Joseph Wiener
Joseph Wiener (, Mommenheim - 1943, Auschwitz) est un grand-rabbin français, grand-rabbin de Belgique, déporté de France durant la Seconde Guerre mondiale et mort à Auschwitz.
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(à 72 ans) Auschwitz |
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Biographie
Joseph Wiener est né le à Mommenheim, en Alsace, la ville natale de Zadoc Kahn.
Il suit les cours du Talmud Torah, puis du Lycée impérial de Colmar puis fait des études supérieures de philosophie et de langues orientales à Strasbourg, où il défend en 1895 une thèse de doctorat en philosophie et lettres sur le thème Maïmonides Commentar zum Tractat Aboda Zara, puis à Berlin.
À Breslau, il suit l’enseignement du séminaire rabbinique le plus réputé d’Europe centrale. Ordonné rabbin, diplômé grand-rabbin en 1896 après avoir présenté une étude sur la question des dogmes au sein du judaïsme, il débute dans la carrière rabbinique à Durmenach, en Alsace, de 1896 à 1899, puis à Phalsbourg, en Lorraine (1899—1903)[1].
Le , il fait l'éloge funéraire de Théodore Herzl[2]qui est mort quelques jours auparavant, soit le .
De 1904 à 1931, Joseph Wiener est le rabbin de la principale communauté d'Anvers, en Belgique. En 1932, il est le secrétaire général du Consistoire central des israélites de Belgique (CCIB). Il devient grand-rabbin de Belgique[3].
Pour lui conserver son autorité face à la concurrence orthodoxe, le Consistoire central israélite de Belgique lui décerne le titre honorifique de rabbin-doyen d’Anvers. Il est également aumônier de prisons et établissements de bienfaisance de l’État de 1904 à 1940. Correspondant de l’Alliance israélite universelle depuis son poste de Phalsbourg, il continue à œuvrer en faveur de celle-ci à Anvers, y devenant vice-président du comité local de l’Alliance en 1905. Joseph Wiener prend, durant la Première Guerre mondiale, l’initiative d’organiser le Comité de secours aux prisonniers de guerre alliés, malades et hospitalisés à la Caserne Saint-Georges d’Anvers (1917)[1].
Il est également président d’honneur de l’Orphelinat israélite d’Anvers (1931-1934). Il est nommé grand-rabbin de Belgique en mars 1931, fonction qu’il exerce jusqu’en 1940[1].
Ayant quitté la Belgique pour la France après l’invasion allemande, il est arrêté à Nice[1] et déporté de France par le convoi no 60[4], en date du de la gare de Bobigny vers Auschwitz[5],[6], son épouse, Hermance[7] ou Hermanne[8] Lehmann, née le , à Obernai, est déportée dans le même convoi, ils sont tous les deux assassinés.
Notes et références
- Abrégé de Jean-Philippe Schreiber, « Dictionnaire biographique des Juifs de Belgique. Figures du judaïsme belge XIXe-XXe siècles - Joseph Wiener », sur fmc-seh.be, De Boeck & Larcier, 2002 (consulté le ), p. 362-363.
- Voir, Mikhman, 1998, p. 44.
- Voir, Mikhman, 1998, p. 53.
- Voir, Klarsfeld, 1978.
- Voir, Site de la commune de Mommenheim
- Le convoi arrive le 13 octobre 1943 à Auschwitz
- Voir, Déportés du Bas-Rhin.
- Voir, Klarsfeld, 1978
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Daltroff, « Joseph Wiener », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 40, p. 4237
- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms. FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
- (en) Dan Mikhman. Belgium and the Holocaust: Jews, Belgians, Germans. Berrghahn Books, 1998. (ISBN 9653080687), (ISBN 9789653080683)
Articles connexes
Liens connexes
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