Joseph-Mathias Noirot

Il est le fils de Laurent Noirot, arpenteur puis «commissaire terrier du duc de Penthièvre», propriétaire terrien assez aisé, et Claudine Agnès Demartinecourt[2] et le neveu de Jean Étienne de Martinecourt.

Ordonné prêtre en 1817[3], il est vicaire pendant deux ans[4].

En 1820, il est professeur dans l'enseignement public. Il exerça comme aumônier et de professeur de philosophie dans divers collèges communaux et royaux[4]. Il est l'aumônier du collège royal de Lyon de 1822 à 1826[5].

D'octobre 1827 à mars 1852, il enseigne au collège royal de Lyon (le lycée Ampère)[4]. Dès 1829, l'abbé est chargé d'un cours à l'école de commerce de Lyon[5].

Sa manière d'enseigner le fait appeler le «Socrate chrétien»[4]. Il est influent sur le catholicisme libéral de son temps[4]^,[6], en particulier l'élite catholique lyonnaise : l'abbé Odon Thibaudier, Camille Rambaud et Frédéric Ozanam[5].

Il commençait chaque cours en récitant le Veni Sancte Spiritus, à genoux au pied de la chaire[4].

Il est nommé inspecteur général en 1852[3], puis recteur d'académie à Lyon en 1854[4]^,[7] grâce à son ancien élève Hippolyte Fortoul[6]. À la retraite en 1856, il aide en philosophie les étudiants du Cercle du Luxembourg[4].

Chevalier de la Légion d'honneur le 28 avril 1841[1]

Officier de la Légion d'honneur par décret du 29 août 1850[1]

• Leçons de philosophie, professées au lycée de Lyon, publiées avec son autorisation par Jean Baptiste Tissandier, Lyon, A. Brun, 1852.
• Discours prononcé à la séance solennelle de rentrée des Facultés de théologie, des sciences, des lettres... de Lyon, Lyon, Impr. de A. Vingtrinier, 1854.
• Lycée impérial de Lyon. Discours prononcé à la distribution des prix, le 9 août 1855, Lyon, impr. de A. Vingtrinier, 1855.
• Discours prononcé à la séance solennelle de rentrée des Facultés de théologie, des sciences, des lettres... de Lyon, Lyon, Impr. de A. Vingtrinier, 1855.

• • Gérard Cholvy, Frédéric Ozanam, Artège Éditions, 2012, 320 p. 93–94.
  • Jean-François Condette, « 282) NOIROT Jean Joseph Matthias, abbé », dans Les recteurs d'académie en France de 1808 à 1940, Tome II, Dictionnaire biographique, Paris, Institut national de recherche pédagogique, 2006, p. 295-297. (Histoire biographique de l'enseignement, 12) Lire sur Persée
  • Marcel Vincent, Ozanam, une jeunesse romantique, Paris, Médiaspaul, 1994, p. 106-108.
  • Guy Caplat (dir.), Les inspecteurs généraux de l'instruction publique : dictionnaire biographique 1802-1914, 1986.
  • Xavier de Montclos, « Joseph Noirot » dans Dictionnaire du monde religieux, T. 6, Le Lyonnais…, p. 319.
  • Maurice Gontard, « L'Abbé Noirot, un Socrate chrétien (1793-1880) », Cahiers d'histoire, t.XIX, 1974, p. 64-91.
  • Abbé Camille Rambaud, Histoire des idées philosophiques, Lyon, 1898.
  • Guillaume-Alfred Heinrich, Notes sur l'abbé Noirot, Lyon, 1880.
  • Jacques Heyman de Ricqlès, Les pensées de M. Noirot sur la poésie et sur l'art (éléments nouveaux d'esthétique), classées et disposées par Jacques de Ricqlès, Perisse frères, 1852.
  • J.-B. Tissandier, Leçons de philosophie professées au lycée de Lyon par l'abbé Noirot, publiées avec son autorisation, Lyon et Paris, 1852
  • Jacques Hochmann, "NOIROT Joseph", in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, rue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 953-957.