Noyer de Mandchourie

Juglans mandshurica

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Le noyer de Mandchourie[2],[3], Juglans mandshurica, (chinois simplifié : 胡桃楸) est un arbre à feuilles caduques, de la famille des Juglandaceae. Originaire de l'Asie orientale (Chine, Extrême-Orient russe, Corée du Nord et Corée du Sud), il atteint environ 25 m de hauteur.

Description

Cette espèce est décrite pour la première fois par le botaniste russe Carl Johann Maximowicz dans le Bulletin de la Classe physico-mathématique de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, publié en 1856[4].

Les feuilles sont alternes, longues de 40 à 90 cm, imparipennées, comportant de 7 à 19 folioles de 6 à 17 cm de longueur et de 2 à 7,5 cm de largeur (marge dentelée ou serrulée, apex acuminé). Les fleurs mâles forment des chatons retombants de 9 à 40 cm de long, les fleurs femelles pollinisées par le vent (avril-mai) sont terminales, en épis de 4 à 10 fleurs, mûrissant de août à octobre en noix de 3 à 7,5 cm par 3 à 5 cm comportant un brou densément pubescent à poils glandulaires et une coquille très épaisse.

L'arbre est remarquablement rustique (jusqu'à au moins −45 °C), a une saison de croissance relativement courte par rapport aux autres noyers, pousse rapidement et est cultivé comme plante ornementale dans les régions tempérées plus froides de l'hémisphère nord (il pousse de manière satisfaisante même à Edmonton, en Alberta, au Canada[5]). Les cerneaux des noix sont comestibles, mais petits et difficiles à extraire. Le bois est en utilisé, mais il est moins précieux que celui du noyer commun ou du noyer noir.

Le noyer de Mandchourie contient et dégage des quantités bien moindres de composés allélopathiques (comme la juglone) que d'autres espèces courantes de noyers[6] et provoque généralement peu d'effets allélopathiques significatifs en culture.

Juglans cathayensis, caractérisé par des folioles tomenteuses, produisant plus de fleurs par épi et poussant au sud du fleuve Jaune a parfois été reconnu comme une espèce distincte de Juglans mandshurica.

Le noyer du Japon, Juglans ailantifolia (japonais : オニグルミ), est répertorié par certaines sources sous le nom de Juglans mandshurica var. sachalinensis.


Synonymie

Juglans mandshurica a pour synonymes[2] :

  • Juglans ailanthoides var. cordiformis (Maxim.) Rehder
  • Juglans cathayensis Dode
  • Juglans cathayensis var. formosana (Hayata) A.M.Lu & R.H.Chang
  • Juglans collapsa Dode
  • Juglans cordiformis Maxim.
  • Juglans draconis Dode
  • Juglans draconis subsp. formosana (Hayata) A.M.Lu & R.H.Chang
  • Juglans draconis var. formosana (Hayata) A.M.Lu & R.H.Chang
  • Juglans formosana Hayata
  • Juglans mandshurica f. sieboldiana (Makino) Kitam.
  • Juglans mandshurica f. sieboldiana (Makino) M.Kim, 2017
  • Juglans mandshurica f. stenocarpa Uyeki
  • Juglans mandshurica var. sieboldiana Makino
  • Juglans mandshurica var. stenocarpa (Maxim.) Nakai
  • Juglans sieboldiana Maxim.
  • Juglans stenocarpa Maxim.

Références

  1. Juglans mandshurica Maximowicz, Bull. Cl. Phys.-Math. Acad. Imp. Sci. Saint-Pétersbourg, sér. 2. 15: 127. 1856.
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 3 janvier 2022
  3. Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 3 janvier 2022
  4. Christophe Wiart, Lead Compounds from Medicinal Plants for the Treatment of Cancer, Academic Press, , 341– (ISBN 978-0-12-398371-8, lire en ligne)
  5. Barkley, « Juglans sp. (Butternut/Walnut) » [archive du ], Government of Alberta, (consulté le )
  6. С. А. Розно, А. В. Помогайбин et Л. М. Кавеленова, « Некоторые итоги акклиматизации видов дендрофлоры Алтая в Среднем Поволжье (Самарская область) », Проблемы ботаники Южной Сибири и Монголии, vol. 1, no 18, , p. 615–617 (ISSN 2313-3929, DOI 10.14258/pbssm.2019129, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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