Julien Lauprêtre
Julien Lauprêtre, né le et mort le à Paris, est un miroitier, président du Secours populaire français de 1955 à sa mort.
Président Secours populaire français | |
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Secrétaire général Secours populaire français | |
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Pierre Éloire (d) |
Naissance | |
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Décès |
(à 93 ans) 11e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Julien Claude Lauprêtre |
Nationalité | |
Activités |
Résistant, militant, miroiterie |
Père |
Jean Lauprêtre (d) |
Parti politique | |
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Arme | |
Conflit | |
Distinctions |
Biographie
Famille et formation
Julien Claude Lauprêtre est né le dans le 12e arrondissement de Paris, du mariage de Jean Lauprêtre, cheminot, militant syndical, résistant, conseiller municipal communiste de Paris de 1949 à 1965 et conseiller général de la Seine[Note 1], et de Marie Girard[1].
Après des études primaires à Paris, il obtient le certificat d'études primaires[1].
Le , il épouse Jeanne Antoine, couturière. De ce mariage, naissent quatre enfants.
Carrière professionnelle
De 1940 à 1943, il est apprenti miroitier, puis tailleur de glace à la miroiterie de la rue de la Forge royale, puis à la miroiterie de la Cité industrielle et enfin à celle de la rue du Rhin en 1944[1].
Seconde Guerre mondiale
Julien Lauprêtre fonde son propre réseau de jeunes communistes résistants en 1942. Il est arrêté le pour faits de résistance et incarcéré à la prison de la Santé à Paris. Il y côtoie pendant huit jours Missak Manouchian, le chef du groupe de l’Affiche rouge, qui lui aurait dit : « Moi je suis foutu, je vais être fusillé, mais toi il faut que tu fasses quelque chose d’utile et que tu rendes la société moins injuste[2] ».
Des paroles qui l’ont marqué à jamais et qui vont conditionner son engagement futur[3]. Il passe quatre mois dans cette prison. En , il refuse le STO, et se cache à Lyon, chez sa tante[2]. Il est responsable des Jeunesses communistes de 1949 à 1950.
Engagement
En 1951, il est secrétaire parlementaire du député Raymond Guyot. En 1954, il est nommé secrétaire administratif du Secours populaire français et en 1955, il est élu secrétaire général de l'association au congrès de Gennevilliers[4],[5],[1]. Sous son influence, l’association prend son indépendance vis-à-vis du Parti communiste français : donnant priorité à l'action humanitaire devant l'action politique, Julien Lauprêtre pensait que l'association avait à gagner à se recentrer sur son rôle d'association humanitaire plutôt que d'intervenir sur le champ politique. Il développe également l'activité de l'association en faveur des enfants (Pères Noël verts, chasses aux œufs, « journées des oubliés des vacances », etc.)[6].
La croissance considérable du Secours populaire sous sa direction[7] lui vaut la reconnaissance du PCF, qui le nomme dès 1964 membre de son comité central.
En 2009, qualifié d'« indéboulonnable », il déclare : « Tant qu’on veut de moi ici, je reste. Vous savez que je suis le seul président à avoir été réélu ? »[8] Il est aussi présenté comme « l’infatigable avocat des plus pauvres »[9]. Dans les médias, il n’a de cesse d’alerter sur la montée de la pauvreté en France, qu’il qualifie de « raz-de-marée de la misère »[10],[11].
Décès
Le , il meurt à 93 ans dans un hôpital parisien, où il venait d'être admis à la suite d'une chute[12].
Décorations
- Grand officier de la Légion d'honneur Il est fait chevalier le , promu officier le [13], puis commandeur le [14], avant d'être élevé à la dignité de grand officier le [15].
- Officier de l'ordre des Arts et des Lettres
- Officier de l'ordre national du Burkina Faso[1].
Notes et références
Notes
- Depuis 2005, une petite place porte le nom de place Jean-Lauprêtre dans le quartier de Picpus du 12e arrondissement de Paris.
Références
- Who's Who in France, édition 2015,p. 1326.
- « Julien Lauprêtre », sur Le Huffington Post (consulté le ).
- « Julien Lauprêtre, président du secours populaire : "un élan de solidarité jamais vu" », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le ).
- « Nous sommes des semeurs d'espoir », sur L'Humanité, .
- « Bilan d’activité 2013 », sur secourspopulaire.fr.
- « Julien Lauprêtre, le président du Secours populaire depuis plus de 60 ans, est mort », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Axelle Brodiez, Le Secours populaire français, 1945-2000 : du communisme à l'humanitaire, Presses de Sciences Po, 2006
- Lorélie Carrive, « Avocat des pauvres, le sacerdoce de Lauprêtre », sur le contre-blog du Centre de formation des journalistes (CFJ), (consulté le ).
- « Julien Lauprêtre, président du Secours populaire : "Toute la France est sinistrée" », Le Bien public, (lire en ligne, consulté le ).
- « Contre le "raz de marée de la misère", 5.000 enfants sur la côte normande », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « "Un raz-de-marée de la misère" : le président du Secours populaire particulièrement touché par les retraités qui demandent à manger », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le ).
- « Julien Lauprêtre, le président du Secours populaire, est mort », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Décret du 31 décembre 1997 portant promotion et nomination.
- Décret du 29 mars 2013 portant promotion.
- Décret du 12 juillet 2017 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier.
Annexes
Bibliographie
- Paul Dunez, Julien Lauprêtre. Sa vie, son œuvre au Secours populaire, préface de Patrick Poivre d'Arvor, L'Harmattan, 2009.
- Axelle Brodiez, Le Secours populaire français, 1945-2000 : du communisme à l'humanitaire, Presses de Sciences Po, 2006.
- Marc Giovaninetti, Notice "Julien Lauprêtre" dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, en ligne.
Filmographie
- 1936-2016. Les vacances c’est pas du luxe, c’est un droit, documentaire de Mourad Laffitte et Laurence Karsznia, 2016, 52 minutes. Avec Julien Lauprêtre.
- Solidarité, le sens d'une vie, documentaire de Mourad Laffitte et Laurence Karsznia, 2016, 52 minutes. Avec Julien Lauprêtre, Patrick Apel-Muller, Ariane Ascaride, Isabelle Aubret, René Coureur, Didier Daeninckx, Jacques Gaillot, Christian Rauth, Madeleine Riffaud, Valérie Trierweiler, Roland Leroy.
- Une jeunesse parisienne en Résistance, documentaire de Mourad Laffitte et Laurence Karsznia, 2015, 90 minutes. Avec Julien Lauprêtre, Henri Malberg, Henri Krasucki, Paulette Sarcey, Guy Krivopissko.
Article connexe
Liens externes
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