Joseph Tissier
Joseph-Marie Tissier né le à La Ferté-Beauharnais et mort le est un prélat français qui a été évêque de Châlons-sur-Marne du au [1].
Pour les personnalités de même nom de famille, voir Tissier.
Évêque catholique | |
---|---|
à partir du | |
Évêque diocésain Diocèse de Châlons-en-Champagne | |
à partir du | |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 90 ans) Châlons-en-Champagne |
Nationalité | |
Activité |
Prêtre catholique (depuis le ) |
Religion | |
---|---|
Consécrateurs |
Henri-Louis Bouquet, Alphonse-Gabriel Foucault, Alfred-Jules Mélisson (d) |
Il est inhumé dans la crypte de la Cathédrale Saint Étienne de Châlons.
Ministères
Il a été ordonné prêtre le puis nommé évêque de Châlons-sur-Marne le . Il a été consacré évêque par Henri-Louis Bouquet le .
Sauvetage de la ville en 1914[2]
Il permet la sauvegarde de Châlons lors de la capture de la ville par les allemands en 1914. Ceux-ci, rentrés dans la ville le , réclament à la ville la somme de 30 millions de francs. L'ultimatum expire le , et le non-paiement des indemnités mènerait à l'exécution d'otages et à l'incendie de la ville.
Mgr Tissier est alors appelé par le nouveau maire de la ville pour intervenir auprès des Allemands, et notamment auprès du jeune prince Georges de Saxe (1893-1943),, fils aîné du roi de Saxe et héritier du trône de Saxe, catholique, qui commande les régiments allemands.
« C’est au nom de la charité chrétienne que je prie votre Altesse de m’entendre », implore Mgr Tissier en ce . « On demande à la ville 30 millions, elle ne peut les donner ; elle ne les a pas. D’autre part, elle n’a aucune qualité pour les promettre au nom du département, elle ne pourrait s’engager que par elle-même et pour sa part, le Trésor est parti, les banques sont parties, les plus fortunés ont mis leurs valeurs en sécurité, le clergé est pauvre. Il vit des offrandes des fidèles. Prenez ma vie. Prenez nos vies. Fouillez nos maisons ! Vous ne trouverez pas un million à Châlons. Ce million n’existe pas ! »
Un nouvel entretien est fixé le lendemain matin à 6 heures avec l’intendant général, Freiherr von Seckendorff.
Convaincu ou peut-être simplement lassé par ces objurgations, l’intendant général finit par lui répondre « l’Armée impériale ne fait pas la guerre aux “pauvres gens” », et accepte de se contenter des 500 000 francs déjà saisis.
Dans les jours qui suivent, et après le retrait des Allemands, le sénateur de la Marne et même Gaston Doumergue, ministre des colonies, tous deux radicaux, viennent le remercier et le féliciter.
Marque dans la ville
Son nom est attaché à de nombreux lieux de la ville de Châlons, notamment une des principales places de la ville faisant face à la collégiale Notre Dame en Vaux.
Voir aussi
Références
- Diocèse de Châlons en Champagne, « Liste des évêques de Chalons-en-Champagne », sur catholique-chalons-en-champagne.cef.fr (consulté le )
- La-Croix.com, « Grande Guerre : Châlons rend hommage à son ancien évêque », sur La Croix, (consulté le )
- Portail du catholicisme
- Portail de Loir-et-Cher
- Portail de la Marne