Joseph-André Motte
Joseph-André Motte, né à Saint-Bonnet-en-Champsaur (Hautes-Alpes) le , mort à Paris le , est un designer, décorateur, architecte d'intérieur français.
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Prix René Gabriel (1957) prix Compasso d'Oro (1970) |
Biographie
En 1948, Joseph-André Motte sort major de sa promotion de l'école des arts appliqués à l'industrie, aujourd'hui école nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art (ENSAAMA). Parmi ses professeurs figurent René Gabriel et Louis Sognot. Il commence sa carrière à l'atelier d'art du Bon Marché[1]. En 1954, il cofonde l'Atelier de recherche plastique (ARP) avec Pierre Guariche et Michel Mortier. Il travaille également au sein du Groupe 4, formé avec René-Jean Caillette, Geneviève Dangles et Alain Richard[2]. Motte se fait connaître grâce à un fauteuil en rotin tressé dit « tripode », dont la forme de coque convient à tous les corps[1]. À partir des années 1950, il collabore avec le fabricant de meuble Steiner[2],[3].
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Son agence travaille sur de grandes commandes publiques comme l'aménagement intérieur de l'aéroport d'Orly de 1958 à 1961, sur la gare maritime du Havre de 1963 à 1964 ou la décoration de la préfecture de Cergy-Pontoise en 1970 et l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy 1 et 2). Il aménage des stations du métro de Paris sur une commande de la RATP passée en 1973[2],[4]. Motte apporte un nouveau style, dit « Andreu-Motte », caractérisé par un carrelage blanc, des banquettes et des lignes d'éclairages de couleurs le long des quais cassant radicalement avec le style « Mouton » et son carrelage orange[5],[6]. Il dessine notamment un siège qui allait devenir emblématique du métro, en créant le siège-coque individuel, qui dote encore aujourd'hui de nombreuses stations de métro et de RER parisiennes[5].
Motte préside la société des artistes décorateurs de 1966 à 1968. Il enseigne durant trente ans à l'école nationale supérieure des arts décoratifs, est chargé de conférences à l'école Boulle et à l'école Camondo[2].
Malgré sa renommée dans le milieu des designers, Motte reste encore pour le moment peu connu du grand public[2],[3].
En 2014, la Galerie Pascal Cuisinier lui rend hommage à travers une exposition présentée à Design Miami/ Basel puis à Paris : "Hommage à Joseph-André Motte". Une cinquantaine de pièces conçues au début de sa carrière furent exposées, des plus emblématiques aux plus rares[7].
Style
Les formes des meubles créés par Joseph-André Motte revisitent le classique, tout en restant simples et accessibles au grand public et en prenant toujours un grand soin du choix des matériaux[2],[8].
Récompenses
Motte reçoit le Prix René Gabriel en 1957[5] et le prix Compasso d'Oro en 1970[2].
Bibliographie
- Patrick Favardin, Les décorateurs des années 1950, Paris, Éditions Norma, 2002
- Patrick Favardin, Steiner et l'aventure du design, Paris, Éditions Norma, 2007
- Les Arts Décoratifs, Moby Boom, l'explosion du design en France 1945-1975, Paris 2010
Références
- Xavier de Jarcy, « Hommage à Joseph-André Motte, l'inconnu du métro parisien », Télérama,
- Mélina Gazsi, « Joseph-André Motte, architecte d'intérieur et maître du design », Le Monde,
- Marie Godfrain, « Réédition : Siège social », M, le magazine du Monde,
- Axelle Corty, « Joseph-André Motte, l’élégant des Trente Glorieuses », Connaissance des arts,
- [PDF]« Joseph-André Motte, Design Élysée, 20 - 24 octobre 2011 », Galerie Demisch Danant
- Pauline Fontaine, « Joseph-André Motte s’expose chez Steiner », Elle,
- « Joseph-André Motte, un designer de son époque », sur Côté Maison (consulté le )
- « Notice biographique de Joseph-André Motte », Musée des arts décoratifs de Paris
Liens externes
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