John Foster Dulles

John Foster Dulles, né le à Washington (district de Columbia) et mort le au même endroit, est un diplomate et homme politique américain.

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John Foster Dulles
Fonctions
52e secrétaire d'État des États-Unis

(6 ans, 3 mois et 1 jour)
Président Dwight D. Eisenhower
Gouvernement Administration Eisenhower
Prédécesseur Dean Acheson
Successeur Christian Herter
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Washington (district de Columbia)
Date de décès (à 71 ans)
Lieu de décès Washington (district de Columbia)
Parti politique Parti républicain
Fratrie Allen Welsh Dulles
Entourage Robert Lansing (oncle)
Diplômé de Université de Princeton
Université George-Washington

Secrétaires d'État des États-Unis

Membre du Parti républicain, il est secrétaire d'État des États-Unis entre 1953 et 1959 dans le gouvernement du président Dwight D. Eisenhower. Il a consacré la notion de refoulement (« rollback ») de l'URSS.

Biographie

Famille, études et début de carrière

Il est le frère de Allen Dulles, premier directeur civil de la CIA, le neveu de Robert Lansing (1864-1928), secrétaire d'État sous la présidence de Woodrow Wilson et le petit-fils de John W. Foster (1836-1917), secrétaire d'État sous la présidence de Benjamin Harrison.

Il fait des études de droit pour devenir avocat d'affaires. Lors de son cursus universitaire, il fréquente les universités Princeton et George-Washington. Il occupe rapidement des postes diplomatiques et est envoyé en mission à Panama en 1917, avant de participer à la conférence de la paix de Versailles.

Secrétaire d'État des États-Unis de Dwight D. Eisenhower

Il est nommé secrétaire d'État des États-Unis en 1953 par Dwight D. Eisenhower et reste en poste jusqu'en 1959.

Guatemala

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Il intervient dans le coup d'État qui renversa en 1954 Jacobo Árbenz Guzmán, alors président du Guatemala depuis 1951. L'opération fut organisée par la CIA, et connue sous le nom de code d'opération PBSUCCESS. Guzmán fut remplacé par une junte militaire, dirigée par le colonel Carlos Castillo Armas, qui plongea le pays dans une longue période de violente instabilité politique.

La United Fruit Company, multinationale américaine et plus grand propriétaire terrien du Guatemala, s'était opposée à la réforme agraire décidée par le président Jacobo Árbenz Guzmán. Elle avait délibérément sous-évalué la valeur de ses terres pour se soustraire à l'impôt, en déclarant une valeur de $ de l'acre. Expropriée par la réforme, elle refusa d'être dédommagée sur cette base, réclama 75 $ l'acre et tira prétexte du refus qui lui fut signifié pour s'opposer à la réforme agraire.

La United Fruit avait des liens avec le secrétaire d'État américain, John Foster Dulles et son frère, directeur de la CIA Allen Dulles. Les frères Dulles possédaient le plus important cabinet juridique de Wall Street et avaient pour client United Fruit. Le conseiller et sous-secrétaire d'État du Président Eisenhower, Walter B. Smith avait également des liens étroits avec cette société : il y avait postulé à un poste de direction.

John Foster Dulles et son frère Allen Dulles, comme Walter B. Smith étaient aussi actionnaires de la United Fruit Company.

Espagne

L'Espagne était devenu un allié indispensable pour maintenir l'unité de l'Europe occidentale face à la menace soviétique. C'est pourquoi, l'administration du président Dwight D. Eisenhower se résolut à établir de bonnes relations avec la dictature de Francisco Franco. Ce rapprochement se concrétisa avec les Accords de Madrid de 1953; par lequel les États-Unis s'engageaient à fournir à l'Espagne franquiste une aide économique considérable en échange de l'utilisation de trois bases aériennes et une base navale sur le territoire espagnole.

A cet occasion, John Foster Dulles se rendit plusieurs fois à Madrid pour rencontrer le général Francisco Franco.[1] L'Espagne ne put pas adhérer à l'Otan malgré la volonté conjointe des gouvernements espagnole et américain, en raison de l'hostilité des membres européens de l'alliance, notamment le Royaume-Uni et la France. En revanche, elle réussit à adhérer à l'ONU en 1955.[2]

Le sommet de ce rapprochement américano-espagnole fut la visite du président des Etats-Unis Dwight D. Eisenhower à Madrid en 1959, par lequel l'Espagne brisait définitivement son isolement diplomatique.[3],[4],[5] Le président américain et le général Franco descendirent ensemble dans une voiture décapotable la Paseo de la Castellana et furent acclamés par une foule estimée à un million de personnes, et Dwight D. Eisenhower fut étonné de la popularité de Franco en Espagne.[6],[7]

Guerre d'Indochine

À partir de 1950, les Etats-Unis décident de soutenir les Français dans la guerre contre le Việt Minh en Indochine et reconnaissent l'Etat du Viet-Nam.

Le 25 février 1954, il affirme que les Français ont "notre confiance et notre soutien", mais dresse un parallèle entre la future conférence de Genève[8] qui doit se tenir à partir du 26 avril et l'armistice de Panmunjeom qui a conclu un cessez-le-feu dans la guerre de Corée.[9]

Le 7 mai 1954, il rend hommage aux soldats français à la suite de la bataille de Diên Biên Phu, mais également aux vietnamiens, sans préciser leur camp.[10]

Fin de vie

Il meurt en 1959 et son épouse en 1969.

Liens externes

Notes et références

  1. Alamy Limited, « 12 déc., 1957 - M. DULLES VOIT LE GÉNÉRAL FRANCO À MADRID. M. John Foster Dulles, le secrétaire d'État des États-Unis est arrivé à Madrid le vendredi de la réunion de l'OTAN à Paris. Avant de partir pour Washington, M. Dulles a vu le général Franco, au palais du Pardo. PHOTO : M. John Foster Dulles serre la main avec le général Franco, quand ils se sont réunis à Madrid le vendredi Photo Stock - Alamy », sur www.alamyimages.fr (consulté le )
  2. « L’Espagne et les Nations Unies », sur www.exteriores.gob.es (consulté le )
  3. (en-US) Admin, « Eisenhower, Franco's biggest international success », sur Spain's News, (consulté le )
  4. « Madrid a préparé un accueil fastueux au président Eisenhower », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  5. Alamy Limited, « FRANCISCO FRANCO RECIBE AL PRESIDENTE DE LOS ESTADOS UNIDOS, Eisenhower, EN LA BASE AEREA DE TORREJON DE ARDOZ, 21 de diciembre de 1959. Lieu : extérieur, TORREJON DE ARDOZ, MADRID, ESPAGNE Photo Stock - Alamy », sur www.alamyimages.fr (consulté le )
  6. « Madrid a accueilli en grande pompe le président Eisenhower », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. « LE VOYAGE DE " BONNE VOLONTÉ " DE M. EISENHOWER », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  8. Encyclopædia Universalis‎, « CONFÉRENCE DE GENÈVE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  9. « M. Foster Dulles : la Fronce est en Indochine dons la situation où nous étions en Corée », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. Éditions Larousse, « John Foster Dulles, secrétaire d'État américain, le 7 mai 1954 – Média LAROUSSE », sur www.larousse.fr (consulté le )
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