Joseph Jauffret
Joseph Jauffret, maître des requêtes au conseil d'Etat (France), est né le à La Roquebrussanne (Var) et est mort le à Paris. Il est le frère de Gaspard-André Jauffret, évêque de Metz, de Louis-François Jauffret, fabuliste, et de Jean-Baptiste Jauffret, directeur de l'institution impériale des sourds-muets de Saint-Pétersbourg.
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Naissance | |
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Décès |
(à 56 ans) Paris |
Sépulture | |
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Activité | |
Fratrie | |
Conjoint |
Adélaïde Marquais (d) |
Enfant |
Anatole Jauffret (d) |
A travaillé pour |
Conseil d'État (depuis le ) |
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Distinction |
Secrétaire particulier du ministre Portalis
À la mort de son père, en 1791, Joseph Jauffret rejoint son frère aîné, Gaspard-André Jauffret (le futur évêque de Metz), à Paris. Il étudie le droit et devient docteur en droit canon.
En 1801, Jean-Étienne-Marie Portalis, sur les recommandations de Joseph Fesch, appelle Joseph Jauffret à ses côtés en tant que secrétaire particulier pour succéder à son neveu l'abbé d'Astros, qu'il a pris comme directeur de cabinet. C'est l'époque de la négociation du Concordat de 1801 entre la France et Rome, et Jauffret participe à tous les travaux. Ses Mémoires sont une aide utile pour comprendre ce moment si délicat des premières années du XIXe siècle en France.
- Mémoires historiques sur les Affaires Ecclésiastiques de France pendant les premières années du XIXe siècle, 1819-1824 (Paris, Leclère)
En 1805, il est nommé chef du secrétariat du ministre. En 1806, il partage les fonctions de secrétaire général du ministère avec Joseph Marie Portalis, le fils du ministre. Le secrétariat est l'instrument de coordination des services du ministère : il s'occupe de la police du culte catholique, des affaires contentieuses, du timbre et contreseing, des mesures générales pour l'exécution des lois et décrets ou encore de l'étude des projets présentés. En 1808, le secrétariat est divisé en deux bureaux. Jauffret est chargé du second, qui comprend dans ses attributions la police des cultes, les recours au conseil d'état, les honneurs et préséances dans les églises. Il conservera ces fonctions jusqu'en 1814.
Maître des requêtes au conseil d'état
Le , il est admis au Conseil d'État en tant qu'auditeur. Le il est promu maître des requêtes, fonction qu'il occupera jusqu'à son décès, survenu le à Paris.
Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le .
En juillet 1831, il se présente aux élections législatives du 2e collège du Var (Toulon) face à Auguste Portalis et Alphonse de Lamartine. Il obtient 7 voix, contre 78 pour Portalis et 72 pour Lamartine.
La même année, il fait partie, avec MM. Portalis, Siméon et Dupin, de la commission nommée par M. de Montalivet, ministre de l'Instruction Publique et des Cultes pour examiner des questions relatives au Concordat.
Passionné de dessin il fut élève de Jacques-Louis David en 1800[1]. Il a publié des portraits du pape Pie VI, du ministre Portalis et du capitaine Nicolas Baudin, explorateur des terres australes. Il faisait également partie de plusieurs sociétés savantes (Paris, Lille, Abbeville, Marseille).
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (10e division)[2].
Sa famille
En , il épouse à Paris Adélaïde Marquais, fille de Jean-Thomas Marquais, chirurgien principal de l’hôpital de la Charité de Paris, membre de la Société de Médecine de Paris. À partir de 1811, Madame Jauffret fait partie du Conseil de la charité, qui se réunit tous les mois autour de Madame Bonaparte Mère.
Un de ses fils, Anatole Jauffret (1809-1856), est le fondateur de l'institution Jauffret, installée rue de Sévigné à Paris (hôtel Le Pelletier de Saint Fargeau), et l'une des plus renommées de Paris à son époque.
Ses écrits
- Examen des articles organiques publiés à la suite du concordat de 1801, dans leurs rapports avec nos libertés, 1817 (Paris, Leclère)
- Mémoires historiques sur les Affaires Ecclésiastiques de France pendant les premières années du XIXe siècle, 1819-1824 (Paris, Leclère)
- Des missions en France, 1820 (Paris, Delaunay)
- De la juridiction épiscopale, à l'occasion d'un écrit de feu M. le comte Lanjuinais, pair de France, contre les nouvelles officialités, 1821 (Paris)
- Des recours au Conseil d'état dans le cas d'abus en matière ecclésiastique, 1830 (Paris, Delaunay)
- Du célibat des prêtres, 1828 (Paris)
Ses dessins
- Dessin publié du capitaine Nicolas Baudin, explorateur des Terres Australes.
- Dessin publié de l'abbé Roch-Ambroise Cucurron Sicard, instituteur de sourds-muets
- Dessin publié du ministre Jean-Étienne-Marie Portalis
Notes et références
- Anne Lombard Jourdan les Deux portraits de Nicolas Baudin in Archipel No 62 p. 66
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 201
Liens externes
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