Jules Hippolyte Masson
Jules Hippolyte Masson, né à Brest (Finistère) le , mort dans cette ville le , est une personnalité politique française. Fondateur du Syndicalisme postier, pionnier du socialisme en Bretagne, il fut maire, député ou sénateur durant deux Républiques.
Pour les articles homonymes, voir Masson.
Hippolyte Masson | |
Fonctions | |
---|---|
Député 1919-1936 Sénateur 1946-1955 | |
– | |
Gouvernement | IIIe République-IVe République |
Groupe politique | SFIO |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 90 ans) |
Résidence | Finistère |
Biographie
Syndicaliste aux PTT
Commis des PTT en 1893, Jules Hippolyte Masson ne dissocie pas son engagement dans la création du syndicalisme postier de celui de défricheur du Socialisme, à partir de l'Affaire Dreyfus. Il participe à la création de l'Association générale des agents des PTT, à Brest et à Quimper, dès 1900; il adhère à la Fédération socialiste de Bretagne en 1901, puis lors de l'Unité socialiste, rallie la SFIO, en 1905. Participant aux grèves postales de l'année 1909, il est révoqué des PTT, avant d'être réintégré dans l'Administration en 1910
Socialiste en Bretagne
Son militantisme socialiste lui permet dans sa ville de Brest, d'être élu conseiller municipal dès 1904. Battu en 1908, il est élu en 1912, et accède cette année-là à la fonction de maire de la ville portuaire. Il le reste jusqu'en 1920. Élu député du Finistère, au scrutin de liste de 1919, il est réélu en 1924. En 1928 et 1932, les électeurs brestois lui renouvellent ce mandat. Paradoxalement il est battu en 1936, malgré ses fonctions de secrétaire du Front populaire dans le Finistère. Son activité socialiste se double d'un militantisme laïque: le groupe finistérien du comité de défense de la laïcité rassemble plus de 10 000 membres.
En 1929, il crée le Breton socialiste, dont il est le directeur.
Il fut initié franc-maçon par la loge brestoise "Les Amis de Sully"
Résistance bretonne
Résistant durant la seconde Guerre mondiale, il est arrêté par la Gestapo. Il est relâché peu de temps après; Dirigeant de la fédération SFIO du Finistère, il est lors de la Libération nommé maire de Morlaix. Son élection en 1945 est précaire. Il est battu en 1947. À cette date, il est membre du Conseil de la République, où il est élu au plan national, lors des élections de . Il reste dans cette Assemblée jusqu'en 1955.
Lorsque le député et syndicaliste agricole François Tanguy-Prigent fait sécession en 1958 pour le Parti socialiste autonome, puis le PSU, Masson reconstruit le parti socialiste SFIO fortement ébranlé dans le Nord-Finistère.
Sources
- « Jules Hippolyte Masson », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- Portail de la politique française
- Portail du Finistère
- Portail du syndicalisme
- Portail de la Seconde Guerre mondiale