Jonas Salk
Jonas Edward Salk, né le à New York et mort le à La Jolla, est un biologiste américain et inventeur du premier vaccin contre la poliomyélite.
Pour les articles homonymes, voir Salk.
Naissance | |
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Décès |
(à 80 ans) La Jolla |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Jonas Salk |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
Université du Michigan New York University School of Medicine Université de New York City College of New York Fanny Edel Falk Laboratory School (en) |
Activités | |
Conjoint |
Françoise Gilot (de à ) |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Dir. de thèse |
Thomas Francis junior (en) |
Distinctions |
Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique () Liste détaillée Médaille d'or du Congrès Médaille présidentielle de la Liberté Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale Meritorious Civilian Service Award (en) () Prix Albert-Lasker () Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique () Prix Robert-Koch (d) () Prix Jawaharlal Nehru () Humaniste de l'année () Distinguished Americans series (en) () California Hall of Fame () |
Biographie
Carrière
Jonas Salk est né à New York de parents immigrants juifs venus de Russie[1]. Il fait ses études de médecine à l'université du Michigan, sous la tutelle du Dr Thomas Francis, virologue distingué. Il est soutenu financièrement par l'armée américaine, qui l'avait engagé pour développer un vaccin contre la grippe pour les combattants de la Seconde Guerre mondiale.
Après ces premiers succès, Salk établit son laboratoire personnel à l'université de Pittsburgh, en Pennsylvanie, où il devient professeur. Peu de temps après, l'Infantile Paralysis Foundation lui offre une bourse très généreuse pour sa recherche, et il découvre un vaccin contre la polio en 1953. Après l'avoir testé sur lui-même, sa famille et quelques volontaires, il annonce au monde sa découverte le [2]. Après avoir été testé sur plus d'un million d'enfants, le vaccin est déclaré efficace le par l'Université du Michigan [3]. Il choisit de ne pas le faire breveter pour le laisser plus abordable aux millions de personnes en ayant besoin. Selon les estimations, il aurait ainsi renoncé à un bénéfice d'environ 7 milliards de dollars[4].
Plusieurs laboratoires américains se lancent précipitamment dans la fabrication du vaccin, mais les laboratoires Cutter fournissent un vaccin insuffisamment inactivé, qui contaminera plusieurs centaines d'enfants, vaccinés ou contacts ; le Cutter incident mettra un frein momentané à la campagne[5].
En 1960, Jonas Salk fonde le Salk Institute for Biological Studies à La Jolla, en Californie, qui demeure l'un des plus grands centres de recherche médicale au monde. Vers la fin de sa carrière, il se consacre à la recherche d'un vaccin contre le SIDA, mais il meurt en 1995. Il est enterré au El Camino Memorial Park de San Diego.
Vie privée
Entre 1939 et 1968, il est marié à Donna Lindsay.
En 1969, Jonas Salk rencontre à La Jolla, par l'intermédiaire d'amis communs, Françoise Gilot, une artiste peintre ayant vécu plusieurs années avec Pablo Picasso (dont elle avait eu deux enfants : Claude et Paloma Picasso). Ils se marient en 1970 à Paris et vivent ensemble jusqu'au décès de Salk.
Le vaccin Salk
Le vaccin dit Salk fut l'un des premiers vaccins efficaces pour l'immunisation contre un virus en général. Il fut essentiel à la campagne mondiale pour éradiquer la polio jadis l'une des maladies infectieuses les plus meurtrières, surtout chez les enfants. Le vaccin fonctionne sur le principe du virus inactivé par le formaldéhyde. C'est-à-dire que l'injection du virus tué de la poliomyélite permet au corps humain de développer une immunité contre celui-ci sans pour autant provoquer la maladie. Une fois immunisé contre le virus inactivé, le corps est également immunisé contre la forme plus virulente du même virus. En 1961, Albert Sabin développera un vaccin administrable par voie orale conçu à partir d'une forme affaiblie du virus (virus atténué).
Salk n'a jamais breveté son vaccin contre la polio afin d'en permettre une plus large diffusion[6],[7]. Lorsque, à la télévision, le journaliste Ed Murrow lui demande qui détenait le brevet, il répond :
« Eh bien, au peuple je dirais. Il n’y a pas de brevet. Pourrait-on breveter le soleil ? »[8].
S'il avait été breveté, ce vaccin aurait pu lui rapporter sept milliards de dollars américains[9].
- Remerciements au Dr Salk.
- Titres de journaux.
- Jonas Salk en 1988.
Prix et distinctions
Œuvres
- Man Unfolding (1972)
- Survival of the Wisest (1973)
- World Population and Human Values: A New Reality (1981)
- Anatomy of Reality: Merging of Intuition and Reason (1983)
Notes et références
- (en) Harold Brackman. Jonas Salk and Antisemitism. algemeiner.com. October 21, 2020.
- AFP, « La poliomyélite en passe d'éradication mais des défis de taille subsistent », sur Le Parisien, (consulté le ).
- Spidey n° 73, février 1986 : reportage "Les Grands Noms de la Médecine", page 70
- (en) Amar Prabhu « How Much Money Did Jonas Salk Potentially Forfeit By Not Patenting The Polio Vaccine? » Quora, Forbes, le 9 août 2012, consulté le 17 avril 2013.
- Hervé Bazin, L'Histoire des vaccinations, 2008 (ISBN 978-2-7420-0705-9) - p. 369-370
- (en) « About Jonas Salk - Salk Institute for Biological Studies », sur Salk Institute for Biological Studies (consulté le ).
- Quora, « How Much Money Did Jonas Salk Potentially Forfeit By Not Patenting The Polio Vaccine? », sur forbes.com, (consulté le ).
- Olivier Petitjean, « 1000 milliards d’euros de profits en vingt ans : comment les labos sont devenus des monstres financiers », sur Bastamag,
- (en) Quora, « How Much Money Did Jonas Salk Potentially Forfeit By Not Patenting The Polio Vaccine? », sur Forbes (consulté le )
Liens externes
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