dispose déjà de preuves. Goering nie alors tout sous serment. Amen le confronte alors aux ordres que Göring a lui-même signés, ordres dont Goering vient de nier l'existence. Lors de la présentation des preuves, Amen joint également les retranscriptions des interrogatoires qui démontrent les mensonges de Goring. Bien que Göring, en tant qu'accusé, ne puisse être poursuivi pour faux témoignage, sa parole lors du procès est lourdement discréditée[4].

Après la guerre

Avec son ancien assistant au parquet, Herman L. Weisman (1904-1999) et un autre associé, il fonde le cabinet d'avocats Amen Weisman & Butler à New York après la guerre, qui devient après sa mort Finley Kumble, un des plus grands cabinets d'avocats américains des années 1980. John Harlan Amen meurt à l'hôpital Roosevelt de Manhattan et est enterré avec son épouse au cimetière de Princeton dans le New Jersey.

Notes et références

  1. (en) Sandra L. Quinn-Musgrove, Sanford Kanter, America's royalty: all the presidents' children, Greenwood Publishing Group, 1995, (ISBN 0313295352), pp. 134–135.
  2. (en) John Harlan Amen Dies at 61 – Won Fame as a Racket-Buster and Led Inquiry Into Brooklyn Corruption, was a Counsel at Nuremberg, New York Times, 11 mars 1960, p. 25.
  3. (en) Trial of the Major War Criminals before the International Military Tribunal, vol. IV, pp. 311–355. (vol. IV Blue Series)
  4. (en) Richard Sonnenfeldt, Witness to Nuremberg, New York, 2006, p. 11-22.
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail du droit
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.