Jules Arnous de Rivière

Jules Arnous de Rivière ( à Nantes, France à Paris 1er[1]) était l'un des meilleurs joueurs d'échecs français du XIXe siècle.

Jules Arnous de Rivière
Jules Arnous de Rivière
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jules Arnous-Rivière
Nationalité
Formation
Activité
Fratrie
Edmond Arnous-Rivière (d)
Henri Arnous-Rivière (d)
Autres informations
Sport

Biographie et carrière

Match Morphy - Rivière, 1858

Jules Arnous-Rivière est le fils de William-Henri Arnous-Rivière, officier et conseiller général de la Loire-Inférieure, et de Marie Tobin.

En 1848, il est élève de l'éphémère École d'administration[2].

En 1858, Jules Arnous de Rivière rencontre Paul Morphy à Paris et dispute contre lui un grand nombre de parties amicales au Café de la Régence.

Au cours des années suivantes, il gagne plusieurs rencontres, ainsi en 1860 à Londres par +5 -2 contre Thomas W. Barnes, la même année à Paris par +7 -1 contre le Français Paul Journoud et en 1867 à Paris par 2-0 contre le Hongrois Löwenthal. En 1883, il perd de justesse à Paris contre Mikhail Tchigorine par +4-5.

En 1867, pendant la 2e exposition universelle de Paris, est organisé un tournoi réunissant les meilleurs joueurs d'échecs de l'époque et Rivière s'y classe sixième. Parallèlement à ce tournoi, une première a lieu au Café de la Régence : des femmes jouent aux échecs en public. À cette occasion, Rivière dispute avec Neumann une partie à l'aveugle contre des dames illustres qui se consultaient : la princesse Murat, la duchesse de la Trémoille, la maréchale comtesse Renault de Saint-Jean de la Trémoille et la marquise de Colbert-Chabannais. Les dames ont gagné.

Arnous de Rivière fut aussi l'organisateur du tournoi d'échecs de Monte-Carlo en 1902.

Selon une estimation publiée par ChessWorld[3], son meilleur classement Elo historique a été estimé à 2 563, atteint en .

Arnous de Rivière a aussi publié sur les échecs comme auteur et comme journaliste. Il a fait paraître la revue La Régence consacrée aux échecs.

Jules Arnous de Rivière ne s'est pas limité aux échecs. On lui doit aussi un Traité populaire du jeu de billard (Flammarion, 1891) et, sous le pseudonyme de Martin-Gall, un important ouvrage sur les jeux de casino : La roulette et le trente-et-quarante (Delarue, 1882). À la fin de sa vie, Arnous de Rivière s'est aussi intéressé au bridge[4]. À nouveau sous le pseudonyme de Martin-Gall, il publie chez le même éditeur Delarue, en 1905, un manuel, Le Jeu de bridge, qui sera réimprimé jusqu'aux années 1920 (avec quelques mises à jour).

Par sa fille Hélène, épouse du baron Christian-Hubert von Pfeffel, Jules Arnous de Rivière est l'un des ancêtres de l'actuel Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson.

Notes

  1. Archives en ligne de Paris 1er, année 1905, acte de décès no 702, cote 1D 3, vue 29/31
  2. http://www.persee.fr/doc/rhmc_0048-8003_1989_num_36_4_1516, p. 626.
  3. (en) Chessworld
  4. Il s'agissait, bien sûr, du bridge-plafond, le bridge contrat ne devant être inventé qu'en 1925 par Ely Culbertson et Harold Vanderbilt.

Liens externes

Source

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