Joseph Incardona

Joseph Incardona, né en à Lausanne, est un écrivain Italo-suisse.

Joseph Incardona
Naissance
Lausanne, Suisse
Activité principale
Ecrivain
Distinctions
Prix Relay en 2020, Prix des auditeurs de la RTS, Prix Pittard de l'Andelyn et Prix Moussa Konaté du roman policier francophone en 2021 pour La Soustraction des possibles
Prix du Roman Noir du Festival de Beaune pour Lonely Betty en 2011[1]
Prix du public du Festival international du film policier de Liège pour Milky Way en 2015[2]
Grand prix de littérature policière pour Derrière les panneaux il y a des hommes en 2015[3]
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
Fiction

Biographie

Joseph Incardona est né à Lausanne le 11 février 1969. Ses parents font les saisons dans les hôtels et jouent dans un groupe de musique. Une vie semi-nomade et turbulente qui entraînera de fréquents déménagements et bouleversements au quotidien, jusqu’à l’âge de 14 ans où la famille se stabilise à Genève.

Scolarité chahutée, bac à 19 ans, quelques mois passés dans l’équipe de football réserve du Servette de Genève, avant de jouer quelques saisons en National. Après son service militaire, il multiplie les petits boulots pour payer l’université où il obtient un master en Sciences politiques. Son stage dans un journal en vue d’obtenir une carte de presse se solde par un échec : il est renvoyé pour avoir trop souvent comblé les zones d’ombre par des inventions de son cru. Ce sera pour lui le début du métier d’écrivain.

Une petite décennie passée à écrire sans rien publier, à voyager, à faire des rencontres, à lire, à fricoter avec la marge, passant de jobs en petits boulots (une soixantaine), allant de vendeur de détecteurs de faux billets, figurant pour la TV ou restaurateur de bateaux.

En 2000, il part s’établir à Paris, puis ce sera Bordeaux pendant une dizaine d’années, avant de revenir s’installer à Genève où il vit avec sa compagne et leur fils. Après trois premiers livres publiés aux éditions Delphine Montalant, quelques errements chez différents éditeurs (Baleine, Fayard, Seuil, notamment), il trouve son éditeur idéal à Bordeaux chez Finitude.

Son métier d’écrivain le mène sur des sentiers voisins : scénariste, dramaturge, metteur en scène et réalisateur. Mais la littérature reste son socle, et l’écriture de roman sa raison d’être.

Amateur de sport, il a pratiqué la boxe anglaise, s’est mis au surf depuis quelques années et continue de courir.

Il espère un jour surfer avec Don Winslow.

Thèmes & influences

Personnalité atypique et auteur prolifique, ses références sont issues à la fois de la culture mixte suisse et italienne, ainsi que du roman noir et social des XIX et XXème siècle : Ramuz, Céline, Crews, Fante, Carver ou Bukowski seraient quelques uns des auteurs de sa bibliothèque idéale. Le cinéma est aussi une source d’inspiration et de dialogue avec l’écriture. Il affirme une préférence pour les films réalisés dans les années 1970 et la liberté de ton qui les caractérise.

Malgré la gravité des thèmes traités, ses œuvres se distinguent par leur ton décalé, alliant lucidité, humour et pudeur. Narrateur de talent, fasciné par les différentes nuances du tragique, Joseph Incardona est également un styliste à la recherche de la forme juste, sans concession ni superflu. Il remporte le Prix du roman noir du Festival de Beaune avec Lonely Betty (2011), le Grand Prix de littérature policière pour Derrière les panneaux il y a des hommes (2015), le Prix du polar romand avec Chaleur (2017), le Prix Relay, le Prix Moussa Konaté du roman policier, entre autres, pour La Soustraction des possibles (2020), tous publiés aux éditions Finitude. Librement inspiré de son enfance binationale dans la Suisse des années 70, Permis C (BSN Press), repris chez Pocket sous le titre Une saison en enfance, remporte le Prix du Roman des Romands en 2018.

À ce jour, ses écrits comptent des romans souvent classés dans le genre « noir », où ses personnages sont en bute aux caprices de leur destin en mouvement, sorte de combinatoire des événements les emmenant de « l’autre côté du miroir », quitte à en devenir les héros ou héroïnes du tragique plus grands que la vie elle-même (Derrière les panneaux il y a des hommes, Chaleur, La Soustraction des possibles, Les Corps solides).

Son autre volet comporte une trilogie plus personnelle, dans laquelle on suit les péripéties d’un alter ego de l’auteur, André Pastrella. Ces romans, bien que largement autobiographiques, n’en restent pas moins des fictions où il est inutile de vouloir démêler le vrai du faux. Car, s’il est un lieu où la vérité est équivoque, c’est bien en littérature.

Œuvre

Romans et nouvelles[4]

Traductions

Bande-dessinées / scénarios

  • 2008 : Fausse Route, Editions Les Enfants Rouges, Juan-les-Pins.
  • 2008 : Dans les cordes, Editions Les Enfants Rouges, Juan-les-Pins.
  • 2009 : Petites Coupures, Editions Les Enfants Rouges, Juan-les-Pins.
  • 2014 : Lonely Betty, adaptation du roman du même nom par Christophe Merlin, Sarbacane.
  • 2015: 220 Volts, adaptation du roman du même nom par Sylvain Escallon, Sarbacane.

En allemand

  • Permis C (Une saison en enfance), Pearlbooks, 2017.
  • Le Cul entre deux chaises, Pearlbooks, 2020.
  • Derrière les panneaux il y a des hommes, Lenos Verlag, 2019.
  • Aller simple pour Nomad Island, Lenos Verlag, 2020.

En anglais

  • French Feast, recueil de nouvelles, collectif d'auteurs francophones, traduit par William Rodarmor, Whereabouts Press, États-Unis, 2011.

En géorgien

  • Permis C (Une saison en enfance), Academic Press of Georgia, 2020.

En italien

  • Derrière les panneaux il y a des hommes, NN Editore, 2016.
  • Lonely Betty, NN Editore, 2019.

En polonais

  • Taxidermie, Wydawnito, 2006.

En roumain

  • La Soustraction des possibles, Eikon, 2021.

En sud-coréen

  • Chaleur, Openbooks, 2019.

En tchèque

  • Chaleur, Paseka, 2019.

En turc

  • 220 volts, Everest, 2012.

Filmographie

  • 2008 : Le Figuier, court-métrage (réalisation Cyril Bron), Suisse.
  • 2008 : Annonciation, court-métrage (co-réalisé avec Cyril Bron), Suisse, 2e Prix de la Cinémathèque suisse[5].
  • 2009: Baby Jane, court-métrage (réalisation Cyril Bron), Suisse.
  • 2014 : Milky Way, long-métrage (co-écrit et co-réalisé avec Cyril Bron), Suisse/Belgique[2]. Prix du public du Festival du Film Policier de Liège 2014.
  • 2022: Aux enfants la guerre, court-métrage, Suisse.

Théâtre

  • 1999 : [guRmâdiz], Éditions du Pull off théâtre.
  • 2009 : 37 m², Bernard Campiche Editeur.
  • 2018: Les Hommes, mise en scène, BSN Press.

Prix et distinctions

Liens externes

Notes et références

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