Julien Guertiau

Julien Guertiau (1885-1954) est un as de l'aviation de la Première guerre mondiale, avec 8 victoires[1] reconnues en combat aérien.

Julien Guertiau
Naissance
Meunet-Planches
Décès  68 ans)
Le Mont-Dore
Origine France
Allégeance France
Arme Aéronautique militaire
Grade Lieutenant-Colonel
Années de service 7e régiment de hussards – Inspecteur Général des Ecoles de l'Armée de l'Air de septembre 1939 au 6 août 1940.
Commandement Commandant de l'escadrille SPA 97 le 3 octobre 1918. Commandant de l'Aéronautique en Afrique Equatoriale Française en 1936.
Conflits Première et Seconde Guerres mondiales
Faits d'armes 12 victoires aériennes
Distinctions Médaille militaire, Croix de Guerre, Commandeur de la Légion d'honneur, Citation militaire britannique, 9 Citations militaire françaises
Autres fonctions Chef du Centre National de Vol sans Moteur de La Banne d'Ordanche de 1937 à septembre 1939. Directeur du Centre Supérieur des Sports Aériens d"Aix en Provence et de La Banne d'Ordanche de 1941 à 1942.

Biographie

Fils de Pierre Guertiau et Marie Lejeune[2], il est de la classe 1905 et il arrive en au 17e Chasseur à cheval[2] ; il quitte le service actif en 1907 avec le grade de sous-officier[2],[3].

Première guerre mondiale

Un bimoteur d'observation Caudron, région de Reims en 1917.
Appareil biplan bi-place Caudron similaire à celui piloté par J. Guertiau, avion de reconnaissance et bombardier, 2x80cv.

Le , il est mobilisé comme réserviste. Initialement au 7e hussard, il passe à l'aviation comme élève pilote le [2],[3]. Après une formation à Pau, il reçoit son brevet no 3425 le [3].

Après un entraînement intensif, il intègre le l'Escadrille C43 comme pilote d'un Caudron G4. Il remporte son premier combat le sur ce modèle biplace, on lui octroie alors la citation militaire britannique. Il est promu adjudant le de la même année[3]. Fait notable, c'est sur ce lourd avion biplace qu'il remportera ses quatre premières victoires, revenant criblé de balles à la quatrième après un engagement contre un chasseur allemand qui attaquait un ballon d'observation ce qui lui vaudra la Médaille militaire[3].

Il est promu sous-lieutenant le , désigné pour la chasse et transformé sur SPAD. Il rejoint le l'escadrille SPA 97 où il remporte quatre autres combats à bord d'un Spad. Le , il reçoit la Légion d'honneur[4], le 25 il est promu lieutenant et admis dans le corps des officiers d'active. Le il prend le commandement de l'escadrille SPA 97.

À la fin des hostilités on lui reconnait 8 victoires officielles et il est titulaire de 9 citations.

Liste des victoires
Numéro Date Appareil piloté Appareil adverse Issue du combat Note
1 Caudron G4[5] Appareil allemand Abattu Citation militaire britannique
2 Caudron Appareil allemand Abattu Citation militaire britannique
3 Caudron Appareil allemand Abattu Citation militaire britannique
4 Caudron Appareil allemand Abattu Citation militaire britannique + Médaille militaire
5 Spad ballon d'observation Abattu Citation militaire britannique
6 Spad Appareil allemand Abattu
7 Spad Appareil allemand Abattu Citation militaire britannique
8 Spad Appareil allemand Abattu[1],[3]

Autres engagements

Adjoint au Commandant de l'Aéronautique en Indochine de 1919 à 1923, Julien Guertiau est affecté au 34e Régiment d'Aviation d'Observation à son retour en métropole et promu capitaine le .

Affecté Instructeur à l'École Militaire d'Application d'Étampes le , il sera victime de deux accidents graves en 1931 et 1932. Il est promu commandant le et nommé adjoint au Commandant de l'École.

Réformé du personnel navigant pour invalidité en 1935, il devient Commandant de l'Aéronautique en Afrique Equatoriale Française en 1936.

Il est nommé Chef du Centre National de Vol sans Moteur de La Banne d'Ordanche à son retour d'Afrique en 1937. Bien que réformé du Personnel Navigant il tiendra à passer ses brevets "A", "B" et "C" à La Banne à son arrivée.

Rappelé par l'Armée en , il est affecté à l'Inspection Générale de Écoles et nommé Lieutenant-Colonel le .

Démobilisé le il prendra en 1941 la fonction de Directeur du Centre des Sports Aériens d'Aix en Provence et de La Banne d'Ordanche

Retiré à Meunet-Planches à partir de 1943, il participe au Mouvement de Résistance Air et reprend du service actif dans les Forces Françaises de l'Intérieur le , pour la libération de Châteauroux.

Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur, il s'installe au Mont-Dore où il décédera le .

Notes et références

Ouvrages de référence

  • (en) Norman Franks, Over the front : a complete record of the fighter aces and units of the United States and French Air Services, 1914-1918, Londres, Grub Street, (ISBN 978-0-948817-54-0 et 0-948-81754-2, lire en ligne).
  • Jean Barnérias, Planeurs au-dessus des volcans : La Banne d'Ordanche "berceau du Vol à Voile français, Paris, F.F.V.V., coll. « Vieilles Plumes », , 235 p. (ISBN 978-2-9529284-0-3)

Article connexe

Liens externes

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