Joseph Latour
Joseph Latour, né le à Bordeaux (Gironde), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
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Joseph Latour | ||
Naissance | Bordeaux (Gironde) |
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Décès | (à 68 ans) Paris |
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Allégeance | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | général de brigade | |
Années de service | 1784 – 1815 | |
Distinctions | Baron d'Empire officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Biographie
Soldat dans le régiment de Languedoc-Infanterie du au , il est élu le lieutenant au 3e bataillon de volontaires de la Gironde (65e, puis 68e demi-brigade, cette dernière réunie au 56e régiment de ligne).
Employé en 1792 et 1793 à l'armée du Rhin, il y reçoit un coup de feu dans la poitrine le de la dernière de ces années, et il obtient le brevet de capitaine le 8 germinal an II.
De l'an VI à la paix de Lunéville, il est en Italie : dans cet intervalle, le général en chef Moreau résolut, le 27 floréal an VII, d'attaquer l'ennemi entre Alexandrie et Tortone, et le bataillon de la 68e, dans lequel sert Latour, reçoit l'ordre d'éclairer la route de Novi ; mais, les troupes françaises, accablées par des forces trop supérieures, ayant été obligées de repasser la Bormida, ce bataillon se trouve coupé et séparé de l'armée.
Assailli par les Russes, il ne lui reste qu'à mettre bas les armes ou à se jeter dans l'Orba. Latour conseil vivement ce parti, cherche un gué, et tout le bataillon se risque dans la rivière, dont le cours torrentueux et rapide ne pouvait être traversé sans danger ; sur 1 100 hommes, 80 furent entraînés et périrent dans les flots. Dans cette circonstance, 30 officiers ou soldats durent la vie à Latour : à chaque instant, malgré sa fatigue, il arrache de nouvelles victimes à la mort, et lui-même manque de périr ; un grenadier, qu'il s'efforce de ramener sur la rive, s'est attaché à lui et le serre avec tant de violence, qu'il lui devient impossible de nager ; épuisé, il va subir le sort de celui qu'il veut sauver, lorsqu'un caporal de sa compagnie, nommé Leguerry, se met à la nage et le pousse sur la rive.
En récompense, Latour reçut un sabre d'honneur le 19 ventôse an XI, et il est compris comme officier de la Légion d'honneur, dans la promotion du 20 prairial an XII.
Chef de bataillon le , colonel le du 19e régiment d'infanterie de ligne puis le du 23e régiment d'infanterie, il fait la campagne d'Espagne et reçoit, le , le grade de général de brigade.
Chevalier de Saint-Louis au mois de mai 1814, il est appelé au retour de l'île d'Elbe par l'Empereur au commandement supérieur de Maubeuge. Au lendemain de Waterloo, il défend la place contre l'armée prussienne lors du siège de juin-juillet 1815 : c'est une des dernières places françaises à se rendre à la Septième Coalition après l'abdication de Napoléon.
Admis à la retraite le suivant, il meurt à Paris le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (14e division).
État de service
- : S'engage dans le régiment de Languedoc-infanterie
- : Démissionne
- : Élu lieutenant au 3e bataillon de Gironde
- : promu capitaine à la 68e demi-brigade de bataille
- : promu Chef de bataillon au 56e régiment d'infanterie de ligne
- : Colonel du 19e régiment d'infanterie de ligne
- : Colonel du 23e régiment d'infanterie
- : General de Brigade
- : Admis à la retraite
Décorations et distinctions
- : reçoit un Sabre d'Honneur
- : Fait officier de la Legion d'Honneur
- : Baron d'Empire
- : Fait chevalier de Saint-Louis
Bibliographie
- « Joseph Latour », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Domenico Gabrielli, Dictionnaire historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Paris, éd. de l'Amateur, , 334 p. (ISBN 978-2-85917-346-3, OCLC 49647223, BNF 38808177)
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