Johnnie Walker
Johnnie Walker est une marque de scotch de type blended mondialement connue. Elle appartient au groupe Diageo.
Pour les articles homonymes, voir Johnnie Walker (homonymie).
Histoire
Connu à l'origine sous le nom de Walker's Kilmarnock Whisky, la marque Johnnie Walker est un héritage laissé par John « Johnnie » Walker, après qu'il eut commencé de vendre du whisky dans son épicerie de l'Ayrshire, en Écosse. La marque devint connue, mais après la mort de J. Walker en 1857, ce furent son fils, Alexander Walker, et son petit-fils, Alexander Walker II qui assurèrent l'essentiel de la renommée de la marque. Alors qu'avec John Walker, la vente du whisky assurait 8 % des revenus de l'entreprise, cette proportion dépassait 90 % lorsque Alexander Walker s'apprêtait à transmettre l'entreprise à ses propres fils.
Avant 1860, la vente de blended whisky était illégale[1]. À cette époque, John Walker vendit plusieurs types de whisky, dont son 'Walker’s Kilmarnock'. C'est en 1865 que son fils Alexander produit le premier blended : Walker’s Old Highland, et introduit la bouteille carrée en 1870. L'autre caractéristique de cette bouteille est la position de l'étiquette, inclinée d'un angle de 24 degrés.
Entre 1906 et 1909, les petits-fils de John, George et Alexander II, étendirent la gamme et introduisirent les dénominations couleur. En 1908, quand James Stevenson était gérant, il y eut une reprise des appellations de la marque. L'appellation du whisky passa de Walker's Kilmarnock Whiskies à Johnnie Walker Whisky. Le slogan, « Born 1820 – Still going Strong! » fut créé en même temps que la silhouette de l'homme marchant à grands pas conçue par le célèbre dessinateur Tom Browne, qui allait être utilisée pendant près de cinquante ans.
Le Johnnie Walker White fut abandonné pendant la Première Guerre mondiale. En 1932, Alexander II ajouta le Johnnie Walker Swing à la gamme.
Les whiskies Johnnie Walker étaient autrefois assemblés à Kilmarnock, dans une grande usine juste au Nord de la station de chemin de fer de la ville. On peut toujours voir les entrepôts historiques et les bureaux de la société (qui abritent maintenant des bureaux de la collectivité locale).
En 2009, Diageo annonce la fermeture du centre de mise en bouteilles de Kilmarnock, ce qui entraîne la suppression de 700 emplois, et la distillerie de Port Dundas à Glasgow avec 200 autres emplois à la clé[2].
Le , la BBC annonce que la dernière bouteille a été produite ce même jour à Kilmarnock.
Produits
La gamme se décompose en « label » :
- Red label
- Le produit phare de la gamme, essentiellement destiné aux cocktails[3]. Il s'en vend 120 millions de bouteilles par an, ce qui en fait le whisky le plus consommé au monde. Ce blend très équilibré, malté et légèrement tourbé est obtenu à partir de près de 35 whiskies de grain et single malt.
- Black label
- Un blend d'une quarantaine de whiskies de 12 ans d'âge, marqué par une maturité plus importante. Ce blend aurait été le scotch préféré de Winston Churchill[4].
- Double Black label
- Un nouvel ajout, le whisky a été créé en prenant le Black Label comme modèle et en ajoutant des malts très tourbés et certains vieilli en fûts de chêne profondément calcinés.
- Johnnie Walker Swing
- Vendu dans une bouteille particulière dont le fond irrégulier lui permet de se balancer d'avant en arrière. C'est la dernière création d'Alexander II : ce blend contient une grande proportion de whiskies du Speyside, complétés par des malts du Nord des Highlands et d'Islay. Son goût serait « presque aussi doux qu'un bourbon »[5].
- Green label
- Un vatted malt issus d'une quinzaine de single malts de 15 ans dont on reconnait Talisker, Cragganmore, Linkwood et Caol Ila. Il se caractérise par sa rondeur et sa fraîcheur. Fin 2012 on annonçait la fin de ce label mais la production a quand même continué de façon limitée.
- Gold label
- Un blend de 15 single malts (dont le très rare Clynelish) de 15 ou 18 ans d'âge. Il est issu des constats d'Alexander II, qui cherchait un whisky pour fêter le centenaire de Johnnie Walker. Ses efforts ont été gênés par le manque de single malts à l'issue de la Première Guerre mondiale. Il est très rond en bouche avec des tendances mielleuses et sucrées. Il a été remplacé par une version un peu moins chère, le Gold label Reserve en 2013.
- Platinum label
- Le dernier né de la gamme, il a vu le jour en 2013, il est âgé de 18 ans pour combler la disparition du Gold label classique.
- Blue label
- Créé en 1992, c'est le blend le plus prestigieux de la marque. Un mélange de whiskies dont certains ont plus de 50 ans. Chaque bouteille est numérotée et vendue dans une boîte fermée d'un ruban de soie. Ce blend se caractérise par une grande maturité et complexité.
Johnnie Walker produit également des éditions spéciales, comme le black label « McLaren Mercedes », en l'honneur de l'équipe de Formule 1 que la marque sponsorise, ou le « Blue label 1805 », une bouteille limitée à 200 unités au monde sortie en 2005 pour fêter les 200 ans de la marque.
Récompenses
Les produits de Johnnie Walker ont souvent pris part à des compétitions internationales de boissons alcoolisées et ont toujours obtenu des résultats remarquables. La marque Johnnie Walker a plusieurs fois participé aux Sélections Mondiales de la Qualité, organisées par Monde Selection, et a constamment reçu un label de qualité Or ou Grand Or[6].
Johnnie Walker dans la culture populaire
Cinéma
- Dans le film Le Mur de l'Atlantique, Léon et Jeff se battent dans la prison et se réconcilient en buvant une bouteille de Johnnie Walker Red Label.
- Dans le film La Neuvième Porte (The Ninth Gate) (réalisé par Roman Polanski, 1999), Dean Corso (Johnny Depp), chercheur de livres rares et alcoolique invétéré boit régulièrement du Johnnie Walker Red Label.
- Dans le film Mr. & Mrs. Smith (réalisé par Doug Liman, 2005), Jane Smith (Angelina Jolie), boit une bouteille de Johnnie Walker Red Label.
- Dans le film Lettres d'Iwo Jima (réalisé par Clint Eastwood, 2006), le général Kuribayashi (Ken Watanabe), défenseur de l'île, est un amateur de Johnnie Walker.
- Dans le film The Man from Earth (réalisé par Richard Schenkman, 2007), c'est de Johnnie Walker Green Label que se régalent la bande d'universitaires réunis autour de John Oldman, alors qu'il leur raconte ses 14 000 années de vie sur terre.
- Dans le film Wall Street : L'argent ne dort jamais (réalisé par Oliver Stone, 2010), Jake (Shia LaBeouf) offre une bouteille de Johnnie Walker Blue Label à un groupe d'hommes d'affaires chinois.
- Dans le film Donnie Brasco (réalisé par Mike Newell, 1997), le gang de Benjamin « Lefty » Ruggiero (Al Pacino) boit régulièrement du Johnnie Walker Black Label.
Télévision
- Dans la série 30 Rock, Jack Donaghy (Alec Baldwin) boit régulièrement du black label dans son bureau du 52e étage ;
- Dans un épisode de la série À la Maison-Blanche, le chef de cabinet Leo McGarry décrit le Johnnie Walker Blue et l'expérience qu'il en a ;
- Dans la série Entourage (saison 3, épisode 16), Ari Gold boit du Johnnie Walker Black Label après avoir retrouvé son ami Scott Siege. On retrouve aussi la marque dans la saison 7 (épisode 6) où Johnny Drama dit préférer boire du Johnnie Walker Blue, une « boisson d'hommes », à de la tequila ;
- Dans la série How I Met Your Mother (saison 1, épisode 14), Robin commande un Johnnie Walker Blue, servi sec (sans glaçons) accompagné d'un cigare Montecristo no 2 ;
- Dans la série Chuck, Casey conseille à Chuck de boire du Johnnie Walker Black pour oublier une trahison. Notons également qu'en mélangeant le prénom de Casey au nom de famille de Sarah Walker, on obtient John(nie) Walker ;
- Dans la série Queer as Folk (saison 5, épisode 8), Brian Kinney commande un Johnnie Walker avant de terminer son pari dans les airs ;
- Dans la série québécoise Rumeurs, le personnage de Mme Lauzon fait référence au Johnnie Walker lorsqu'elle parle d'un secret entre Johnnie Walker et un autre personnage;
- Dans la série Supernatural (Saison 6, épisode 16) Bobby porte un toast avec une bouteille de Johnnie Walker Blue Label sur la tombe de son ami décédé.
- Dans la série Larry et son nombril (saison 1, épisode 10) Cheryll offre à Jeff une bouteille de Johnnie Walker Blue Label.
- Dans la série 24 heures chrono (saison 5, épisode 22) , on peut voir le président Charles Logan se servir un verre de Johnnie Walker Blue Label juste avant son intention de se suicider.
- Dans la série Revenge (saison 2, épisode 8), pour sceller l'accort de paiement avec Jack, X lui demande d'apporter une bouteille de Johnnie Walker Blue Label, et indique que c'est sa préférée.
- Dans la série House of Cards (Saison 2, épisode 5), Lucas commande dans un bar un Johnnie Walker Black, servi sec (sans glaçons).
- Dans la série True Detective (Saison 2), les personnages de Ray Velcoro et Frank Semyon boivent tous deux régulièrement du Johnnie Walker Blue Label.
- Dans la série Ray Donovan, Ray joué par l'acteur Liev Schreiber est un fervent amateur de Johnnie Walker Black Label.
- Dans la série Blindspot (saison 4, épisode 17) l'équipe porte un toast à la fin de l'épisode autour d'une bouteille de Johnnie Walker Blue Label que Reade avait gardé pour une grande occasion
- Dans la série Burn Notice (Saison 6, épisode 3) un verre de Johnny Walker Blue sert de vecteur à un faux virus (il s'agit en réalité d'un poison qui simule les effets de la maladie, sans être mortel) pour mettre hors d'état de nuire un criminel à bord d'un bateau de croisière. Une référence à ce verre sera faite de nouveau dans l'épisode 9 de la même saison en précisant que c'est un crime d'avoir "gâcher un tel nectar" (Waste some good nectar).
- Johnnie Walker Red Label
- Johnnie Walker Black Label
- Johnnie Walker Double Black
- Johnnie Walker Swing
- Johnnie Walker Green Label & Green Label 180 Cask
- Johnnie Walker Platinum Label
- Johnnie Walker Gold Label
- Johnnie Walker Gold Label Reserve
- Johnnie Walker XR 21
- Johnnie Walker Blue Label
- Blue Label King George V Edition
Bande-dessinée
- Dans les éditions originales des premiers Tintin, Hergé mentionne cette marque qui sera remplacé par le célèbre Loch Lomond qui n'était pas encore apparu à l'époque.
Musique
Plusieurs artistes font référence à la marque dans certains de leurs morceaux :
« Johnnie Walker est dans nos verres et voudrait bien nous rapprocher, Johnnie Walker est dans mon verre et j'ai envie d'être embrassée »
— Françoise Hardy, "Et voilà" (de l'album Entr'acte, 1974)
1
« Johnnie Walker tu es pervers »
— Brigitte Fontaine, "La veuve Clicquot" (de l'album Rue Saint Louis en l'île, 2004)
« I'll fake it through the day, with some help from Johnnie Walker Red »
— Elliott Smith, Miss Misery (de la bande originale du film Will Hunting, 1997)
« Je marche comme Johnny Walker, swingue comme un Ohio player »
— KDD, Nouveau Combat (de l'album Résurrection, 1998)
« Luke sky et Johnnie Walker nous nous emBourbons faut colmater le foie a fond »
— Java, Sex, accordéon et alcool (de l'album Hawaï, 2000)
« AKA Johnnie Walker »
— Ärsenik, Thérapie de groupe (de l'album Quelque chose a survécu..., 2002)
« Johnnie Walker te console »
— Tandem, Sombre (de l'album C'est toujours pour ceux qui savent, 2005)
« Now that old buzzard Johnny Walker has gone and ruined all our plans »
— Placebo, Kings of Medicine (de l'album Battle for the Sun, 2009)
« I can’t believe how you looked at me, with your Johnnie Walker eyes »
— Lady Gaga, Speechless (de l'album The Fame Monster, 2009)
« Johnnie walker that's my dick's name, whiskey running in my big veins »
Références
- (en) Charles MacLean, Scotch Whisky : A Liquid History, London, England, Charles MacLean & Cassell Illustrated, (ISBN 1-84403-078-4)
- (fr) Lesechos.fr, « Fermeture d'usines de DIAGEO », ComBourse.com, (consulté le )
- Mixing use per http://us.johnniewalker.com
- (en) William Manchester, The Last Lion : Winston Spencer Churchill, Alone 1932–1940, P 10, Little, Brown and Co., (1re éd. 1988) (ISBN 978-0-316-54512-9), « The Lion Caged », p. 756
- One Sweet Swing | Travel + Leisure Golf
- Awards