Jude Milhon

Jude Milhon, de son nom de naissance Judith Milhon, née le à Anderson, Indiana et morte le , est une hackeuse et auteure américaine, aussi connue sous le pseudonyme de St. Jude[1].

Jude Milhon
Biographie
Naissance
Décès
(à 64 ans)
Pseudonyme
La Diosa de la tecnología
Nationalité
Domiciles
Activités
Conjoint
Robert Behling (d)
Autres informations
A travaillé pour
Horn & Hardart (en), Mondo 2000 (en), Boing Boing
Membre de
The WELL
Computer Professionals for Social Responsibility (en)
Mouvements
Taille
1,73 m
Masse
56,7 kg
Cheveux
Yeux
Marron foncé (d)

Biographie

Élèvée en Indiana, Jude Milhon participe au mouvement des droits civiques dans l’Ohio dans les années 1960, notamment pour l’organisation de la marche de Selma à Montgomery, en Alabama. Au cours des manifestations, elle est emprisonnée pour « désobéissance civile » à Jackson, dans le Mississippi[2].

Elle apprend ensuite en 1967 la programmation en Fortran en autodidacte, et décroche son premier emploi chez la firme Horn et Hardart, à New York, spécialisée dans les distributeurs alimentaires[2]. Elle déménage ensuite en Californie, portée par le mouvement hippie, et commence à y encourager les femmes à rejoindre la culture cyber émergente[2]. Elle rejoint à Berkeley le projet Community Memory[3], un réseau informatique accessible au public, ancêtre des BBS[1],[2]. Elle y rencontre Efrem Lipkin, qui sera son compagnon pendant 40 ans[2],[3],[4].

À partir de 1988, elle joue un rôle important dans le magazine Mondo 2000[5], édité à San Francisco, précurseur de la cyberculture, et d’autres journaux et publications comme Wired ou Red Herring[2]. C’est à cette époque qu’elle écrit avec R. U. Sirius How to Mutate & Take Over the World, publié en 1997, et dans lequel elle donne son nom à la mouvance cypherpunk[6].

La fin de la décennie la voit s’installer à Oakland en tant que développeuse de sites Internet, et consultante pour start-ups[2].

Elle meurt en 2003 d’un cancer, à l’âge de 64 ans[2].

Œuvres

  • avec R. U. Sirius, How to Mutate & Take Over the World : an Exploded Post-Novel, Random House, (ISBN 0-517-19832-0)
  • avec R. U. Sirius et Bart Nagel, Cyberpunk Handbook : The Real Cyberpunk Fakebook, Random House, (ISBN 0-679-76230-2)

Notes et références

  1. (en) Walter Isaacson, The Innovators : How a Group of Hackers, Geniuses, and Geeks Created the Digital Revolution, Simon and Schuster, , 560 p. (ISBN 978-1-4767-0870-6, lire en ligne), p. 301
  2. (en-GB) Sean Dodson, « Judith Milhon », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Joyce Slaton, « Remembering Community Memory / The Berkeley beginnings of online community », SFGate, (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Judy Malloy, Social Media Archeology and Poetics, MIT Press, , 488 p. (ISBN 978-0-262-03465-4, lire en ligne), p. 92
  5. (en-US) Klint Finley, « Tech Time Warp of the Week: Before WIRED, There Was the Eccentric Mondo 2000 », WIRED, (lire en ligne, consulté le )
  6. R. U. Sirius, « Cypherpunk rising: WikiLeaks, encryption, and the coming surveillance dystopia », sur The Verge, (consulté le )
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