Judith Stamm
Judith Stamm, née le à Schaffhouse (originaire de Schleitheim et Zurich) et morte le à Lucerne[1], est une personnalité politique suisse du canton de Lucerne, membre du Parti démocrate-chrétien. Elle est conseillère nationale de 1983 à 1999.
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Judith Stamm | |
Judith Stamm en 2009. | |
Fonctions | |
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Conseillère nationale | |
– | |
Législature | 42e à 45e |
Groupe politique | démocrate-chrétien (CE) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Schaffhouse |
Date de décès | (à 88 ans) |
Lieu de décès | Lucerne |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | PDC |
Diplômé de | Université de Zurich |
Biographie
Judith Stamm naît le à Schaffhouse. Elle est originaire de Schleitheim dans le canton de Schaffhouse et de Zurich. Elle étudie le droit à l'Université de Zurich et y obtient un doctorat[2]. Elle travaille ensuite pour le tribunal du district d'Uster[3].
Elle entre au service de la police du canton de Lucerne en 1960 et y reste jusqu'en 1980, obtenant le grade de lieutenant-colonel en 1967[2]. Elle est la première femme à devenir officier de police en Suisse[4]. À partir de 1980 et jusqu'en 1992, elle occupe la fonction de juge et d'avocate des mineurs du canton de Lucerne[2].
Elle est membre du Conseil suisse de la science de 1989 à 1999 et du conseil de la Banque nationale suisse de 1993 à 2001[2]. Elle préside également la Commission fédérale pour les questions féminines[5].
Parcours politique
Membre du Parti démocrate-chrétien, Judith Stamm est députée au Grand Conseil du canton de Lucerne de 1971 à 1984[2]. Elle est la première femme à y siéger[3].
Elle siège au Conseil national de 1983 à 1999 et en est la présidente en 1996-1997[2]. Ses positions progressistes ne sont pas toujours en ligne avec celles de l'aile conservatrice de son parti, notamment en matière de politique sociale ou environnementale[3],[6],[7]. Elle est notamment favorable à un abandon de l'énergie nucléaire dès les années 1980[7]. Elle est à l'origine, par le biais d'une motion, de la création du Bureau fédéral de l'égalité en 1988[2],[3].
En 1986, elle est candidate au Conseil fédéral contre l'avis de son parti auquel elle reproche de ne pas présenter de candidature féminine pour les deux sièges qui se libèrent[3]. Elle obtient en revanche le soutien des Femmes démocrates-chrétiennes, de l'Alliance des indépendants et des Verts[6],[8],[9]. L'Assemblée fédérale lui préfère finalement Arnold Koller et Flavio Cotti[2],[3].
Prix et distinctions.
En 2011, Judith Stamm reçoit un doctorat honoris causa de l'Université de Bâle[10].
Notes et références
- Erich Aschwanden: Mit Judith Stamm ist eine Ikone der Gleichstellungsbewegung gestorben. In: Neue Zürcher Zeitung, 21. Juli 2022.
- Markus Trüeb (trad. Florence Piguet), « Judith Stamm » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- « Judith Stamm : 50 ans de lutte pour la parite dans les institutions », sur www.parlament.ch (consulté le )
- ATS, « Une femme indépendante », Journal du Nord-Vaudois, , p. 3 (lire en ligne)
- Anne-Marie Ley, « Judith Stamm : "Les femmes doivent bouger" », Journal de Genève, , p. 11 (lire en ligne)
- ATS, « Les femmes soutiennent Judith Stamm », Gazette de Lausanne, , p. 11 (lire en ligne)
- Anne Dousse, « Une femme dans l'arène », Le Matin, , p. 4 (lire en ligne)
- ATS, « Les indépendants soutiennent Judith Stamm », Journal de Genève, , p. 11 (lire en ligne)
- ATS, « MM. Koller et Cotti jouent gagnants », Journal de Genève, , p. 25 (lire en ligne)
- « Base de données des élites suisses | Stamm, Judith (1934 - ) », sur www2.unil.ch (consulté le )
Liens externes
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